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QUEEN - The Game (1980)
Par JEFF KANJI le 24 Octobre 2012          Consultée 12207 fois

Non contents d’avoir livré à leurs fans un "Live Killers" venant ponctuer une première décennie, les membres de QUEEN restent hyperactifs à l'image de ce jour où l'assistant de Freddie Mercury entend ce dernier hurler les accords d'une nouvelle chanson dans son bain, lui criant de lui donner une guitare. En dix minutes, il vient de composer l'un des hits du futur "The Game" avec "Crazy Little Thing Called Love". Le prétexte à une mini-tournée britannique qui voit QUEEN se frotter de nouveau à de petites salles et clubs pour retrouver la proximité avec le public : le Crazy Tour. Les trente glorieuses connaissent leurs derniers soubresauts. Les années 80 se profilent à l'horizon. Les temps changent et QUEEN ne veut surtout pas rester en arrière et continue sa marche en avant.

"The Game" sort le 30 juin 1980 et fait pénétrer le groupe de plain-pied dans la nouvelle décennie. Arborant fièrement une moustache qui restera dans les mémoires, Freddie Mercury embarque avec QUEEN le jour même pour une longue tournée de quatre-vingt dates alors que le groupe sort à peine du concert pour Kampuchéa. En véritable ogre, QUEEN veut toujours plus. Plus de tubes, plus de succès. Freddie Mercury passe le plus clair de son temps dans les clubs à prendre du bon temps, vivant sa vie à deux cent à l'heure pendant que Roger Taylor s'apprête à sortir son premier opus solo. On assiste donc à la montée en puissance de John Deacon qui signe un sans-faute ! "Need Your Loving Tonight" bien Rock et aux relents FM, dégage un élan positif proche de "You And I" ("A Day At The Races"), mais c'est avec le surprenant "Another One Bites The Dust" qu'il cartonne, procurant à QUEEN son premier numéro 1 aux USA et inaugurant la domination mondiale du groupe. Plus personne n'échappe au raz-de-marée de nos quatre Anglais, pas même l'Amérique du Sud où QUEEN remplit les plus grands stades, du Morumbi au Maracanã. "Another One Bites The Dust", c’est une ligne de basse obsédante, inspirée par CHIC et le Disco Funk alors en plein ascension, une guitare minimaliste, pas de solo, et un chant de Freddie Mercury très rythmique et empreint de groove. Rien de bien Rock And Roll là-dedans et c’est à la fois ce qui va expliquer l'énorme succès de cet album et le désaveu définitif des hardos pour le groupe.

Car la Red Special de Brian May se fait étrangement discrète, ne nous livrant ses fameuses guitares harmonisées que le temps de "Save Me", touchante ballade du guitariste, et de loin l’un des morceaux les plus poignants de "The Game". Comme Brian le disait, presqu'en s’excusant à l’époque, Mack (leur nouveau producteur) avait bouleversé leur manière de travailler et ils avaient testé le retrait de la guitare pour valoriser la rythmique et l’apport des synthés et que cela changerait dès le prochain opus. Il délaisse même sa guitare fétiche le temps de "Crazy Little Thing Called Love" pour empoigner une Fender Telecaster. Il ne devait pas se douter alors de la tournure que prendrait le futur "Hot Space". Brian May reste avec son acolyte Roger Taylor la caution Rock de QUEEN. "Dragon Attack", le morceau préféré de Rufus Taylor (fils-batteur de Roger) s'avère tout à fait enthousiasmant car il arrive au meilleur des deux mondes. Un groove omniprésent mais axé sur la guitare où Freddie cite même Mack dans les paroles ! Les harmonies vocales typiques sont toujours là et le pont qui suit le solo est un modèle du genre. Chuck Billy ne s'y trompera pas lorsqu'il proposera à ses potes de TESTAMENT de reprendre ce morceau en 2012. "Sail Away Sweet Sister" est une power-ballade excellente qu'Axl Rose reprendra en prélude à "Sweet Child O' Mine" durant le Use Your Illusion Tour. Si ses deux morceaux sont assez mineurs, Roger Taylor délivre avec "Rock It" et "Coming Soon" deux titres bien Rock And Roll. Passe encore pour "Rock It" très entraînante ; Freddie Mercury est impérial sur les arpèges d’introduction. Mais "Coming Soon" est racoleuse au possible avec en prime un refrain qui tourne dans le vide, malgré l’idée originale d’associer les voix de Roger et de Freddie qui atteint des aigus d'une puissance phénoménale.

Ce disque crée chez moi un certain malaise, car sur "The Game", QUEEN accomplit de bien belles choses mais absolument pas dans le domaine de prédilection qu’on lui connaissait. Car il s’avère plutôt faible du côté Rock aux exceptions notables de "Need Your Loving Tonight", "Crazy Little Thing Called Love" (très fifties, Freddie allant jusqu'à chanter à la manière d'Elvis Presley) et "Sail Away Sweet Sister", soit à peine un quart des titres ! Mais force est de reconnaître que Freddie Mercury est toujours étincelant derrière son piano, quand les sonorités qui s’échappent de l'Oberheim Ob-X utilisé sur l'intro de "Play The Game" viennent nous faire décoller avant la douce mélodie de piano sur laquelle Freddie Mercury s'inscrit une nouvelle fois dans le romantisme, accompagné par des chœurs épurés mais indispensables (à l'image de "Don't Stop Me Now" sur l'opus précédent). En revanche, "Don't Try Suicide" est ultra-creuse et surfe sur un courant dancefloor que le nouveau moustachu ne maîtrise pas encore. Et ce sera pire sur l'opus suivant avec "Body Language".

En somme, heureusement que John Deacon et Brian May maintiennent le navire QUEEN à flot car Roger connaît là une baisse d’inspiration certaine, et Freddie Mercury, qui avait bien repris la main sur "Jazz", s’empêtre dans les expérimentations sonores, même si son génie éclate encore à certains moments, le temps de "Play The Game" et "Crazy Little Thing…". "The Game" cartonnera, grâce à ce titre et surtout grâce à "Another One Bites The Dust" qui réussira à réunir tous les publics.

Je ne vous ai pas beaucoup parlé des synthétiseurs. Ils n'envahissent que partiellement l'opus. La plupart des titres issus des sessions de '79 ("Crazy Little Thing…", "Sail Away Sweet Sister") n'en comportent pas ou très peu, à l’image de "Save Me", où une discrète nappe vient enrober l’ensemble. Les sons sont assez archaïques mais pas trop mal utilisés. C’est Roger Taylor qui insistera auprès de ses comparses pour introduire cette touche de modernité dans la musique du groupe et dès "Hot Space", il prendra une place grandissante.

En outre, "The Game" est l'album le plus court de QUEEN (à peine quarante minutes) et celui où le songwriting est le plus équilibré depuis ses débuts : trois titres pour Freddie et Brian, deux pour John et Roger. Un album qui m’a toujours laissé dubitatif et qui le restera sans doute toujours. À l'instar de "News Of The World", "The Game" accuse un net déséquilibre entre sa face A, rutilante, et sa face B, plutôt mauvaise, d'où une note mitigée qui tient compte des qualités de l'opus mais aussi de l'excellence d'une bonne partie de ses prédécesseurs.

Note réelle : 2,5/5.

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   (3 chroniques)



- Freddie Mercury (chant, claviers)
- Brian May (guitare, chant)
- John Deacon (basse)
- Roger Taylor (batterie, chant)


1. Play The Game
2. Dragon Attack
3. Another One Bites The Dust
4. Need Your Loving Tonight
5. Crazy Little Thing Called Love
6. Rock It
7. Don't Try Suicide
8. Sail Away Sweet Sister
9. Coming Soon
10. Save Me



             



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