Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD ROCK  |  STUDIO

Commentaires (42)
Questions / Réponses (3 / 13)
Metalhit
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1974 Kiss
  Hotter Than Hell
1975 Dressed To Kill
  Alive!
1976 Destroyer
  Rock And Roll Over
1977 Love Gun
  Alive Ii
1978 Kiss Meets The Phantom O...
  Ace Frehley
  Gene Simmons
  Peter Criss
  Paul Stanley
1979 Dynasty
1980 Unmasked
1981 Music From The Elder
1982 Creatures Of The Nigh...
1983 Lick It Up
1984 Animalize
1985 Asylum
1987 Crazy Nights
  Exposed
1989 Hot In The Shade
1992 Revenge
1993 Alive Iii
1996 Kiss Unplugged
1997 Carnival Of Souls: Th...
1998 Psycho Circus
2009 Sonic Boom
2012 Monster
2016 Kiss Rocks Vegas
 

- Style : The Dead Daisies, Slade, Poison, Star Rats, Sweet
- Membre : Mountain, Black Sabbath, Black Country Communion, Vinnie Vincent Invasion , Alice Cooper
- Style + Membre : Ace Frehley
 

 Site Officiel (3762)
 Myspace (1625)

KISS - Dynasty (1979)
Par DARK BEAGLE le 26 Mai 2018          Consultée 1857 fois

L’année 1978 aura été minée par l’épisode des albums solo parus sous la bannière KISS, qui marqueront définitivement la fin d’une époque. Je vous en parlerai un jour, quand j’aurai à nouveau l’envie de me fader les quatre (enfin, celui de Ace est vraiment très bon). Mais ce qui était palpable sur les cinq titres studio qui complétaient "Alive II" où le groupe n’était qu’une facette devient une réalité : les musiciens de KISS ne s’entendent plus comme les quatre doigts de Mickey (Mickey est une bonne comparaison, vu le pognon que le groupe dégage…). La pochette est donc une façade et Peter Criss est un fantôme qui hante ce disque…

Le choix de Vini Poncia, le type qui a commis l’opus solo du Chat, est déroutant et ne met pas en confiance. Chez lui, c’est soirée Disco et ce n’est pas Ringo Star qui me contredirait sur ce point. Et pour le coup, KISS va sonner différemment, moins foncièrement Rock’N’Roll et va même s’acoquiner avec le Disco. Certains fans de la première heure ont du rester comme des cons quand ils ont découvert la teneur de cet album, et ce dès "I Was Made For Lovin’ You", une sucrerie des plus étranges.

Paul Stanley est un hit maker. Il a le sens de la mélodie qui fait mouche, du refrain qui se chante à tue-tête. Allié à Desmond Child, il en devient encore plus redoutable. "I Was Made For Lovin’ You", c’est un excellent titre dans son genre et au final, difficile de le prendre à défaut. On reconnait le style de Stanley à travers ce refrain simple, que l’on a envie de beugler dans sa voiture, sous sa douche ou dans son salon, seul ou avec des potes. Un plaisir coupable ? Et alors ? Le mélange entre le Hard Rock classique de KISS et les rythmiques Disco fonctionne très bien, un équilibre est trouvé et cela permet à ce morceau de devenir légendaire dans son genre. Il n’est pas le plus gros succès de KISS pour rien.

Mais après, ça se gâte doucement. "2,000 Man" est une très bonne reprise d’un morceau assez peu connu des ROLLING STONES, tiré de leur album le plus psyché, "Their Satanic Majesties Request". Ace assure le chant et cela permet d’apporter un côté un peu plus rude à l’ensemble, comme ses deux autres morceaux d’ailleurs, "Hard Times" et "Save Your Love", qui auraient gagné à avoir une production plus Heavy (notamment le second titre, qui aurait pu connaître ainsi une toute autre carrière).

Alors que Gene Simmons est aux fraises, ne composant que deux morceaux médiocres ("Charisma" et "X-Ray Eyes", à conduire prudemment aux oubliettes), les guitaristes prennent le pouvoir. On l’a vu, Ace s’impose sur trois titres, ce qui sera son meilleur score au sein d’un même album de KISS avec "Unmasked". Stanley s’adapte aux nouveaux sons tandis que Frehley représente la garantie Rock. Le Fils des Étoiles nous pondra "Sure Know Something", pas si ringard que ça et qui sera complètement sublimé sur le "Unplugged". Le sucre commence à attaquer les dents et les caries vous font hurler de douleur sur le raté "Magic Touch" (ou quand trop c’est trop).

Mais ici, le maillon faible, c’est Peter Criss. Ou, pour paraphraser Antoine Waechter dans les Guignols de l’Info (*), il s’exclue lui-même du mouvement. Le batteur n’est derrière les fûts que pour "Dirty Livin’" (il occupe aussi le micro), sinon c’est Anton Fig qui joue. Et le pire, c’est que son titre est un peu moisi. Un peu moins que son album solo, mais j’avoue préférer "Dirty Livin’" au m’enfoustisme Simmonsien de "Charisma" ou "X-Ray Eyes". Ici, le côté Rock est totalement gommé, nous sommes dans un Disco entièrement assumé, avec des paillettes bien kitsch. Malheureusement, pas de quoi faire lever le nez de Criss de sa montagne de coke…

"Dynasty" est sacrément décousu. Sans le travail des deux guitaristes qui tentent des choses et qui parviennent envers et contre tout à des résultats, le disque aurait pu être une sacrée purge et le groupe aurait pu ne pas s’en relever (par la suite, KISS prouvera qu’il pourra tomber la face la première sur le sol, il finira toujours par se relever, malgré les quolibets de la concurrence tapie dans l’ombre, prête à prendre des parts de marché). Et "Dynasty" reste difficile à jauger au vu de la discographie passée. Durant plusieurs albums, KISS avait proposé un Rock’N’Roll assez classique, qui tournait gentiment en rond même si la qualité de certains refrains et des chanteurs en présence faisait que l’on fermait les yeux là-dessus. "Destroyer" proposait d’autres choses, au grand dam de certains (**), "Dynasty", lui, c’est une veste retournée. Un fusil changé d’épaule. Comme un général SS qui irait se planquer à Tel-Aviv après la chute du Reich, les musiciens pensent que ça passerait crème. Qu’ils ne seraient pas taxés d’opportunisme.

Mais voilà, ce disque est opportuniste. Complètement. Sans la moindre vergogne. Et ça se voit comme les yeux de Pennywise le Clown dans l’obscurité. Après, libre à chacun d’adhérer ou non, de juger ou non. En fait, si "Dynasty" n’était qu’un one shot dans le style, ce serait passé. On aurait gentiment réprimandé le groupe en agitant un index devant les musiciens, avec un petit sourire affectueux. Mais ils ont récidivé sur "Unmasked" et là, la blague ne passe plus, mais je vous en parlerai un autre jour, j’ai déjà assez abusé là. Mais bon, "Dynasty" reste l’une des meilleures ventes de KISS et aucun disque n’atteindra de telles places dans les charts par la suite…

Note réelle : 2,5/5, poussé à 3 parce que j'ai quand même de la sympathie pour quelques titres ici, notamment ceux de Frehley.

(*) Ouais, ça date. Mais ceux qui connaissent connaissent, quoi.
(**) C’est pas une pique les mecs, je savais très bien que mes positions concernant certains albums de KISS feraient réagir.

A lire aussi en HARD ROCK par DARK BEAGLE :


Robert PLANT
Pictures At Eleven (1982)
S'extraire de la légende




HOLLYWOOD VAMPIRES
Rise (2019)
Entretien avec des vampires


Marquez et partagez




 
   POWERSYLV

 
   ALANKAZAME
   DARK BEAGLE

 
   (3 chroniques)



- Ace Frehey (guitare, chant)
- Pete Criss (batterie, chant)
- Gene Simmons (basse, chant)
- Paul Stanley (chant, guitare)


1. I Was Made For Loving You Baby
2. 2000 Man
3. Sure Know Something
4. Dirty Livin'
5. Charisma
6. Magic Touch
7. Hard Times
8. X-ray Eyes
9. Save Your Love



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod