Le EP est une sorte de parasite. Pas un parasite d’album ! Un parasite de portefeuille ! Il te chope, te prend ta dizaine d’euros et va choper un autre portefeuille d’un autre badaud, pas trop loin et qui est benoîtement dans l’ignorance de ce qui l’attend.

Ceci étant établi, il convient qu’en noter un est toujours un exercice pénible…Il y a ceux bourrés de lives ou de reprises ou de versions légèrement différentes ou des démos…
Bref les EPs sont tous à massacrer ! Les dieux du rock’n’roll, chers à Cronos, les reconnaîtront.
Les massacrer tous ? Bon, retiens ta main vengeresse, ami lecteur, il ne faut pas généraliser, c’est mal ! Et j’m’suis un peu emporté !

Déjà, ce « Perfect Gentleman » on doit le disséquer. Quand tu l’ouvres, tu vois ici sa composition : un titre de l’album, une reprise et deux nouvelles compositions, soit 3 inédits. On est parti pour du piste par piste.

Le titre « Perfect gentleman » tiré du sympatoche « Master of the ring », permet à HELLOWEEN de retrouver ce ton léger qu’ils avaient un peu perdu suite au départ de Kai Hansen. Une mélodie joyeuse avec un texte à l’humour potache. Moi, j’aime bien, na !

« Cold sweat » est une reprise de THIN LIZZY sur « Thunder and lightning ». Morceau énergique, du bon hard au son gras. Bonne interprétation, hormis peut-être les chœurs qui sont un peu foireux sur le refrain. Le son gras fait authentique.

« Silicon dreams »: une mélodie rythmée et oscillante, des arrangements sympathiques et des breaks pour un morceau finalement bon et qui aurait pu être sur l’album. Le gros bémol étant la voix d’Andi un peu trop forcée à de rares moments.

Et puis il y a ce dernier titre de Grapow. Cet instrumental ! Waouh ! Ami lecteur ! Je sais pas comment te le dire, c’est pas du HELLOWEEN ! Je ne le vois pas sur un de leur album. Ce morceau plutôt long a une structure progressive. On commence par une sorte de speed mélodique où ça joue vite et c’est mélodique (oui, j’aime bien enfoncer des portes ouvertes, pas toi ?). Break à ambiance très 70’s dans son côté dépouillé qui mène vers un passage avec un piano qui tient une grande place. Pour enchaîner sur une nouvelle montée en puissance et retour à une vitesse d’exécution du début du titre... Grapow a toute la latitude qu’il veut et il est excellent dans l’esprit finalement assez néoclassique de ce morceau.


En résumé :Un EP qui m’a fait croire à l’intérêt des EPs!

Le morceau qu’on jurerait ne pas être d’Helloween : «Grapowski’s malsuite 1001 (in D doll)
»
Le morceau composé par Grosskopf : « Silicon dreams »