Déjà plus de vingt ans et pas une ride ! Sauf cet artwork absolument vomitif même pour l’époque. Non sérieusement, ce crime artistique est d’autant plus préjudiciable que MAIDEN nous a toujours habitués à du haut standing (même si "SSSS" était également spécial dans son style) ! Après je ne leur jette pas l'opprobre, tout le monde, y compris le designer (David Patchett) et Dickinson eux-mêmes s’en sont désolidarisés, vu l’horreur finale. Crotte à la fin, il y a un bébé en slip et en soutif’ qui surfe sur un loup à cause d’une mauvaise perspective, il vous faut quoi de plus ?

Bon parlons musique et nostalgie, comme j’en ai souvent l’habitude dans mes chroniques express.

Si je ne devais en garder qu’un…

Ce ne serait pas lui. Vous avez eu peur, hein ? Encore que.

"Dance Of Death" a été l’album de MAIDEN qui m’a fait adhérer à leur discographie. J’avais bien tenté l’aventure auparavant par un "Live After Death", qui, bien qu’évidemment brillant, était trop fougueux, trop rempli d’informations, voire trop vieux peut-être pour mon cerveau d’ado ramolli de l’époque. A contrario, "DoD" grâce à un son résolument propre et une approche simple et claire ne cherchait pas à m’empapaouter : les titres sont longs et prévisibles, simples, dansants, et je n’en demandais pas plus à l’époque. Il s’agit de l’album par excellence de la non prise de risque qui passe chez les plus tolérants ou les fanatiques des Anglais, et qui casse chez ceux qui en ont plein le fiacre d’entendre la même ritournelle depuis vingt piges avec Dickinson et son chant agonique. Ça a un certain charme, mais ça casse un peu les couilles à force tout de même.

Niveau setlist, rien de surprenant non plus : "Wildest Dreams" fait une entrée en matière banale histoire d’assurer ses arrières avant l’avalanche de bangers facilement reconnaissables, grâce à leur pouvoir de vous faire fredonner la mélodie dès la première écoute ("Rainmaker", "No More Lies", "Dance Of Death"). Vient ensuite le ventre mou, et le titre nul ("Paschendale") annonçant la bascule finale vers des titres plus étendus et introspectifs (dans la limite des stocks MAIDENiens disponibles). That’s all folks !

Je la joue gros balourd insensible, mais cet album est exactement comme il doit l’être : avec ses défauts qui font son charme, et qui m’aimantent régulièrement vers lui afin de tenter de retrouver les sentiments candides des écoutes d’antan…

…En fermant les yeux sur la jaquette et en sautant "Paschendale" quand même, faut pas déconner.

Note réelle : 3,5/5.

Morceaux préférés : "Dance Of Death", "Rainmaker", "No More Liiiiiiiiiiiiiiiiiiiies", "Face In The Sand".