Recherche avancée       Liste groupes



      
POWER METAL  |  STUDIO

Commentaires (17)
Questions / Réponses (4 / 13)
Metalhit
Lexique power metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Edguy, Armory, Arida Vortex, Ape, Iron Savior, Primal Fear, Heavens Gate, Manigance, Hibria, Soulhealer, Shockmachine, Lovebites, Darker Half, Chroming Rose, Zonata, Montany, Steel Attack, Scanner, The Storyteller , Metalium, Insania, Heavenly
- Membre : Rawhead Rexx, Pink Cream 69, Holy Moses, Herman Frank, The German Panzer , Michael Kiske , Beautiful Sin, Andi Deris , Unisonic, Masterplan, Roland Grapow, Place Vendome
- Style + Membre : Gamma Ray, Symfonia, Serious Black
 

 Site Officiel D'helloween (2758)
 Myspace (1329)
 Chaîne Youtube (1420)

HELLOWEEN - 7 Sinners (2010)
Par BAST le 20 Décembre 2010          Consultée 18257 fois

Un album de Speed Mélodique se devrait donc de débuter par un titre rentre-dedans et mémorisable au possible au risque sinon de laisser de marbre les amateurs zappeurs suffisamment peu indulgents dans leur manière de chiner qu’ils ne laissent guère plus de trois minutes à un album pour les convaincre ? L’impression est tenace parmi la clique Power. Il faut que les premières résonnances délivrent un comble de décibels et de punch. Sinon l’amateur en question n’aura plus de l’acquéreur qu’un vague souvenir.

Alors, HELLOWEEN a choisi d’ouvrir "7 Sinners" par "Where The Sinners Go", morceau totalement quelconque, peu inspiré et qui n’a pour lui qu’une rythmique abrasive étayée par une production gargantuesque. Ce titre aussi raté que racoleur n’est pas pour autant la preuve d’une incapacité d’HELLOWEEN dans l’exercice du brulôt sans concession. "Are You Metal?", qui montre lui aussi des velléités de rectitude dans sa façon de dérouler son Heavy, propose des points d’accroche autrement plus intéressants, comme ce refrain hargneux annoncé par des lignes de chant en retrait et un solo bien ficelé. Constat tout autant en faveur des Allemands avec "Long Live The King" sur lequel HELLOWEEN racle les tympans quatre minutes durant (si vous souffrez de mycoses aux oreilles, vous tenez peut-être là le bon remède), construit non pas pour sensibiliser coûte que coûte, plutôt dans le but de heurter l’auditeur qui vient, au moment où il l’aborde, de se gaver d’une belle poignée d’hymnes speed mélodiques.

Les hymnes en question s’imposent en nette majorité sur "7 Sinners". L’album qui voit les Allemands entamer une quatrième décennie depuis le culte "Walls Of Jericho" renoue fortement avec le passé fédérateur des années 90, quand Andi Deris débarquait avec pour délicate mission de faire oublier l’icône Michael Kiske, "The Time Of The Oath" en tête.
Un retour en arrière qui n’est pas total puisque le son pêchu et les riffs mieux ancrés dans leur époque de "Gambling With The Devil" ont été ici reconduits.
En dépit d’une pochette à l’esprit loufoque amoindri, le Happy Metal répond donc plus que jamais présent. Des exemples, il y en a. Et comme il est difficile d’en restreindre la citation, c’est un long tour d’horizon que je propose. Il faut d’abord débuter par "Who Is Mr. Madman ?" et son clavier emprunté aux jeux vidéos des années 80, son riff en pierre ponce ou son refrain épais dans le son mais léger dans ses mélodies. Puis enchainer par "Raise The Noise" et ses lignes de chant sautillantes ou ses chœurs gonflés à l’hélium. "World Of Fantasy" et "If A Mountain Could Talk" sont assez similaires dans leur structure ; bâtis le long d’une belle montée en puissance épique, ils trouvent leur parachèvement dans un refrain qui semble pointer du doigt l’horizon. Une liste de titres digne de ce nom ne saurait occulter "You Stupid Mankind" sur lequel Andi Deris semble soumis à ses démons, lui dont le chant emprunte plusieurs registres. On arrive à ce que je considère comme le meilleur ouvrage de l’album : "The Sage, The Fool, The Sinner" est un hit Speed Mélodique, petite merveille simple et accrocheuse au crédit de laquelle on mettra un refrain somptueux. "7 Sinners" propose quelques soli, pas forcément captivants mais assez judicieusement construits dans la mesure où ils interviennent pour servir les titres et non en foutre plein les mirettes ; "Far In The Future" est le titre le mieux loti en la matière.

Pas de doute : dans la construction de titres fédérateurs et entrainants, dans la manière d’offrir une structure qui touche facilement au but, HELLOWEEN montre des aptitudes toujours aussi impressionnantes. Difficile de céder tant l’emprise des mélodies a de force, tant les refrains sont énoncés avec la conviction d’un discoureur sûr de son fait.

Tous les choix ne sont pas irréprochables pour autant. Si la production sert assez bien les riffs, on pourra lui reprocher une touffeur qui nuit à la bonne assimilation de l’ensemble. Les solos ou le chant semblent parfois empaquetés dans une rythmique qui parait vouloir remporter l’adhésion à elle seule. Davantage de pureté dans le son aurait permis, par moments, d’aérer un album globalement renfermé sur lui-même. En outre, si retrouver HELLOWEEN quelques années en arrière fait vibrer la fibre nostalgique qu’entretient tout amateur de speederies, on se doit aussi de reconnaître que les citrouilles ne se mettent guère en danger. Les refrains, aussi jouissifs soient-ils, misent sur leurs acquis. On ne les découvre pas, on les redécouvre. D’un autre côté, "7 Sinners" constitue une belle occasion pour HELLOWEEN de démontrer à la concurrence, car elle existe, combien il peut être difficile de le défier sur un terrain qu’il a lui-même délimité, labouré et ensemencé.

Trois ans après "Gambling With The Devil", l’album qui avait enfin fait l’unanimité chez les fans, HELLOWEEN concède un pas vers le passé - son passé - tout en maintenant vives ses dispositions plus actuelles. Le résultat, s’il méprise l’originalité, montre ce que l’on peut aujourd’hui faire de plus adéquat en matière de Speed Mélodique. "7 Sinners" est un condensé de mélodies chaleureuses, de riffs sismiques et de refrains fédérateurs impossibles à refouler dans leur harcèlement incessant.
Aux côtés de "The Time Of The Oath", l’une des plus belles réussites des citrouilles post-Kiske, "7 Sinners" ne dépareille pas, loin de là.
GAMMA RAY, FREEDOM CALL et à présent HELLOWEEN ; si les maîtres du Speed Mélodique tablent fortement sur leurs acquis, au moins affirment-ils que la seconde décennie des années 2000 peut d’ores-et-déjà compter sur eux.

A lire aussi en POWER METAL par BAST :


GAMMA RAY
Skeletons In The Closet (2003)
Live digne de l'un des maîtres du Speed Mélodique

(+ 1 kro-express)



IRON SAVIOR
Condition Red (2002)
Power metal


Marquez et partagez






 
   BAST

 
   DARK BEAGLE
   DARK BOUFFON
   DARK SCHNEIDER
   GEGERS
   JEFF KANJI

 
   (6 chroniques)



- Andi Deris (chant)
- Michael Weikath (guitare)
- Sascha Gerstner (guitare)
- Markus Grosskopf (basse)
- Dani Loble (batterie)


1. Where The Sinners Go
2. Are You Metal ?
3. Who Is Mr. Madman ?
4. Raise The Noise
5. World Of Fantasy
6. Long Live The King
7. The Smile Of The Sun
8. You Stupid Mankind
9. If A Mountain Could Talk
10. The Sage, The Fool, The Sinner
11. My Sacrifice
12. Not Yet Today
13. Far In The Future



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod