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HELLOWEEN - Chameleon (1993)
Par JEFF KANJI le 3 Juin 2015          Consultée 12164 fois

Lors d'une interview croisée début 2008 entre Kai Hansen et Michael Weikath, on a pu écouter du premier, avec l'assentiment du second, que "Pink Bubbles Go Ape" aurait sonné radicalement autrement s'il avait été de l'aventure. "Pink Bubbles Go Ape" était moyen, pas passionnant vraiment, même si "Kids Of The Century" ou encore "Mankind" avaient des arguments à faire valoir. Après avoir perdu un bras avec le départ de Kai, le groupe échaudait ses fans en décevant, lui qui avait aligné les réussites depuis le début de sa carrière.

Mais il augurait de bien pire. Michi et Weiki ont des visions bien différentes de la musique et s'éloignent l'un de l'autre, sans avoir Kai pour faire tampon et s'engueuler avec son collègue six-cordistes. Il ne faut plus compter non plus sur le fragile Ingo, éternel allié et protégé de Kai, qui, en proie à des problèmes de drogue, développera progressivement des tendances schizophrènes qui le conduiront à la porte pendant la tournée de promotion de ce cinquième album le bien-nommé "Chameleon".

C'est donc un HELLOWEEN encore plus ébranlé dans ses certitudes qui sort en 1993 cet album. Le Heavy Metal a vu son âge d'or brutalement interrompu par le passage aux années 90 et pour les bons il est déjà difficile de maintenir son navire à flots. C'est simple : HELLOWEEN va couler avec "Chameleon". Empêtrée dans ses dissensions internes et ses compromis artistiques sans fin, la formation hambourgeoise va passer de force créative et originale à l'addition de plusieurs talents, qui sans le secours de leurs collègues ne sont rien. Le seul qui aurait pu s'en targuer, et il n'est plus là, c'est Kai, qui n'a besoin de personne pour écraser HELLOWEEN en 1990 avec "Heading For Tomorrow".

HELLOWEEN, non seulement va achever de s'éloigner du Power Metal, mais ses membres vont chacun défendre bec et ongles leurs compositions et on sent que ce sont les fortes têtes qui l'emporteront. Roland Grapow, le remplaçant, place un "Step Out Of Hell" pas mauvais, dans un esprit FM américain mais c'est bien l'un des seuls morceaux parfaitement écoutables (je sais que tous ne partageront pas mon avis). Weiki, de plus en plus tête de con, réplique avec un "First Time" pas plus intéressant malgré un Kiske toujours en voix, mais visiblement pas passionné par son sujet. Weiki a décidé de faire ce qu'il voulait et il demeure malgré tout l'homme de la situation car "First Time" et "Giants" s'avèrent au final les deux titres qui s'extraient de cette galette en essayant de ne pas totalement rompre avec le style du groupe, ce qui n'est guère rassurant me direz-vous. Car on ne restera pas berné longtemps par ce grand chambardement introductif et cette grosse production, à part pour "Giants", qui mérite réhabilitation, pas très éloigné de ce que la version Deris du groupe écrira dans les années suivantes ("Mission Motherland", "The Time Of The Oath" entre autres). Les quatre singles qui sortiront seront tous des échecs et permettront aux amateurs du groupe qui n'ont pas encore déserté de faire l'acquisition de pas moins de sept titres supplémentaires disséminés sur "Windmill" (sorti au mois de décembre, sans doute pour se mêler mieux aux chants de Noël), "I Don't Wanna Cry No More", "When The Sinner" et "Step Out Of Hell".

C'est au final Kiske qui s'y retrouve le mieux avec ses compositions (les plus cohérentes, même si "Into The Night" mouaif). On sent néanmoins une réelle volonté de s'éloigner du Metal (encore plus que des collègues) et qui du coup sonne encore plus déplacé sur un album d'HELLOWEEN, et ce malgré un "When The Sinner" pas trop mal, mais encore une fois un peu mou. On est clairement avec "Chameleon" dans le syndrome "Risk", et si le titre d'album ne ment pas sur le contenu, très différent à la fois de l'album précédent et entre les différents titres de l'opus, cette recherche de variété est un véritable échec artistique qui verra Michi quitter amèrement le groupe, avant qu'Ingo ne soit carrément viré pour ses problèmes psychologiques et addictifs à l'issue des treize dates de la tournée effectuées (douze ont été annulées) qui fut, malgré les compétences musicales du groupe, une véritable insulte aux fans puisque la setlist ne conservait de l'époque des premiers opus que les seuls "Future World", "Eagle Fly Free" et "Dr Stein".

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Par FREDOUILLE




 
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   (4 chroniques)



- Michael Kiske (chant)
- Roland Grapow (guitare)
- Michael Weikath (guitare)
- Markus Grosskopf (basse)
- Ingo Schwichtenberg (batterie)


1. First Time
2. When The Sinner
3. I Don't Wanna Cry No More
4. Crazy Cat
5. Giants
6. Windmill
7. Revolution Now
8. In The Night
9. Music
10. Step Out Of Hell
11. I Believe
12. Longing



             



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