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QUEEN - A Day At The Races (1976)
Par JEFF KANJI le 8 Septembre 2012          Consultée 10694 fois

La machine est lancée et tourne à plein tubes. Le succès phénoménal que rencontre QUEEN n’a d’égal que la grandiloquence de son précédent effort "A Night At The Opera" qui s’est hissé à la première place des charts Britanniques. Le groupe effectue une tournée triomphale et se remet au boulot dare-dare. Battre le fer tant qu’il est chaud ? Certainement. La vie des quatre Anglais change radicalement. Après avoir refusé le management de Peter Grant (LED ZEPPELIN) et accepté celui de John Reid (ELTON JOHN) et réalisé le coup de poker de sa vie, QUEEN doit être présent sur tous les terrains. Témoignage de l’engouement qu’ils suscitent, les QUEEN se produisent lors d’un gigantesque concert gratuit à Hyde Park en plein Londres le 18 septembre 1976 devant une foule estimée à un peu plus de 150 000 personnes ! À ce moment-là, les quatre premiers albums de QUEEN sont classés dans le Top 20 Britannique, du jamais-vu même au temps des sacro-saints BEATLES ! Assurant la promotion de son "A Night At The Opera", Freddie Mercury dévoile en avant-première un extrait (« pas encore réellement enregistré » dit-il) du futur "A Day At The Races" : une ballade intimiste qu’il interprète en piano-voix intitulée "You Take My Breath Away".

Bouleversante de sensibilité mais encore dépourvue du solo onirique orchestré par Brian May et du coryphée (les chœurs sont ici, une fois n’est pas coutume, enregistrés par Freddie Mercury, comme sur l’introduction de "Bohemian Rhapsody"), elle donne au public un avant-goût de l’album à venir et témoigne d’un sens de la composition toujours aussi aiguisé.
Le premier single, qui précède l’arrivée imminente de l’album c’est "Somebody To Love". Après avoir adapté l’opéra à sa sauce, QUEEN s’en prend au Gospel et les trois chanteurs de la bande prennent un malin plaisir à reproduire une chorale de cent chanteurs. Les Anglais ont eu le goût de ne pas chercher à reproduire "Bohemian Rhapsody" et bien leur en a pris ; "Somebody To Love" affiche une cohérence d’écriture et d’interprétation vraiment dans l’esprit Negro Spiritual. Son rythme ternaire et son texte aux forts relents de Blues où Freddie Mercury s’amuse à nous éblouir vocalement sur trois octaves (!) en font sans nul doute l’un des titres-phares du cinquième opus de QUEEN.

Après un suspense (insoutenable), "A Day At The Races", qui emprunte lui aussi son nom à un film des Marx Brothers, sort dans les bacs le 10 décembre 1976, quasi un an jour pour jour après son prédécesseur ! Brian May est à l’honneur et ouvre cette fois-ci l’album par une gamme Shepard, sorte d’illusion acoustique obtenue grâce à un harmonium et à ses guitares toutes en orchestrations, reprenant les choses là où elles s’étaient arrêtées avec "God Save The QUEEN". Puis retentit "Tie Your Mother Down", qui date de 1968, du temps où Brian May préparait sa thèse en astrophysique. C’est un premier brûlot Hard Rock bien dans l’air du temps (1976 représente l’apogée de la première vague Hard/Heavy Britannique avec les monstres sacrés que sont devenus BLACK SABBATH, LED ZEPPELIN ou encore DEEP PURPLE et RAINBOW) renforcé par les chœurs bombastiques du trio infernal May/Mercury/Taylor et dominé par la prestation d’un Freddie Mercury qui atteint ici des sommets de hargne dignes de "Great King Rat" ou encore "Death On Two Legs".
Le cru 1976 est raw, sans concession et ce premier titre ne vient pas démentir cet état de fait. "A Night At The Opera" était flamboyant et incroyablement prétentieux, "A Day At The Races" est plus épuré, voire intimiste.

"You Take My Breath Away" en est l’exemple-type, tout comme "Long Away", où le piano est troqué pour une guitare douze-cordes, et Freddie Mercury remplacé par la voix douce de Brian May qui expose une vision pas toujours gaie du monde qui l’entoure et un regard spatial qui rappellera "‘39" sans le côté Folk. On est ici plus proche de la Pop inoffensive typiquement anglaise, les chœurs se chargeant de rappeler qu’on est bien chez QUEEN et pas chez les BEATLES. La voix de Roger Taylor fait d’ailleurs une apparition remarquée et on la retrouvera sur "Drowse", guidée par ses propres guitares, sur lesquelles Brian vient déposer une slide languissante. Un titre pas ultra-mémorable soit dit en passant mais qui s’écoute bien dans la dynamique de l’album. Elle est surtout l’occasion d’écouter Roger Taylor dans un registre Slow, lui qui semblait être cantonné au Hard le plus agressif. La patte QUEEN permet toujours de sauver des morceaux à priori pas extraordinaires par rapport à d’autres. C’est le cas sur "You And I", la composition de John Deacon. Un titre très Pop où la voix de Freddie prend presque un côté boyscout, très lisse en apparence mais assez technique car teinté d’un groove typique du bassiste, qui joue ici les guitares acoustiques comme souvent sur ses propres compositions. Les harmonies de ce titre sont toutefois intéressantes car sortent des codes habituels du Rock. Le pont où les chœurs se répondent sur le tapis de guitares harmonisées tissé par Brian May est une œuvre d’art. Donc pas de titre vraiment mauvais mais un déséquilibre certain c’est sûr.

"White Man" est dans le même cas de figure : il est le morceau le plus Heavy composé par QUEEN jusqu’ici et la batterie est d’une puissance monumentale mais il est extrêmement compliqué de faire aussi imposant et rayonnant que "Somebody To Love" qui la précède ou encore que "Good Old-Fashioned Lover Boy" qui la suit dans un style vaudeville où le groupe, qui pour la première fois produit l’album lui-même, a embauché son ingé-son Mike Stone (BLUE ÖYSTER CULT, JOURNEY, KISS, WHITESNAKE et bien d’autres) pour chanter le pont ! "The Millionaire Waltz" est un monument Mercuryen. Toujours prompt à parler de ses managers, Freddie livre cette fois-ci un éloge déguisé à John Reid qui a été d’une importance capitale pour le redressement des affaires du groupe. Mais la teneur musicale de ce morceau est effarante. Freddie Mercury y démontre toute sa virtuosité au piano et John Deacon nous régale d’une partie de basse anthologique où son jeu mélodique est bien mis en valeur par une production généreuse de ce côté-là. Le solo, tout aussi sautillant, de Brian May vient surligner cette composition dantesque à ranger parmi les dix plus importantes du groupe. En rendant hommage à ses fans sur "Teo Torriatte", QUEEN s’essaye au Japonais sur une mélodie d’une simplicité et d’une sensibilité incroyable. Tout le talent et la douce mélancolie de Brian May explosent dans ce titre qui me file des frissons. La sérénité qui s’en dégage se mêle à des passages de guitare particulièrement lugubres à la "White QUEEN".

QUEEN hésite entre ce lyrisme Prog et baroque arrivé à maturité avec l’album précédent ("Somebody To Love", "The Millionaire Waltz") et une voie peut-être plus raisonnable, plus axée sur l’efficacité, sans doute inspirée par le Live où le combo se montre de plus en plus conquérant ("Tie Your Mother Down" en est l’exemple-type), d’où la sensation d’écouter un album hétérogène, là où son prédécesseur pouvait se permettre une variété presque infinie grâce à une direction artistique plus claire.

3,5/5 arrondi à 4 car il s’agit tout de même du deuxième opus de l’ère dite classique de QUEEN !

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   (3 chroniques)



- Freddie Mercury (chant, claviers)
- Brian May (guitare, chant)
- John Deacon (basse)
- Roger Taylor (batterie, chant)


1. Tie Your Mother Down
2. You Take My Breath Away
3. Long Away
4. The Millionaire Waltz
5. You And I
6. Somebody To Love
7. White Man
8. Good Old Fashioned Loverboy
9. Drowse
10. Teo Torriatte



             



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