Evidemment, le problème c’est pas Lou REED. Non, ça vient bien de METALLICA et plus précisément de leur prétention à penser que de ce buff incongru il pouvait sortir autre chose qu’un truc inaudible et infect.

Après avoir défini ce qu’était le Thrash, rendu le Metal accessible à votre propre mère, putassé honteusement avec tous les MTVs de la terre puis s’être offert la gueule de tous leurs fans ; cette bande de vieux cons nous fait maintenant le coup de la démarche arty, celle qui confine à l’art abstrait que personne ne comprend. Le résultat est si mauvais que c’en est presque fascinant. « Metal Abstrait » le mot est lancé. Balancé en travers de nos pauvres oreilles, dans le chaos le plus total, pour un album absolument imbittable, d’une effroyable médiocrité.

Faut dire qu’en terme de casting, Lou n’était pas la personne la plus indiquée non plus : un « génie » controversé, à mi chemin entre l’imposture la plus complète et le talent le plus délicat (rien que pour "Satelitte of Love" on ne peut pas chier intégralement sur ce mec). Ce type est un faiseur : un bout de piano, quelques lignes de chant désinvoltes, un air et il s’en tire presqu’à chaque fois. Il FALLAIT pour METALLICA un « solide » song writter, à tout le moins un compositeur plus évident. Frank BLACK (j’aurais adoré), Neil YOUNG (remember sa collaboration avec PEARL JAM) ou pourquoi pas Iggy Pop, tiens. Même David BOWIE aurait mieux fait l’affaire.

Si on m’avait dit il y a 15 ans qu'un jour j’aurais eu du mal à écouter un nouvel album de METALLICA plus de trois fois, j’aurais demandé une euthanasie violente. Le fait est qu’en 2011, "Lulu" est une expérience si pénible, si éprouvante physiquement qu’on sait désormais que seules les proctologues et autres scatophiles pourront trouver du plaisir lors de l’écoute de cette œuvre famélique.

Bref, avec "Lulu", on l’a dans le cul.