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POWER METAL  |  LIVE

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BLIND GUARDIAN - Live Beyond The Spheres (2017)
Par JEFF KANJI le 25 Juillet 2017          Consultée 4381 fois

Quinze ans passés sans sortir le moindre enregistrement live à grande échelle (même si en cherchant bien la promotion de "At The Edge Of Time" avait donné lieu à la parution d'un enregistrement exclusif pour Metal Hammer comprenant sept titres captés lors du Wacken 2007 (tournée "A Twist In The Myth", et votre serviteur avait à cette occasion fait le pied de grue au premier rang depuis 13h pour la première fois voir ses héros qui jouaient le soir en tête d'affiche). Mais il était légitime pour les fans d'espérer un successeur au monumental "Live" de 2003, qui coïncidait au moment où le Gardien Aveugle parvenait enfin à la consécration après deux albums acclamés en 1995 et 1998.

BLIND GUARDIAN a accéléré son évolution depuis et quinze années se sont écoulées depuis "A Night At Opera" et si dans ce laps de temps le quartette a sorti le même nombre d'albums (4), la progression est très nette en termes de complexité et de variété. Tant de titres efficaces et fleuves se sont ajoutés au répertoire des Allemands. Ainsi la tournée européenne promouvant "Beyond The Red Mirror" dont tous les concerts ont été enregistrés a constitué le matériau de départ dans lequel BLIND a forgé son quatrième manifeste live majeur. Les Allemands font partie de ces groupes perfectionnistes à l'extrême et qui n'hésitent pas à bouleverser leur setlist pour varier les plaisirs, le tout sans refuser les challenges qui s'offrent à eux.

Et c'est l'une des premières raisons à ce triple Live. Non content d'avoir composé des merveilles qui lui est difficile de garder sous contrôle (les orchestres de "Wheel Of Time", "Sacred Worlds" ou "The Ninth Wave" sont ainsi déroulés sur bande pendant que le groupe joue), BLIND GUARDIAN s'efforce, comme avec "And Then There Was Silence" de proposer des versions live à la hauteur de nos espérances (le groupe a d'ailleurs enfin commencé à jouer live "The Curse Of Fëanor" que les fans de "NIME" n'espéraient plus ! À quand "Battlefield" ?). Les quatre titres que j'ai cités représentent à eux seuls presque trois-quarts d'heure de musique. Et quant à leur rendre honneur, le résultat est pour tout dire assez mitigé. Si "Sacred Worlds" est remarquable et "And Then There Was Silence" beaucoup mieux maîtrisée qu'en 2002 (notamment avec ce sing-a-long rallongé qui met le public à contribution), "Wheel Of Time" perd un peu de sa grandiloquence sans les chœurs plantureux de ses refrains, et ce malgré un Hansi impliqué et cette ambiance orientale prenante. "The Ninth Wave" est plutôt réussie de ce point de vue avec un Hansi impérial.

La deuxième exigence a été de proposer une expérience sonore pour le fan qui grâce aux précautions prises en amont par le groupe (notamment le recours aux profilages Kemper pour le son des guitares, un micro chant repissant un minimum d'éléments extérieurs) peut avoir l'impression d'assister à un très long show des Allemands comme parfois certains le font (AVANTASIA la première fois que je les ai vus au PPM Fest, ou encore les GUNS rabibochés du "Not In This Lifetime Tour"). Toutefois le groupe a souhaité capter l'ambiance des endroits de taille et de vibes différentes dans lesquels il a joué ; ces moments de communion avec le public. Il n'est d'ailleurs pas surprenant à cet égard que les très vieux classiques des Allemands que sont "Valhalla" et "Majesty" aient été captés en Allemagne par exemple. On entendra ainsi les Polonais de Varsovie taper dans les mains sur "Fly", les Italiens toujours très démonstratifs se transformer en chorale géante sur "Nightfall" ou encore les Français qui donnent de la voix sur "Bright Eyes". Ainsi de nombreux finals de morceaux sont dédiés à ces échanges avec le public ("Valhalla" bien sûr, mais aussi "The Last Candle" ou bien sûr "The Bard's Song") et ce n'est pas un mal car "Live Beyond The Spheres", malgré ses qualités évidentes et son contenu roboratif, n'est pas exempt de défauts et notamment d'un certain manque de vie parfois.

Le groupe a changé de bassiste de session… Et si j'avoue apprécier beaucoup ce qu'il apporte avec ses cordes sur cet enregistrement, sa voix est assez atroce (sur "The Last Candle" c'est assez flagrant). Et on ne peut pas dire qu'il soit beaucoup soutenu par Andre et Marcus qui font beaucoup moins de chœurs qu'à une époque, pour un rendu parfois décevant, comme par exemple "And The Story Ends" qui perd une grande partie de son aura sans ce jeu de contrechants sur le refrain. D'autre part Hansi Kürsch module beaucoup mieux sa voix mais ne fait plus de folies. Ainsi il arrive toujours à nous coller le frisson sur "Imaginations From The Other Side" ou encore "Sacred Worlds" (une de ses meilleures performances de "Live Beyond The Spheres") mais la principale évolution est qu'il a un peu moins l'air d'une poule qui a trouvé un couteau (on peut s'en rendre compte sur les vidéos mises en ligne pour la promotion de ce Live sur Ton Tube) et qu'il interagit avec le public de manière bien plus décontractée que sur le "Live" de 2003 où à part dire au public qu'il était absolument fabuleux et hurler les titres des morceaux (je ne sais pas pour les parties où il parlait allemand) il ne se passait pas grand-chose.

Mais Hansi n'étant pas un performer à la Dee Snider et les Allemands ayant recherché la perfection de manière obstinée pour le son et la qualité des prestations de ce Live, "Live Beyond The Spheres" malgré quelques bons moments (comme à la fin du passage unplugged sur "Lord Of The Rings") a un côté froid un peu déroutant de prime abord. Après si vous aimez le travail du Gardien Aveugle, vous serez tout de même séduits et vous rentrerez dedans, car le groupe affiche une maîtrise de son art quasi-absolue, et le découpage des trois cds est lui aussi bien vu, avec "And Then There Was Silence" qui vient conclure le premier cd de manière épique, "Lord Of The Rings" qui apporte une respiration bienvenue pour attaquer la deuxième galette, avec une plus large mise en avant des vieux morceaux, même si je ne peux que pester devant le peu de place accordée à "Somewhere Far Beyond", tout simplement ignoré à l'exception de "The Bard's Song" (!?!). Le troisième disque est quant à lui une forme d'apothéose, avec les deux pièces symphoniques de "At The Edge Of Time" et les plus gros classiques des Allemands. Du très bon travail en somme, à l'allemande, donc pas forcément des plus excitants.

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   JEFF KANJI

 
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- Hansi Kürsch (chant)
- Andre Olbrich (guitare, chœurs)
- Marcus « Magnus » Siepen (guitare, chœurs)
- Fredrick Ehmke (batterie)
- Barend Courbois (basse, chœurs)
- Michael Shüren (claviers)


- Cd 1
1. The Ninth Wave
2. Banish From Sanctuary
3. Nightfall
4. Prophecies
5. Tanelorn
6. The Last Candle
7. And Then There Was Silence

- Cd 2
1. Lord Of The Rings
2. Fly
3. Bright Eyes
4. Lost In The Twilight Hall
5. Imaginations From The Other Side
6. Into The Storm
7. Twilight Of The Gods
8. A Past And Future Secret
9. And The Story Ends

- Cd3
1. Sacred Worlds
2. The Bard's Song (in The Forest)
3. Valhalla
4. Wheel Of Time
5. Majesty
6. Mirror Mirror



             



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