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HARD ROCK  |  LIVE

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1974 Kiss
  Hotter Than Hell
1975 Dressed To Kill
  Alive!
1976 Destroyer
  Rock And Roll Over
1977 Love Gun
  Alive Ii
1978 Kiss Meets The Phantom O...
  Ace Frehley
  Gene Simmons
  Peter Criss
  Paul Stanley
1979 Dynasty
1980 Unmasked
1981 Music From The Elder
1982 Creatures Of The Nigh...
1983 Lick It Up
1984 Animalize
1985 Asylum
1987 Crazy Nights
  Exposed
1989 Hot In The Shade
1992 Revenge
1993 Alive Iii
1996 Kiss Unplugged
1997 Carnival Of Souls: Th...
1998 Psycho Circus
2009 Sonic Boom
2012 Monster
2016 Kiss Rocks Vegas
 

- Style : The Dead Daisies, Slade, Poison, Star Rats, Sweet
- Membre : Mountain, Black Sabbath, Black Country Communion, Vinnie Vincent Invasion , Alice Cooper
- Style + Membre : Ace Frehley
 

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KISS - Kiss Unplugged (1996)
Par ALANKAZAME le 22 Janvier 2011          Consultée 12954 fois

En 1995, KISS, le groupe aux millions d’albums (et de dollars) annonce qu’il va se plier au rituel du MTV Unplugged. Un concert privé en acoustique enregistré par la célèbre chaine de télévision étasunienne pour ceux qui ne savent pas. Ce délire-là, c’est vraiment une tradition dans le monde de rock, le truc que chaque groupe arrivé à une époque-charnière de son histoire se sent obligé de faire. Alors bon, quand le monde a appris que KISS allait s’y mettre, ça n’a surpris personne. Et d’ailleurs tout le monde s’en foutait parce que tout le monde s’intéressait surtout à une chose : la réunion du line-up « classique », avec Ace FREHLEY et Peter CRISS. Et ça n’a pas raté : le public était tellement enthousiaste à l’idée de revoir la formation mythique des années 70 remonter sur scène que les quatre compères ont mis leurs rancunes de côté et ont une dernière fois partagé l’affiche entre 1996 et 2002, foutant le feu à des stades pleins à craquer au gré d’une véritable orgie artistique à grand renfort de shows spectaculaires générant des flots absolument gargantuesques de pognon. "Unpplugged" a donc sa petite importance dans la "Kisstory" : il marque l’avènement d’un retour en grâce du grand KISS, celui qui enthousiasme les foules et qui défraye la chronique.

Et pourtant à l’époque de son enregistrement, KISS revenait de loin. Après avoir fait cette terrible erreur qu’a été l’abandon du maquillage, des costumes et du grand spectacle au milieu des années 80, Gene SIMMONS et Paul STANLEY ont transformé leur monstre d’introspection en un vulgaire combo de Glam’ ni-meilleur-ni-moins bon qu’un autre, venant grossir les rangs du Hair Metal au côté de MÖTLEY CRÜE, POISON et autres TWISTED SISTER. Et à l’orée du milieu des années 1990, l’avenir du groupe semblait incertain : Eric CARR, le membre le plus humain que KISS n’ait jamais eu, venait d’être injustement terrassé par le cancer en 1991 après dix ans de bons et loyaux services, et on ne voyait plus rien sortir des studios depuis le pourtant très bon "Revenge" (1992). Il fallait donc marquer le coup, rallumer un peu la flamme… Quoi de mieux qu’une réunion de famille pour parvenir à cette fin ?

"Unplugged", malgré la facilité, pour ne pas dire la déconcertante banalité de l’exercice, est très certainement l’un des meilleurs disques que KISS nous ait proposé. Déjà parce que le son est excellent, tout bonnement irréprochable. Ensuite parce que la set-liste est, pour une fois, incroyablement variée et originale (on recense sur les quinze pistes en présences des extraits de "Kiss", "Hotter Than Hell", "Dressed To Kill", "Destroyer", "Dynasty", "Music From The Elder", "Love Gun", "Creatures of The Night", "Revenge" et même de l’album solo de Gene !). Et enfin, et surtout, parce que la performance du groupe est formidable. Sans déconner. On a souvent critiqué KISS pour le côté surfait de ses concerts et pour les divers trucages dont ont été affublés les trois épisodes d’"Alive", les plus célèbres vrais-faux live de toute l’histoire du Rock. Eh ben là l’enregistrement est authentique, et c’est génial, point-barre.

Pourtant, ça n’était pas gagné d’avance, loin s’en faut. Certains mettront bien évidemment en cause le line-up. Mais y’a pas à chier, Bruce KULICK joue admirablement bien (et prouve par la même qu’il a du talent, ce qu’on a trop souvent omis de lui attribuer) malgré la variété du répertoire (la plupart des titres ont été enregistré avant son arrivée au sein du groupe), et Eric Singer suit parfaitement le rythme. Et surtout : Gene et Paul chantent comme jamais ils n’ont chanté. On connaissait les talents mélodiques de Paul et la puissance de ses cordes vocales. Ici, débarrassé d’un jeu de scène consommant une bonne partie de son énergie, il est époustouflant : son ton enthousiaste sur "Comin' Home" et l’indestructible tube "Do You Love Me" nous laisse nous prendre au jeu, et surtout sa sensationnelle prestation sur les ballades "I Still Love You" et "Every Time I Look at You" nous permet vraiment de prendre toute la mesure de son talent. Paul STANLEY est (était vu la merde qu’il nous fait à l’heure ou j’écris ces lignes) un très grand chanteur, assurément, et il restera pour la postérité l’une de ses voix mythiques de la glorieuse Histoire du Rock’n’roll.

Plus bluffante encore est la performance de Gene. Enfermé dans une image de gros bourrin un peu braillard, l’infect businessman déconcerte en inondant nos esgourdes de sa voix chaude et mélodieuse sur des ballades aussi inattendues que "A World Without Heroes" et "See You Tonight", des titres extirpés des plus obscurs tréfonds de la discographie du groupe du bisou ! Ceux qui en doutaient encore en seront pour leurs frais : le terrible Demon à la grande langue est aussi un bon chanteur !

Mais la qualité de ce concert est loin de résider dans les seules performances individuelles de ses musiciens. C’est l’interprétation dans sa globalité qui est de grande qualité. La démarche acoustique met d’ailleurs admirablement en valeur la finesse de composition des interprètes sur "Plaster Caster" et surtout sur "Domino", pas franchement le titre le plus connu de "Revenge" et qui témoigne pourtant des réels talents de songwriter de SIMMONS. On peut d’ailleurs rendre hommage, parvenu en un rien de temps à la douzième piste, aux qualités du line-up de l’ère "Revenge" : le quatuor SIMMONS-STANLEY-KULICK-SINGER a été probablement le plus sous-exploité de toute la carrière de KISS, c’est une évidence.

A partir de la treizième piste, on entre de plein pied dans l’Histoire avec l’irruption d’Ace FREHLEY et de Peter CRISS. Pas de doute, ça sent la mise en scène, mais nom de dieu même après plus d’une décennie d’absence l’un comme l’autre chantent toujours aussi bien ! FREHLEY agrémente de sa voix si particulière la dynamique reprise des STONES "2000 Man", avant que CRISS n’enchaine avec une version d’anthologie de "Beth", sa ballade fétiche, qui sonne enfin vrai à la guitare sèche et sans crincrin synthétique mielleux en arrière plan. Du bonheur en barre vous dis-je ! Puis arrive le meilleur moment du concert, avec tous les membres de la « famille » réunis, KULICK et SINGER compris, qui entonnent avec un enthousiasme proprement délirant le mythique "Nothin’ to lose". Deux batteries, trois guitares, SINGER au micro sur les couplets, CRISS qui s’éclate sur un refrain qui donne envie de sauter dans tous les sens, un bon double solo à vous faire péter toutes les cordes de la meilleur gratte. C’est jouissif ! Et bien entendu on termine en beauté avec une version d’anthologie du tube intersidéral "Rock and Roll All Nite", sur laquelle Ace et Peter remplacent Gene au chant sur le second couplet. De quoi achever les fans les plus hardcore rien qu’en annonçant la couleur !

"Unplugged" est très certainement la meilleure idée qu’a eue KISS avant le « Reunion Tour ». Niveau CD, c’est à n’en pas douter ce que le groupe a sorti de plus intéressant, y compris quinze ans plus tard. C’est vous dire à quel point l’objet m’a botté. Du grand KISS, enfin ! Un vrai concert, de vrais enregistrements, une vraie performance, de vrais talents. On regrettera éventuellement le parti pris consistant à ne proposer qu’une version partielle du concert donné ce soir-là (la version intégrale sera éditée plus tard dans le cadre du troisième volume de la "Kissology"). Mais ça représente quand-même une heure de musique, on a de quoi se sustenter à loisir !

SIMMONS et STANLEY ont rarement manqué une occasion de passer pour des cons… Eh bien sur ce coup-là ils ont saisi une bonne occasion de balayer les critiques. Pas le concert du siècle, mais un putain de bon concert quand-même ! "Unplugged" fait clairement partie des essentiels de la discographie de KISS. Vous voilà prévenu.

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Un live de plus, mais un bon !


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   DARK BEAGLE

 
   (2 chroniques)



- Paul Stanley (chant, guitare)
- Gene Simmons (chant, basse)
- Bruce Kulick (guitare)
- Eric Singer (batterie, chant)
- Ace Frehley (guitare, chant)
- Peter Criss (batterie, chant)


1. Comin' Home
2. Plaster Caster
3. Goin' Blind
4. Do You Love Me
5. Domino
6. Sure Know Something
7. A World Without Heroes
8. Rock Bottom
9. See You Tonight
10. I Still Love You
11. Every Time I Look At You
12. 2,000 Man
13. Beth
14. Nothin' To Lose
15. Rock And Roll All Nite



             



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