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HELLOWEEN - Keeper Of The Seven Keys - The Legacy (2005)
Par JULIEN le 7 Novembre 2005          Consultée 25609 fois

Habillés des effluves alcoolisées qui mécontenteraient fort leurs pauvres mamans si elles savaient, elles qui les croient sagement assis devant la console de jeu d’un ami imaginaire, Baptiste (l’intégriste), Eric (l’hérétique) et Didier (le raisonné) occupaient diligemment leur samedi soir en dissertant bruyamment dans leur quartier général... tenant également lieu, curieux hasard, de débit de boissons qui font marrer les petits ballons et envoient parfois en prison. Le sujet de la joute de ce soir : le dernier HELLOWEEN : « Keeper Of The Seven Keys – The Legacy » !

...
BAPTISTE : Trahison ! Comment ces fichues citrouilles ravagées du ciboulot végétal ont pu intituler leur dernier album comme leurs deux chefs d’oeuvres des 80’s ! Il est où, hein, Michael Kiske ? Et Kai Hansen d’abord ? Elle a l’air frisée et pleine de taches de rousseur, cette citrouille, peut-être ?

DIDIER : ah ça, c’est sûr qu’HELLOWEEN allait pas demander à Hansen de plaquer GAMMA RAY et de réintégrer le rangs, ni même tenter de pervertir Kiske, qui n'arrête pas de déblatérer sur le Metal...

ERIC : Et puis bon, ça va, HELLOWEEN va pas se taper un plan oseille pathétique comme ANTHRAX avec sa pseudo reformation des 80's ! Et je parle pas du retour de Dickinson et Smith dans MAIDEN ou d’Halford dans JUDAS PRIEST ! « Oui, ici les dépanneurs du Metal, j’écoute ! Une urgence ? Chiffres de ventes en baisse ? Help ? Bon, ça va on rapplique, nous aussi on est à secs après tout » !

DIDIER : Ah non, ça va pas commencer avec ces histoires ! Evidemment que tout le monde y croit comme à l’élection de ma grand-mère comme Miss Univers, quand ces nouilles nous ressortent les arguments artistiques moisis en espérant pouvoir nous couillonner ! Bien sûr qu’ils veulent assurer leur retraite ! Je vois pas ce qu’il y a de mal, il faut bien qu’ils paient leur gratin d’endives au camembert !

BAPTISTE : Ben ouais, mais moi ça me pète les roustons ça ! « Keeper Of The Seven Keys – The Legacy », tu parles d’une crédibilité ! Christ Roi, on touche pas à la Bible ! Et les Keepers, c’est la Bible du Speed, ok ? Ce nouvel album n’a rien à voir avec les deux Keeper des 80’s : le groupe, la production, la musique, tout est différent !

ERIC : En même temps, les deux Keepers étaient assez différents l’un de l’autre...

BAPTISTE : Bon, arrête de faire le malin, t’as très bien pigé ce que je voulais dire ! Ce disque, ce n’est qu’un appel d’air pour éveiller un intérêt déclinant autour du groupe.

DIDIER : Bon, ok, admettons. Mais bon, la musique est bonne ou pas ? Moi, je le trouve très bien ce nouveau disque !

ERIC : Ben oui, HELLOWEEN a quand même changé depuis les 80’s ! Et franchement, quel intérêt de refaire un nouveau Keeper, sans la jeunesse ni les musiciens qui les avaient composés ? Ca sonnerait faux, rétrograde, régressif !

BAPTISTE : Ben dans ce cas, tu la boucles et t’appelles ton album autrement ! Mate moi ça : Sur les treize titres qui composent ce double album, la majorité est écrite par Deris surtout – cinq tout seul et trois en collaboration -, alors qu’il est arrivé dans les 90’s, mais aussi par Gerstner qui a débarqué juste avant « Rabbit Don’t Come Easy » ! Weiki, le gardien du temple n’a écrit que trois titres à lui tout seul : "Get It Up" , qui sonne comme du HELLOWEEN typique des 90’s, avec son riff façon « Master Of The Rings », "Do You Know What You’re Fighting For", qui est plutôt original avec son refrain entêtant, ses guitares chaudes comme la braise et son groove Hard d’enfer, et "Born On Judgement Day", qui est vraiment du HELLOWEEN Speed à la mode « Rabbit »... Bref, rien de très « Keeper » ! Et Groβkopf, l’autre survivant de la première mouture d’HELLOWEEN, n’a participé qu’à un titre, le final ultra-classique "My Life For One More Day", qui ressemble à un collage de morceaux Speed des 90’s ! Il est où, l’esprit « Keeper » là-dedans ?

DIDIER : Mais quel obsédé enragé ! Ben, tu as quand même le titre d’ouverture "The King For A Thousand Years", qui fait presque un quart d’heure, et qui est vraiment pas mal... et puis aussi l'excellent "Occasion Avenue" et ses onze minutes qui amorcent le second disque ! HELLOWEEN ne composait pas de morceaux aussi longs depuis les « Keeper » !

BAPTISTE : Rôh lui, l’argument tout pourri ! Le HELLOWEEN post « Master Of The Rings » a toujours eu au moins un morceau épique !

ERIC : Oui, mais là, il faut quand même dire que le groupe a fait un gros effort, et plusieurs morceaux sont plus complexes que ceux composés ces derniers temps, tu ne trouves pas ? Il est peut-être là, l’esprit « Keeper » ? D’ailleurs, si tu écoutes bien l’intro marrante de "Occasion Avenue", tu entendras des extraits de "Eagle Fly Free", "Halloween" et "Keeper Of The Seven Keys". Et puis tu as aussi un clin d’œil sur "Born On Judgement Day" avec le mini-solo de batterie qui fait penser à "Eagle Fly Free".

BAPTISTE : Mouais, brôaf, Admettons ! Mais on est loin de la qualité des morceaux "Halloween" et "Keeper Of The Seven Keys", qui avaient vraiment cette touche de folie propre aux 80’s, et des enchaînements un peu moins poussifs ! Et ils sont où, ces solos de guitare surnaturels et bien ventrus ?

DIDIER : Tu exagères, les solos de guitare sont loins d'être à la ramasse !

BAPTISTE : De toute manière, la production n’a rien à voir ! Moi, j’ai vraiment l’impression d’entendre le successeur logique de « Rabbit Don’t Come Easy », en tout cas des albums avec Deris !

ERIC : Bah oui, mais en même temps, Deris a amené beaucoup de fraîcheur, et il est très prolifique au sein d'HELLOWEEN !

BAPTISTE : C'est bien ce que je dis ! Franchement, "The Shade In The Shadows" est excellent et prenant, mais on le croirait sorti de « Rabbit... », à la rigueur de « The Dark Ride » pour le côté obscur ! Et puis "Silent Rain", c’est méchamment carton comme titre Speed ça, et c’est super bien arrangé, avec les choeurs discrets, le refrain qui tue et tout et tout, mais là aussi on croirait un rejeton du lapinou ! Quant à la ballade "Light The Universe" avec Candice Night, la dulcinée de Ritchie Blackmore, t’as pas l’impression d’entendre l’âme sœur de "In The Middle Of A Heart Beat" de « Master Of The Rings » ? La mélodie est super proche ! Même le single comique et simpliste "Mrs. God" est plus proche de "Perfect Gentleman" de « Master Of The Rings » que des mythiques et tordants "Future World" et "Dr Stein", voire même du ridicule "Rise And Fall" des « Keeper », même si là aussi t’as un clin d’œil avec la fin de la partie instrumentale !

ERIC : Oh, tu commences à me gonfler le cervelet avec tes « Keeper » ! Y’en a marre des dérives passéistes opportunistes ! Bordel, les « Keeper » ont presque vingt ans, et les mecs d’HELLOWEEN ne les ont plus, eux ! Et puis c’est trop restrictif ce que tu dis, là ! Franchement, moi je suis bien content de voir qu’HELLOWEEN continue d’innover dans le registre étriqué du Speed ! Franchement, écoutes le monstrueux "Pleasure Drone" pondu par Gerstner, avec son riff irradiant qui rappelle celui du "Millenium Sun" d’ANGRA, et ce refrain qui fout la patate ! On a déjà parlé de "Do You Know What Your Fighting For", ça c’est du morceau soutenu et fédérateur ! Et "Occasion Avenue" ? Un vrai petit film aux ambiances sinistres, avec ces choeurs qui filent le frisson à la citrouille urbaine ! Et n’oublies pas le surprenant "The Invisible Man" ! Le solo et le passage central éthérés, avec du piano, sont super inattendus ! On croirait écouter un album de VAI ou de SATRIANI, pas une masturbation speed néo-classique aseptisée ! Franchement, chapeau à Gerstner qui a composé tout seul ce morceau ! Le jeunot a vraiment apporté un souffle de créativité au sein d’HELLOWEEN ! Même "Come Alive" et son refrain aguicheur, sous ses allures tubesques et assez facile, ne tape pas dans le HELLOWEEN typique : On sent bien le soucis mélodique de Deris, qui l’a composé !

BAPTISTE : Ah, chierie nucléaire, y’a rien à tirer de vous les gars, vous êtes têtus comme une bande de limaces dépressives ! Mais bordel, ce disque c’est une escroquerie : C’est du « Rabbit Don’t Come Easy » en plus fignolé, diversifié, et moins axé Speed, avec un effort accrû sur les structures et les arrangements. Mais HELLOWEEN ne retrouve presque rien des « Keepers », c’est clair !

ERIC : Heureusement, vieille baderne nostalgique ! HELLOWEEN va pas jouer au con en ressortant les vieilles Flying V poussiéreuses de l’époque, non plus ! Tu crains là, à vouloir te taper un foutu milk-shake de citrouilles au jus de formol !

DIDIER : Et puis franchement, est-ce vraiment la question du titre qui compte ?

BAPTISTE : Mais bordel de cabot dégénéré ! Evidemment que ça compte ! HELLOWEEN joue sa crédibilité là !

DIDIER Eh bien moi, j’estime que la crédibilité d’un groupe ne se mesure pas à son obsession du passé, mais à sa propension à aller de l’avant sans renier son héritage. L’album le dit clairement dans son intitulé ! "Legacy", ça veut dire héritage en langue british, capito ? L'album ne s'appelle pas "Part III", mais "The Legacy", ce qui souligne bien qu'il s'agit là de ce qu'HELLOWEEN peut faire aujourd'hui, en gardant en tête que sa musique est un héritage du passé. Ce n'est pas une vraie tentative de retrouver ou copier le son d'antan ! Bon, ok, c'est un peu limite, ça prête à confusion et il y a un indéniable souhait d'attirer l'attention sur soi. Mais quel groupe ne le ferait pas ? Si cet album s'était appelé "Part III", là on aurait compris tout ce foin, et on aurait peut-être pu crier au vandalisme perpétré contre deux icônes sacrées du Metal ! Mais là, ça se justifie moins. Alors soit tu continues ta petite guerre stérile contre le « chaud bise Ness », sois tu oublies un peu la façade commerciale vaseuse de l’entreprise et tu mesures ce qu’amène ce disque. Moi, je trouve qu’il a réussi à trouver un super équilibre entre le Speed jovial qu’HELLOWEEN défend depuis toujours, les mid-tempos musclés et savoureusement mélodiques qui aérent l'album, et même quelques compositions marginales qui montrent qu’HELLOWEEN reste le maître du Speed, par sa faculté à redéfinir le genre à chaque fois sans jamais trahir sa personnalité ! « Keeper Of The Seven Keys – The Legacy » n’est pas parfait, et certains titres manquent un peu de consistance ou foirent un refrain, comme celui de "Get It Up" qui est un peu bancal. Mais bon, dans l’ensemble ça reste quand même une fichue bonne double galette, généreusement garnie, et on ne se lasse pas facilement de ces presque quatre-vingt minutes. Voilà, ils auraient pu gicler un ou deux titres et se contenter d’un seul pavé... Et puis surtout, s’éviter la polémique ! Mais bon... c’est HELLOWEEN !
...

Deux heures plus tard, la table où se bousculaient pourboire famélique (dure dure la vie de metalleux) et cadavres exsangues des consommations du soir (dure dure la vie de foie de metalleux) laissaient supputer la poursuite agitée des débats... Qui de nos trois gaillards se rameuta chez lui en claironnant sa victoire rhétorique, cela importe peu : tous trois s’étaient délestés de la somme nécessaire à l’acquisition de « Keepers Of The Seven Keys – The Legacy », et nul ne regrettait son achat, même si secrètement dans le cas de Baptiste... et le reste appartenait à la sensibilité de chacun. Car s’il était un point de convergence aux avis des trois pourfendeurs de cannettes, c’était bien la qualité de « Keepers Of The Seven Keys – The Legacy »... Et il ne s’agissait que de musique, après tout.

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- Andi Deris (chant)
- Mickael Weikath (guitare)
- Sascha Gerstner (guitare)
- Markus Groβkopf (basse)
- Dani Löble (batterie)


1. The King For A Thousand Years
2. The Invisible Man
3. Born On Judgement Day
4. Pleasure Drone
5. Mrs. God
6. Silent Rain
7. Occasion Avenue
8. Light The Universe
9. Do You Know What You’re Fighting For
10. Come Alive
11. The Shade In The Shadows
12. Get It Up
13. My Life For One More Day



             



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