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BLIND GUARDIAN - At The Edge Of Time (2010)
Par BAST le 18 Septembre 2010          Consultée 17500 fois

Quatre années séparent "At The Edge Of Time" et son successeur ; BLIND GUARDIAN ne troque pas ses habitudes. Cela dit, un tel délai était certainement nécessaire, cette fois plus que jamais, afin de gommer les imperfections crayonnées sans guère de discrétion par "A Twist In The Myth" : la production et les compositions respectivement clinique et mécaniques (les rimes sont ici fortuites).

"At The Edge Of Time" trouve un BLIND GUARDIAN en bien meilleure posture. Il sert ses mélodies plus volontaires et les esquisse à la pointe d’une inspiration à l’habileté retrouvée. Puis il les revêt d’un son qui leur sied mieux.
Le son pour BLIND GUARDIAN c’est le cinquième homme. Il devrait avoir droit de cité au cœur même du line-up tant les Allemands bâtissent leurs rêves épiques sur ses bonnes grâces. Sans son office à juxtaposer les pistes à n’en plus compter ses heures, par exemple, les chœurs de BLIND GUARDIAN ne seraient pas ce qu’ils sont et BLIND GUARDIAN ne serait pas ce qu’il est. La production n’a pas le champ libre, elle doit répondre à un calibrage précis. C’est ainsi, qu’après avoir joué de maladresse sur "A Twist In The Myth", aseptisant des morceaux déjà moyennement fagotés, elle se reprend sur son successeur et fait honneur au parfum d’épopée qui l’embaume.

Il y a de cette saveur hollywoodienne sur "At The Edge Of Time". Et les orchestrations non artificielles n’y sont pas pour tout. "Sacred Worlds", adaptation libre d’une composition dédiée à l’origine au jeu vidéo "Sacred 2 : Fallen Angel", a tout de la BO, un exercice auquel, du reste, les Allemands se sont frottés pour le nanar "In The Name Of The King : A Dungeon Siege Tale", long-métrage sorti en 2006 alors qu’il aurait mieux fait de rester chez lui. Sur "Sacred Worlds", il n’y a pas vraiment de couplet, pas vraiment de refrain. Des ponts, symphoniques ou heavy, en revanche, on en compte un certain nombre. Le titre conte une histoire et pour cela s’affranchit d’une structure traditionnelle, préférant, à l’instar de la calorifère "And Then There Was Silence", laisser libre court aux plans tels qu’ils s’amalgameraient s’ils étaient le support en clé de sol d’un film. Le résultat est excellent, la qualité des interventions de l’orchestre symphonique présent sur ce titre lui apportant du reste une dimension assez exceptionnelle. BLIND GUARDIAN avec un orchestre, c’est un mariage gagnant. Et prometteur si les Allemands y ont encore recours lorsqu’ils se décideront enfin à sortir leur album symphonique dédié au "Seigneur des Anneaux", projet vieux comme ce siècle.

Le jumeau de "Sacred Worlds", c’est "Wheel Of Time" dont on tirera des conclusions aux directions fuyant vers le même point. Le titre est dense et riche, de superbes passages symphoniques le rehaussent et lui aussi narre un récit sans se soucier de l’art et de la manière. La présence de ces deux titres, libres comme l’air, donne déjà un caractère particulier à "At The Edge Of Time". Mais ils ne sont pas seuls car entre eux, BLIND GUARDIAN insère huit autres morceaux, bâtis pour leur part dans un grès plus conventionnel et avec un souci de tendre vers ce que le groupe a su faire de mieux.

"Tanelorn (Into The Void)" évoque une période où l’insouciance avait encore voix au chapitre, celle de "Somewhere Far Beyond", de l’ambiance et sa sensation d’isolement au riff opiniâtre, de l’accroche directe au chant rugueux et cela en passant par ce refrain simple, répété sans vergogne et avec un résultat efficace car la production lui offre la variété à l’endroit où la mélodie la lui refuse ; très franchement, ce refrain, s'il était chanté le long d’une production uniforme, le résultat s’avèrerait très moyen. Après "Somewhere Far Beyond", BLIND GUARDIAN rappelle aussi "Nightfall In Middle-Earth" et c’est "Road Of No Release" qui s’y colle. Débutant comme une ballade, il joue la carte de la mélancolie, sans trop d’insistance, avec juste ce qu’il faut de larmes et d’émotions. Pour ne pas faire de jaloux, "A Voice In The Dark" évoque quant à lui le beau et bon "Imagination From The Other Side", la rythmique insistant sur cette comparaison. Son refrain est une réussite, BLIND GUARDIAN a laissé parler sa fougue fédératrice et ce n’est pas pour rien que ce titre a été choisi comme premier single.

Aux côtés de ces trois morceaux, on ne coupera pas à ces autres citations : "Curse My Name", médiéval et raisonnablement ornementé, dominé par un Hansi Kürsch touchant dont la voix modulée fait des merveilles, "Valkyries", épique et posé à la fois, parsemé de chœurs bien mis en valeur par des mélodies fignolées ou encore "War Of The Thrones", le titre à chanter les joues rosies par un feu de camp crépitant.
A vrai dire, seul "Ride Into Obsession" me laisse inexorablement de marbre. En dépit d’une montée en puissance plaisante, il s’écoule sans rien laisser sur la grève. A chaque écoute, je crois le redécouvrir parce qu’à chaque fois qu’il s’est achevé, je ne l’ai que peu retenu.

Voila. L’album est sorti depuis un certain temps déjà et son succès est grand.
BLIND GUARDIAN le mérite. Après l’erreur "A Twist In The Myth", pas un massacre non plus mais un album peu intriguant, les Allemands redonnent consistance à leur carrière, montrent qu’après vingt-quatre années de bons et loyaux services, des choses restent à dire pour qui sait les dire.
Enfin, après FREEDOM CALL, GAMMA RAY, HELLOWEEN ou RHAPSODY, BLIND GUARDIAN démontre qu’entre le Heavy Metal et son trépas, il y a un espace qui ne demande qu’à accueillir d’autres albums de cette trempe.
Pas un chef-d’œuvre, non. Les sommets ont déjà été atteints et je crois que les sommets ne s’atteignent jamais plus de trois fois. Un album excellent, simplement, incontestablement.

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- Hansi Kürsch (chant)
- André Olbrich (guitare)
- Marcus Siepen (guitare)
- Frederik Ehmke (batterie)


1. Sacred Worlds
2. Tanelorn (into The Void)
3. Road Of No Release
4. Ride Into Obsession
5. Curse My Name
6. Valkyries
7. Control The Divine
8. War Of The Thrones
9. A Voice In The Dark
10. Wheel Of Time



             



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