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HARD ROCK  |  LIVE

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QUEEN - Live Killers (1979)
Par JEFF KANJI le 17 Octobre 2012          Consultée 9759 fois

Depuis ses débuts, outre ses expérimentations novatrices en studio et ses extravagances ayant tantôt permis d’imiter les synthés ou encore de reconstituer un gospel de cent soixante chanteurs, QUEEN apparaît au fil des ans comme un redoutable groupe de scène. MOOT THE HOOPLE en avait fait les frais, quand le petit groupe de première partie devenait aussi attendu que la tête d’affiche. Avec des scientifiques patentés comme John Deacon et Brian May, les membres du groupe ont accordé très tôt une importance cruciale au visuel. Le monstrueux rig de lumières conçu par les membres du groupe, celui qu’on peut apercevoir en partie sur la pochette de "Live Killers", fait un certain effet quand en 1978 QUEEN débarque aux USA pour débuter la tournée promouvant "Jazz". L’arsenal démentiel déplacé par nos Anglais à l’époque est presque devenu un standard de nos jours et les États-Unis sont de plus en plus réceptifs à la musique des Anglais qui sont un peu boudés chez eux où "Jazz" est diversement accueilli. C’est début 1979, lors de la tournée Européenne, baptisée "Live Killers" pour l’occasion, que QUEEN va enregistrer son premier album Live : c’est un peu le passage obligé dans les seventies, où le groupe de Hard Rock se montre débridé, parvenant souvent à dépasser ses opus studios (BLUE ÖYSTER CULT, DEEP PURPLE, SCORPIONS entre autres). Connaissant l’extravagance de son leader, on regrettera de n’avoir jusqu’à aujourd’hui aucun témoignage vidéo de cette tournée où intervenaient travestis, charmeurs de serpents ainsi qu’une femme fumant sa cigarette par l’entrejambe… On peut encore espérer, QUEEN ayant réussi à documenter avec brio les tournées "The Game", "Hot Space", "The Works" et bien entendu le Magic Tour de 1986.

Avec le nombre de trésors qu’a déjà amassé la Reine, il peut déjà sembler délicat de dresser une setlist (et cela deviendra de plus en plus compliqué, et le groupe s’en sortira toujours merveilleusement, l’exemple le plus probant étant le Live Aid de 1985). Commençons par les absences. Sont absents "If You Can’t Beat Them", "Somebody To Love", "It’s Late" et "Fat Bottomed Girls". De sacrés manques, d’autant que "Teo Torriatte" fut également joué pendant la tournée (lors de l’escapade japonaise). On retrouvera "Somebody To Love" et "Fat Bottomed Girls" sur d’autres Lives fort heureusement. QUEEN a toujours tenu à défendre ses nouveaux opus sur scène, établissant la liste de ses classiques au fur et à mesure des tournées. Ainsi, bien évidemment, "Bohemian Rhapsody", "Love Of My Life" sont présents, et le triplé final "We Will Rock You", "We Are The Champions" et "God Save The QUEEN" restera incontournable. Jusqu’au Works Tour, QUEEN s’offrira même une version survitaminée de "We Will Rock You", qui ouvre le concert, toutes guitares dehors. John Deacon y fait ronfler sa basse le temps d’un petit break. Ce QUEEN sous speed est représentatif de l’énergie dépensée par nos quatre Anglais. Freddie chante avec puissance dans une seyante tenue de cuir, commençant à construire l’image du personnage dominateur et macho que tout le monde retiendra – la folle virile – diront certains.

Sa voix se défait de presque tous les maniérismes qu’on lui connaît en studio pour privilégier la puissance et à ce jeu-là peu lui arrivent encore à la cheville même trente ans plus tard. On le prend d’ores et déjà à adapter certaines lignes de chant, laissant le soin à un Roger Taylor, trop heureux de s’affirmer comme chanteur, de monter dans les aigus lorsque cela s’avère nécessaire. Ce dernier est tout à fait percutant sur "I’m In Love With My Car" où il ne contourne aucune difficulté malgré une partie de batterie pas des plus évidentes. À noter que sa Ludwig est particulièrement puissante. Il suffit d’écouter "We Will Rock You" ou encore "Now I’m Here" pour s’en convaincre. Brian May, lui aussi, ne pouvant construire ses harmonies en couches, comme il a pris l’habitude de le faire en studio, se recentre et parvient à synthétiser l’essentiel. Il se permet même un solo dantesque au milieu de "Brighton Rock" où il joue avec deux delays, construisant des harmonies à trois guitares avec ses seules mains, occupant sans mal les immenses scènes arpentées par QUEEN. Il s’y révèle un véritable magicien du son. "Get Down, Make Love", assez expérimentale en studio, prend tout son sens en concert où elle devient le théâtre d’un spectacle pyrotechnique orchestré par le guitariste, qui, à l’aide de ses fameux delays, d'un harmonizer et d’une pédale d’effet originale, le Frequency Analyzer, parvient à sortir de sa Red Special des sons semblant venir des profondeurs de l’espace. "Brighton Rock" permet aussi à Roger Taylor de se défouler le temps d’un solo de timbales qu’il conservera pour la tournée suivante.

Si certains titres sont fidèles à leur pendant studio, à l’image des bien Hard "Let Me Entertain You", "I’m In Love With My Car" ou encore "Now I’m Here" où Freddie Mercury invective le public, inaugurant les fameuses joutes vocales pour lesquelles il est resté célèbre (la postérité retiendra celle, magique, du Live Aid, et celle du Live à Wembley sur le Magic Tour), certains titres se trouvent littéralement transformés par leur passage au Live. "Bicycle Race" prend un tout autre visage, plus Pop Rock que le pastiche baroque original. Cette dernière est inclue à un medley que QUEEN a inauguré au cours de la tournée "Sheer Heart Attack". De l’époque, seule "Killer QUEEN", le premier hit, est encore présente. "Dreamer’s Ball" (enregistrée en France, on entend de Freddie Mercury un « Merci beaucoup » dans la langue de Molière) se présente sous des arrangements totalement différents où Brian, guitare acoustique en main, se joint à Roger pour imiter des sons de cuivres, pendant que John Deacon, discret jusque-là, se saisit d’une fretless renforçant le côté New Orleans qu’ils insufflent au morceau. Avec ce morceau, QUEEN inaugure un passage unplugged dans son concert, bien avant que MTV ne se saisisse de l’idée et ne reprenne le concept à son compte. Et "Love Of My Life", que l’on découvre arrangée pour guitare acoustique douze-cordes, est propice à la communion avec le public, ce qui ne manque pas d’impressionner Brian May qui le félicite de sa voix suave, non sans une certaine émotion. Freddie Mercury est au sommet sur ce morceau qui, bien qu’il en laisse l’interprétation à chacun, traite d’une période assez sensible de sa vie privée, quand son attirance pour les deux sexes sonna le glas de sa relation avec Mary Austin, le seul véritable amour qu’il ait jamais eu. "‘39" boucle comme une évidence ce moment acoustique et les harmonies vocales de Freddie, Roger et Brian sonnent aussi bien que sur album, n’en déplaise aux détracteurs qui reprochent au groupe de ne pas reproduire ses albums sur scène.

Et si QUEEN contourne le problème de la section opéra de "Bohemian Rhapsody" en lançant l’enregistrement original et en quittant la scène (le groupe refusait par principe de jouer avec des bandes), il ne se cache pas quand il faut porter "We Are The Champions" aux cimes ou encore chambouler la scène pendant un énergique "Sheer Heart Attack" dans lequel Roger Taylor lance ses dernières forces. Le groupe, déjà rôdé par une tournée Nord-Américaine de trente-cinq dates, se livre corps et âme, et cela n’exclut pas quelques approximations furtives du charismatique leader qui arpente la scène en permanence. Comme je le disais plus haut, QUEEN défend "Jazz" avec ardeur et délivre quatre extraits de son dernier-né sans compter "If You Can’t Beat Them" et "Fat Bottomed Girls" qui n’ont pas trouvé leur place sur "Live Killers". Et sans compter non plus "Mustapha" réclamé à cor et à cri par le public et dont Freddie Mercury entonne l’introduction en prélude à "Bohemian Rhapsody" ! Le chanteur effectue d’ailleurs des prouesses derrière son piano tout au long du concert ("Death On Two Legs" et son introduction virtuose, ou encore "Spread Your Wings").

Pour toutes ces raisons, "Live Killers" est devenu un Live incontournable des seventies, très différent du "Live Magic" qui restera jusqu’en 1992 le seul autre album du genre pour les Britanniques. Il est le dernier baroud d’honneur avant l’arrivée des synthétiseurs dans la musique du groupe, instruments dont ils ne feront pas toujours bon usage. Mixé par le groupe, qui n’a jamais été pleinement satisfait du résultat, malgré l’amélioration substantielle de la remasterisation de 2001, ce "Live Killers" reste à l’image de QUEEN, adoré ou détesté, avec tout le sens de la mesure qu’on ne lui connaît pas…

Note réelle : 3,5/5.

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   (3 chroniques)



- Freddie Mercury (chant, claviers)
- Brian May (guitare, chant)
- John Deacon (basse)
- Roger Taylor (batterie, chant)


1. We Will Rock You (fast)
2. Let Me Entertain You
3. Death On Two Legs
4. Killer Queen
5. Bicycle Race
6. I'm In Love With My Car
7. Get Down, Make Love
8. You're My Best Friend
9. Now I'm Here
10. Dreamer's Ball
11. Love Of My Life,
12. '39
13. Keep Yourself Alive
14. Don't Stop Me Now
15. Spread Your Wings
16. Brighton Rock
17. Bohemian Rhapsody
18. Tie Your Mother Down
19. Sheer Heart Attack
20. We Will Rock You (slow)
21. We Are The Champions
22. God Save The Queen



             



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