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GAMMA RAY - Somewhere Out In Space (1997)
Par JEFF KANJI le 2 Juillet 2014          Consultée 11194 fois

Ça y est, GAMMA RAY, après trois poussées de croissance vient d’atteindre sa maturité avec "Land Of The Free". Avec lui, c’est tout le Heavy allemand qui reprend son essor entraînant les futurs géants dans son sillage. GAMMA RAY est devenu un seigneur du Metal, le plus dur allait être de le rester ! Car outre le vétéran HELLOWEEN qui explose tous les pronostics avec un magistral "The Time Of The Oath", de nombreux combos sont sur le retour (SCANNER, RAGE) ou nouveaux venus (IRON SAVIOR, dont Kai Hansen va faire partie pour quelques années) et l’accession au trône de BLIND GUARDIAN semble inéluctable après les bombes de 1992 et 1995.

C’est pile le moment que choisit Dirk Schlächter pour annoncer qu’il souhaite dorénavant se consacrer à son instrument de prédilection… la basse ! Oui vous avez bien lu ! Le valeureux six-cordistes est avant tout bassiste. Si le plan initial de switcher les postes avec Jan Rubach est envisagé, ce dernier finit par quitter le groupe accompagné dans ses nouveaux projets par Thomas Nack… Inutile de dire que le moment est on ne peut plus mal choisi et qu’il vaudrait mieux battre le fer pendant qu’il est chaud. Mais comme souvent avec Kai Hansen, dans la désorganisation et la cool attitude caractérisant le bonhomme et le groupe, on gère le trou d’air avec zénitude en recrutant Henjo Richter (ex-RAMPAGE) et la Metal Machine qui va définitivement façonner le son GAMMA RAY : Daniel Zimmermann (FREEDOM CALL), apportant, même si on ne le sait pas encore, une stabilité de quinze ans au groupe et son line-up classique.

Comme souvent dans les situations d’urgence, Kai prend ses responsabilités et compose la plus grande partie d'un second chef d’œuvre d’affilée (trois diront certains même si je considère aujourd’hui que "Insanity And Genius" souffre de menus défauts). Le single "Valley Of The Kings" annonce la couleur d’entrée : de la vitesse, des soli vertigineux de vélocité, de discrets mais efficaces claviers (difficile d’imaginer ce morceau sans son thème de clavier ou encore "Somewhere Out In Space" diminué de sa richesse sonore). Dès l’introductif "Beyond The Black Hole" on sait où on est mais pas où on va, la mélodie rentre instantanément dans le crâne et les caisses de Dan Zimmermann sont maltraitées d’entrée à un rythme échevelé et enivrant, annonçant le triomphe du Speed sur toute autre forme de Metal environnante (même si au Nord le Death Mélodique est lui aussi en plein essor). Aucune faiblesse tout au long de ces quatorze titres, où même les titres a priori charnières ("No Stranger", "Pray" par exemple) tirent leur épingle du jeu, en grande partie, il faut le reconnaître grâce à l’organe de Kai Hansen qui est bluffant, passé de guitariste-choriste à chanteur il y a deux ans à peine, le chemin parcouru est effarant (et il réussira à faire encore mieux sur "PowerPlant" à ce niveau).

Au niveau sonore, "Somewhere Out In Space" pousse les potards à 11. La grosse caisse est titanesque (ce qui n’est pas sans inconvénients : essayer d’écouter le morceau-titre sur un poste de voiture pour voir), le nouveau venu Henjo Richter est d’un niveau effarant, surpassant même en fluidité son compère Kai au jeu plus incisif, trouvant un sain équilibre qui se ressent au niveau sonore : à la fois ultra-mélodique et trempée dans l’acier le plus pur, la combinaison met tout le monde à genoux. Les harmonies de guitare sont démultipliées pour la peine ("Somewhere Out In Space", "Shine On") et la basse, tranchante et ondulante, vient plus ou moins discrètement apporter relief et dynamique, Dirk maîtrisant aussi bien le jeu aux doigts quasi maidenien ("Somewhere Out In Space"), que le slap ("Valley Of The Kings") ou encore l’autoroute à base de doubles croches martelées par le médiator ("The Guardians Of Mankind").

Si GAMMA RAY a toujours su varier les tempi, souvent au sein même des morceaux pour mieux relancer la machine, on ressent un enthousiasme et une énergie positive de tous les instants sur "Somewhere Out In Space", au point que malgré son orchestration poussée, de nombreux moments sonnent assez live (je pense au départ de solo sur "Lost In The Future", où les cordes vocales et les cordes de guitare sont triturées avec tant de pêche destroy que c’en est jouissif) et que les morceaux mid-tempo ("No Stranger", "The Landing", "Pray") n’accusent aucune mollesse, se voyant de toute manière immédiatement contrebalancés par un bloc d’acier tranchant : le démarrage de "Watcher In The Sky" est d’ailleurs saisissant de ce point de vue. Piet Sielck, l’ami de jeunesse de Kai Hansen et co-fondateur de SECOND HELL se voit honoré de la présence de l’un de ses morceaux, où il vient partager le chant et la guitare avec son compère Kai. On note également que derrière les fûts se tient Thomen Stauch (BLIND GUARDIAN), annonçant la naissance d’IRON SAVIOR. Il est marrant d’écouter les deux versions, sorties la même année, pour écouter les différences.

Outre un mixage bombastique pour lequel la présence de Charlie Bauerfeind fut sans doute déterminante (il a mixé l’album, déjà bien produit par Kai et Dirk) ; on ressent sur la version présente sur "Somewhere Out In Space" tout ce qui rend l’album aussi particulier et cohérent. J’ai déjà parlé du travail sur la musique et les harmonies, mais il y a également un vrai travail de fond sur le son. De façon plus ou moins flagrante, les synthés aux sonorités futuristes viennent colorer l’album et souligner ses textes traitant majoritairement de SF. Au passage, l’illustration de Kristi Löding se plaît à jouer sur les symboliques mystiques chères à Kai à mi-chemin entre les sociétés secrètes et Stargate et Fangface s’y fait énigmatique. Certains regretteront peut-être le spectre stylistique plus restreint dans lequel GAMMA RAY a choisi d’évoluer sur cet album (pas de power ballade à la "Farewell" ou de délire Rock’N’Roll à la "Time To Break Free" ici). J’ai découvert GAMMA RAY avec cet album, et si je reconnais de grandes qualités au groupe (ce récent "Avalon" épique en diable et orchestré…), je l’adore quand il est pied au plancher et délivre l’un des albums les plus importants qualitativement et temporairement du Power Metal comme il le fait le 25 août 1997, date de sortie de ce chef d’œuvre qu’est "Somewhere Out In Space".

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Par JULIEN




 
   JEFF KANJI

 
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   (3 chroniques)



- Kai Hansen (chant, guitare)
- Dirk Schlächter (basse)
- Henjo Richter (guitare)
- Dan Zimmermann (batterie)


1. Beyond The Black Hole
2. Men, Martians And Machines
3. No Stranger (another Day In Life)
4. Somewhere Out In Space
5. The Guardians Of Mankind
6. The Landing
7. Valley Of The Kings
8. Pray
9. The Winged Horse
10. Cosmic Chaos
11. Lost In The Future
12. Watcher In The Sky
13. Rising Star
14. Shine On
15. Return To Fantasy (reprise Uriah Heep)



             



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