Recherche avancée       Liste groupes



      
POWER METAL  |  STUDIO

Commentaires (25)
Questions / Réponses (2 / 3)
Metalhit
Lexique power metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Edguy, Armory, Arida Vortex, Ape, Iron Savior, Primal Fear, Heavens Gate, Manigance, Hibria, Soulhealer, Shockmachine, Lovebites, Darker Half, Chroming Rose, Zonata, Montany, Steel Attack, Scanner, The Storyteller , Metalium, Insania, Heavenly
- Membre : Rawhead Rexx, Pink Cream 69, Holy Moses, Herman Frank, The German Panzer , Michael Kiske , Beautiful Sin, Andi Deris , Unisonic, Masterplan, Roland Grapow, Place Vendome
- Style + Membre : Gamma Ray, Symfonia, Serious Black
 

 Site Officiel D'helloween (2758)
 Myspace (1329)
 Chaîne Youtube (1418)

HELLOWEEN - Master Of The Rings (1994)
Par JEFF KANJI le 15 Décembre 2012          Consultée 17135 fois

Je pense que tout le monde se demande encore aujourd’hui ce qu’il est arrivé à HELLOWEEN en 1993 ! "Chameleon" n’est certes pas inintéressant, mais l’association de compositions plus faiblardes, d’un revirement stylistique dans lequel il n’est pas des plus percutants (sans doute une volonté de passer à l’âge adulte pendant que le Heavy est englouti par le début des années quatre-vingt-dix et leur Grunge), et une ambiance pourrie entre les membres du groupe, essentiellement les deux leaders Michael Weikath et Michael Kiske, chacun reprochant à l’autre son lot de saloperies, vont amener le groupe au point de non-retour. Weiki ne digère toujours pas le départ de Kai Hansen, et le nouveau meilleur pote de ce dernier, Michi (on se croirait dans METALLICA au temps de Dave Mustaine dis donc), cherche à éloigner le groupe de son style d’origine pour partir vers des horizons plus Rock. Dans cette atmosphère pesante, la santé mentale d’Ingo Schwichtenberg vacille, et Mr Smile n’a plus le cœur à rire ; il est de plus en plus empoisonné par son addiction au hasch et la coke et enchaîne les crises de schizophrénie qui vont conduire à son éviction du groupe, évènement qui va l’affecter grandement car il en arrivera à commettre l’irréparable moins d’un an après la parution du premier opus d’HELLOWEEN réalisé sans lui. Michael Kiske, fort à son avantage sur "Chameleon" (c’est bien la principale qualité de l’opus d’ailleurs, outre sa production, la meilleure qu’HELLOWEEN ait eu depuis ses débuts), ne va pas réchapper de cet échec artistique et commercial, et quitte le groupe alors même que Weiki s’apprêtait à le virer.

Du passé faisons table rase ! Comment remplacer Michael Kiske ? Le blond à la voix d’or laisse une nouvelle plaie au moins aussi béante que le départ de Kai Hansen et le vaisseau HELLOWEEN est exsangue. Et je vais sans doute vous paraître un peu extrême, mais HELLOWEEN meurt cliniquement fin 1993.
C’est un tout nouveau groupe qui voit le jour avec la gestation de "Master Of The Rings". Et les membres rescapés de la formation font appel à Andi Deris, jeune prodige du Hard/Heavy allemand, qui remporte un joli succès avec sa formation PINK CREAM 69. Compositeur de talent et vocaliste multi-facettes à la voix rauque, il va transformer le groupe en profondeur par son approche et devenir dès l'album suivant le nouveau leader naturel du groupe. Petit croche-patte au passage, HELLOWEEN récupère, pour remplacer Ingo Schwichtenberg, Uli Kusch, transfuge du frère ennemi GAMMA RAY, formation qu’il a quittée après la tournée japonaise de 1991. HELLOWEEN ne pique donc pas le batteur de Kai Hansen, mais offre une petite gloriole à l’ombrageux Weiki.

J’ai une fois lu que Michael Kiske a une voix fantastique et qu’Andi Deris a DES voix fantastiques. Et c’est exactement ça ! Comme ce dernier le disait lui-même en interview, il a la lourde charge de devoir chanter des morceaux jadis chantés par Kai Hansen et il y a encore peu ceux interprétés par Michael Kiske, et mêler tout cela aux nouvelles compositions et à sa personnalité, qu’il impose avec une réussite et une confiance presque insolentes.
Après une introduction inutile (mais bien considérée comme telle par son compositeur Michael Weikath), "Sole Survivor" dévoile une introduction puissante où Uli Kusch affirme son talent d'emblée. On peut déjà noter que le son a changé. Les guitares ont gardé ce mordant plus Rock que l’on pouvait retrouver sur des morceaux comme "Giants" (rare réussite de "Chameleon") mais elles se sont un peu remusclées. Avec le son de batterie très naturel d’Uli Kusch, ces éléments contribuent à rendre "Master Of The Rings" plus brut, plus organique et quelque part, plus authentique. Contrairement à ce que laisse entendre son intro supersonique, "Sole Survivor" est un titre mid-tempo soutenu par une grosse rythmique où l’on découvre le nouveau vocaliste.

Je préfère prévenir, sa voix demande un temps d’adaptation et j’ai moi-même mis quelques années à m’y faire avant d’adhérer totalement, et ce par le biais de l’excellent coffret "Live On 3 Continents". Et aujourd’hui, si j’admire toujours la pureté et la charge émotionnelle que Michael Kiske est capable de délivrer (le "Over The Rainbow" d’UNISONIC ou encore les prestations magistrales de ce dernier au sein d’AVANTASIA), je suis beaucoup plus client de la voix chaleureuse et expressive d’Andi Deris, capable de vous caresser doucereusement ("In The Middle Of A Heartbeat", pourtant pas la ballade la plus ultime du groupe), de vous agresser furieusement ("Perfect Gentleman") ou partir dans des vocalises presque Halfordiennes sur le Speed "Where The Rain Grows" qui à sa sortie en mars 1994, rassure un peu les fans du combo quant à ce futur album qui signe le début d’une nouvelle ère.

Et le groupe, plutôt que de revenir en arrière et de tenter de retrouver le feeling des "Keepers" qui ont fait son succès, va de l’avant. Et la première des choses que "Master Of The Rings" nous permet d’apprécier, c’est sa variété. Avec un mid-tempo heavy mais très mélodique, "Mr Ego" réussit là où les deux précédents opus échouaient. Alliant efficacité mélodique, tempo mesuré et arrangements ce qu’il faut de sophistiqués, le tout soutenu par une basse ronflante de Markus Großkopf, il est l'un des titres forts de cet opus qui contient d’autres réussites du même style, à commencer par la première composition signée Deris pour cet opus : "Why?". Sa simplicité n’a d’égal que son pouvoir addictif. Morceau que j’avais peu remarqué aux premières écoutes mais qui a grandi jusqu’à ne plus me quitter. "Perfect Gentleman" fait preuve d’humour également et s’affirme comme un nouveau classique des Allemands, qui avec ces paroles pleines d’humour (mêlées à quelques mots de français) renoue avec l’aspect fun véhiculé par HELLOWEEN à ses débuts. D’ailleurs, le gardien des sept clés est clairement évoqué dans les crédits de l’album, ainsi que par les sept anneaux de la pochette. Et les citrouilles sont de retour, rappelant là aussi les livrets des premiers albums.

HELLOWEEN est connu pour avoir défini les canons du Speed mélodique et propose avec "Where The Rain Grows" ou "Still We Go" d'excellents compagnons aux "Eagle Fly Free" et autres "March Of Time". Cependant la tendance plus mid-tempo qui avait définitivement pris les devants avec "Chameleon" est toujours d’actualité. Sauf que comme les morceaux sont bons, cela n’est pas choquant, d’autant moins que les hymnes Happy Metal font leur grand retour avec "The Game Is On", du Weikath typique, ou encore "Secret Alibi". Là où "Chameleon" sonnait comme un album solo de Michael Kiske, ici chacun est mis en valeur et on a vraiment l’agréable sensation d’écouter un travail d’équipe. Roland Grapow compose un florilège de titres réussis mais tous différents, car outre "Mr Ego", il propose le speed "Still We Go" au refrain aussi simple qu’addictif, où l’on prend la mesure de la maîtrise vocale d’Andi Deris, et le Boogie déjanté "Take Me Home" (dont les paroles auraient été écrites par sa femme) qui fait de l’œil au "Hot For Teacher" de VAN HALEN. Et Weiki est en pleine forme comme le laissent apprécier "Where The Rain Grows" ou encore "Sole Survivor".

Les fans de Speed pur et dur préfèreront sans doute son successeur "The Time Of The Oath" qui outre des sujets plus sérieux (ce dernier est un concept-album basé sur les prédictions de Nostradamus quant à une troisième guerre mondiale), met le pied sur l’accélérateur là où "Master Of The Rings" est globalement plus mid-tempo. Pourtant ce dernier est aussi bon que son petit frère et sans aucun doute plus amusant, ces sons 16-bits dignes d’une megadrive agrémentant "The Game Is On" ajoutant à la légèreté ambiante. Pas seulement un album de convalescence, "Master Of The Rings" signe un vrai retour en forme d’une formation qui jamais plus ne décevra d’un point de vue discographique.

A lire aussi en POWER METAL par JEFF KANJI :


MAJESTICA / REINXEED
A Christmas Carol (2020)
Le pays de St Nicolas nous amène THE album de Noël




GRIMGOTTS
Dragons Of The Ages (2019)
Dragons, pouet pouet et très belle surprise


Marquez et partagez



Par DARK BEAGLE




 
   JEFF KANJI

 
   BAST
   DARK BEAGLE
   FREDOUILLE
   GEGERS
   PIERRE

 
   (6 chroniques)



- Andi Deris (chant)
- Roland Grapow (guitare)
- Michael Weikath (guitare)
- Markus Grosskopf (basse)
- Uli Kusch (batterie)


1. Irritation
2. Sole Survivor
3. Where The Rain Grows
4. Why ?
5. Mr Ego
6. Perfect Gentleman
7. The Game Is On
8. Secret Alibi
9. Take Me Home
10. In The Middle Of A Heartbeat
11. Still We Go



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod