Recherche avancée       Liste groupes



      
SPEED MÉLODIQUE  |  STUDIO

Commentaires (47)
Questions / Réponses (2 / 4)
Metalhit
Lexique power metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Stratovarius, Northtale, Frozen Land, Soulhealer, Theocracy, Dragonland, Thunderstone, Dreamtale
- Membre : Elias Viljanen , Wingdom, Insomnium, Altaria, The Dark Element, Northern Kings, Mehida
- Style + Membre : Cain's Offering, Silent Voices, Kenziner, Symfonia, Jani Liimatainen
 

 Sonata Arctica France (1441)
 Site Officiel (934)
 Myspace (1049)

SONATA ARCTICA - Ecliptica (1999)
Par PERE FRANSOUA le 6 Octobre 2024          Consultée 426 fois

Un peu au nord de Oulu, à côté de la frontière avec la Suède, donnant sur le golfe de Botnie, la ville de Kemi abrite le mythique Tico Tico Studio et son propriétaire/producteur/ingénieur Ahti Kortelainen. En sont sorties de nombreuses œuvres cultes de la scène finlandaise (et pas que) parmi lesquels les premiers SENTENCED et IMPALED NAZARENE, une bonne partie des MOONSORROW, mais aussi BELIAL, …AND OCEANS, ETERNAL TEARS OF SORROW, KALMAH, LEGENDA, YEARNING ou THY SERPENT.
En redescendant à Helsinki, c’est le puissant et incontournable studio Finnvox qui s’impose à nous avec Mikko Karmila (ingé et prod) et Mika Jussila (mastering), avec un palmarès stupéfiant : NIGHTWISH, AMORPHIS, CHILDREN OF BODOM, WALTARI et bien sûr STRATOVARIUS (parmi tant d’autres).
À la croisée de ces chemins, presque toutes les œuvres de SONATA ARCTICA ont été enregistrées au Tico Tico (facile et pratique puisque le groupe vient de Kemi), puis mixées et masterisées au Finnvox, à la capitale.

"Ecliptica" est donc un pur produit local, un parmi d’autres en cette année 1999, dans cette prolifique Finlande d’où tant de groupes émergèrent, des sorties confidentielles aux succès mondiaux. On y retrouve cette production typique du coin, claire et bien définie, propre comme la neige, cinglante comme le soleil du nord, avec une caisse claire qui claque sa race.

Entre la sortie de l’album et son rayonnement, qui en fit un incontournable du tout début des années 2000, j’eus le temps de vivre ma période de détox du Metal durant laquelle je n’osais regarder mes anciens amours que de loin et avec crainte. Tel le camé en repentance je me gaussais presque de m’en être sorti, tantôt jugeant avec morgue les hurluberlus pas encore sevrés, tantôt narrant, à la façon des anciens détenus, mes exploits au cœur d’un univers effrayant pour le commun. Je gardais pourtant un œil curieux de greffé du foie pour ses bouteilles préférées et c’est avant tout par CRADLE OF FILTH que les rechutent se firent, ponctuelles et honteuses.
C’est en 2001, m’étant entiché d’une camarade, cristallisant comme un dingue sur ce qu’elle aimait, que je me retrouvais à écouter différents disques, tout ce qu’elle aimait en fait, du Metal évidemment, même de l’INDOCHINE (c’est dire si j’étais embué), et cet "Ecliptica" adoré par cette créature aux yeux trop bleus. On peut dire que moins j’avais de prise sur cette relation pataugeante et plus j’investissais dans les à-côtés, traces d’elle-même, flottantes, scrutées tels des Horcruxes, artefacts hébergeant une partie de son âme parfumée au Lolita Lempicka.

J’ai donc poncé ce disque à l’époque, en pleine période de jachère Metallique pleine de PORTISHEAD- Jeff BUCKLEY - ASSASSIN, juste pour aimer un truc qu’elle aimait. Et je n’ai pas eu beaucoup à me forcer.
C’était rapide, très rapide, tout à fait mon genre. Il y avait des solos de claviers et de la guitare néo-classique à la CHILDREN OF BODOM, terrain conquis. Et pas de cris de porc qui vous fait passer pour un neuneu, bien au contraire, une belle voix des beaux airs comme chez SCORPIONS, on est entre gens bien. Je ne me rendais même pas compte que ça chantait trop, tout le temps, des kilomètres de glotte, parce que j’avais été (ou étais toujours) fan de CRADLE. N’ayant pas vraiment accordé d’importance à l’explosion du Power lorsque j’étais encore au cœur de la secte (j’avais bien vu passer cet HAMMERFALL ou ce RHAPSODY, mais tout sentait trop le Warhammer, autre passion que je n’osais plus toucher), je n’avais pas de quoi faire des comparaisons pertinentes et j’ignorais tout de STRATOVARIUS. De toute façon, je préférais écouter BJÖRK ou The PIXIES à ce moment, et le plongeon dans SONATA ARCTICA se faisait par passion détournée et contrariée.

M’y remettre des années plus tard, avec des oreilles affinées et affûtées, et plus aucune cristallisation, a été une expérience intéressante car je suis presque comme un auditeur vierge et frais. Après toutes ces confidences vous vous attendez sûrement à un peu d’analyse de qualité, l’anecdote personnelle venant éclairé un propos universalisant.
Désolé, non, tout ce que j’en avais à dire c’était cette petite plongée dans le passé, parce tout à déjà été dit sur ce disque. Début de carrière trop fort, comme "Burn My Eyes", "RATM", ou d’autres premières œuvres trop réussies, trop mature malgré le trop jeune âge de ces concepteurs, trop de titres marquants, trop de virtuosité, vous chercherez péniblement autant de plaisir sur les suivants et vous serez forcément frustrés. J’ai beau me dire que je ne supporterais pas tous ces complets-pré-couplets-refrains si follement Pop et souvent si guimauve mais c’est tellement bien fait, tellement évident, tellement accrocheur qu’il n’y a qu’à s’incliner à tout jamais. J’ai beau me dire que cette caisse claire toute finlandaise est trop outrageusement mise en avant et que je la tiens ma critique, mais je finis immanquablement par taper du pied ou hocher du chef en cadence. Il est vrai que pour mon bien-être je saute souvent les ballades – vraiment je n’aime pas ça – et je garde donc une bonne distance entre moi et "Letter To Dana" et "Replica", désolé mais c’est dur d’écrire avec le doigt sur les lèvres.

On voit bien que c’est un groupe mené par un chanteur-compositeur avec des critères de bande FM, punaise qu’il est bavard. Oui, son chant est déjà incroyablement maîtrisé et ses lignes particulièrement catchy, mais il en fout partout, et j’attends les breaks avec ses solos endiablés avec impatience (réelle source de plaisir). Même si je préfère la musique quand il ne chante pas, il faut avouer que Tony Kakko propose des lignes de chant qui portent les mélodies et dirigent les morceaux, et quand on compare avec STRATOVARIUS sa grande source d’inspiration, on se rend compte que le chant y est beaucoup plus plat. D’ailleurs, tout "Ecliptica" semble une version sur-vitaminée de "Visions", un condensé explosif de vigueur juvénile et de virtuosité insolente qui ringardise son modèle. J’exagère à peine.

Bref, si je saute les ballades, et peut-être aussi ce "Blank File" qui introduit l’album avec trop d’enthousiasme et aucun préliminaire (un roulement de batterie et Tony chante sans s’arrêter pendant 1m46) je peux claironner que je continue de passer un bien bon moment, avec un "Picturing The Past" redoutable, pas une seconde d’ennui, ou "8th Commandment" comme une évidence. Maintenant il faut mettre une note. Est-ce parfait ? Je ne le sais. Mes préférences personnelles sont-elles comblées ? Pas vraiment mais est-ce important ? Tout avis est subjectif. Merci de l’avoir lu. Une seule certitude, la Finlande est un grand pays du Metal.

A lire aussi en POWER METAL :


WIZARD
Head Of The Deceiver (2001)
Speed mÉlodique




DOMINE
Emperor Of The Black Runes (2004)
Speed mÉlodique


Marquez et partagez



Par BAST, JEFF KANJI



Par STEF, JULIEN




 
   JULIEN

 
   DARK BEAGLE
   FIGHTFIREWITHFIRE
   JEFF KANJI
   PERE FRANSOUA
   POSITRON
   T-RAY

 
   (7 chroniques)



- Tony Kakko (chant)
- Jani Liimatainen (guitare)
- Tommy Portimo (batterie)
- Janne Kivilahti (basse)


1. Blank File
2. My Land
3. 8th Commandment
4. Replica
5. Kingdom For A Heart
6. Fullmoon
7. Letter To Dana
8. Unopened
9. Picturing The Past
10. Destruction Preventer



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod