Depuis le début de l’ère Kevin Shirley (producteur d’IRON MAIDEN depuis "Brave New World"), les albums d’IRON MAIDEN débutent en fanfare. Un titre catchy, accrocheur, aguicheur. MAIDEN rentre dans le vif du sujet, place l’auditeur en terrain connu. Tout cela pour au final nous proposer ensuite des morceaux bien plus fouillés, à la limite du progressif. Sur celui-ci, 6 des 10 titres dépassent les 7 minutes. Intro longue pour faire monter le tout en douceur, cavalcades épiques, soli à la pelle.

IRON MAIDEN n’innove pas sur le fond, mais sur la forme. Les constructions des morceaux sont de plus en plus alambiquées, plus complexes. A l’écoute de cet album, j’ai presque envie de dire que la musique pratiquée par le groupe devient de plus en plus subtile.
Cet album se mérite, car il vous demandera de longues heures d’écoutes avant de réussir à l’apprécier à sa juste valeur. Au niveau instrumental, chacun des musiciens remplit parfaitement son rôle. Le groupe alterne entre passage calme et survolté, comme il l’a toujours fait. Bruce Dickinson fait dans la sobriété, ce qui apporte à l’album un côté sombre. Steve Harris a toujours ce son reconnaissable entre mille, et chacun des riffs et soli de l’album est merveilleusement bien pensé.

On tient ici un grand album d’IRON MAIDEN, dont la longueur apparente, si elle pourra en rebuter certains, pourra également apparaître comme une grande qualité, car il regorge de choses à découvrir.