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SONATA ARCTICA - Unia (2007)
Par AKRON le 5 Mai 2007          Consultée 19523 fois

L’arrivée du nouvel album d’un de ses groupes fétiches s’accompagne toujours d’une impatience mêlée d’une certaine fébrilité, voire d’une franche inquiétude pour certains. Que dire alors quand l'un des groupes majeurs de la scène speed mélodique annonce son cinquième album studio comme placé sous le signe du changement ? Changement qui s’annonce dès que l’on découvre la pochette, ultra sobre, sans rien en commun avec celles des précédents albums, et frappée du nouveau logo du groupe. Ajoutons à cela un titre peu évocateur, Unia (qui signifie « Rêves » en finlandais, ce qui veut tout dire, et rien dire), et l’amateur du groupe se retrouve en pleine expectative.

Et à raison. Car le groupe, qui a forgé sa réputation dans le speed mélodique de la plus belle qualité ... ne fait plus de speed mélodique. Ah ! J’en vois quelques-uns qui quittent la salle, d’ores et déjà déçus ... hé ! Ne partez pas si vite ! Au-delà de ce constat évident, l’analyse de la chose n’est pas si simple.
Tout d’abord, Unia s’inscrit dans la perspective de l’album précédent, Reckoning Night, en jouant encore plus à fond la carte des mid-tempos, des ambiances, et d’aucun diront de la maturité. Ceux qui avaient apprécié l’évolution amorcée précédemment, donc, devraient plus facilement trouver leurs marques après quelques écoutes. Les inconditionnels d’Ecliptica et de Silence, de leur côté, risquent d’être fortement rebutés par ce nouveau disque.

Et de fait, Unia n’est pas un album évident. Les guitares se voient réduites à une place essentiellement rythmique, mis à part quelques solos de-ci, de-là, qui par ailleurs ne laissent pas vraiment d’impression durable. Le propos n’est plus aux cavalcades néo-classiques. Dans la place sonore laissée vacante, les claviers s’engouffrent et prennent une importance démesurée, au point de devenir parfois envahissants. Le chant, de son côté, se taille une part également conséquente, usant abondamment de la superposition des lignes vocales pour créer un effet « choeurs », un peu à la façon de BLIND GUARDIAN. Point positif, Tony n’a jamais aussi bien chanté que sur cet album, persistant dans la « voix » de Reckoning Night, abandonnant les hauteurs vocales du speed qui ne lui ont jamais tellement réussi.
Enfin, la basse et la batterie, discrètement, profitent des mid-tempos plus propices aux variations pour gagner quelque espace d’expression.
Le tout étant servi par une production très ample et riche, Unia nous offre, à mon avis, le meilleur son jamais entendu sur un album de SONATA ARCTICA.

Voilà qui devrait déjà en faire frémir quelques-uns, en intriguer d’autres.

La prise de risque, une volonté certaine d’aller de l’avant, de se renouveler, voilà ce qui semble avoir présidé à la conception d’Unia. La musique se complexifie, s’étoffe de changements de rythmes, d’instrumentations, fait quelques pas vers le progressif (bien que le terme soit terriblement galvaudé, je ne vois pas trop comment éviter de le placer à un moment ou à un autre). De nombreuses, voire très nombreuses écoutes me semblent nécessaires pour appréhender correctement cet album, qui s’avère au premier abord indigeste, voire carrément bordélique : comme je le disais plus haut, les claviers sont surabondants, parfois mixés sur un refrain de façon déplacée ... Heureusement, SONATA n’a pas oublié d’écrire de vraies chansons, aux refrains accrocheurs auxquels se raccrocher dès les premières écoutes. Les quatre premiers morceaux sont ceux qui font le plus rapidement mouche : entraînants malgré leur densité, comportant des lignes de chant superbement efficaces.

La suite de l’album est plus compliquée à assimiler. La ballade « Under Your Tree » est probablement une des plus mauvaises du groupe, bien que j’aie les plus grandes difficultés à justifier concrètement cette opinion. Faute de mieux, je dirais que cette chanson est tout simplement fatigante. Instrumentations mièvres, rien d’accrocheur ... on passe.
« Caleb » est un des meilleurs titres, dans la lignée des morceaux épiques des Finlandais, véritablement passionnant, tant au niveau des mélodies que des ambiances.
Je ne vais pas m’étendre sur tous les titres, d’une parce que le track-by-track c’est chiant, et de deux parce que je pense sincèrement qu’il est largement plus intéressant de le découvrir par soi-même. Pour résumer, on a affaire à une alternance de morceaux franchement mid-tempos et d’autres qui tirent sur la ballade, jusqu’à une vraie ballade finale, assez sympathique.

Que dire en conclusion d’un disque pareil ? La première évidence, c’est qu’il va certainement être détesté par un grand nombre. Parce qu’il est vraiment difficile d’accès, ce qui va très probablement en rebuter beaucoup. Parce que, bien qu’on reconnaisse toujours le groupe, ce nouvel album tranche très nettement avec le SONATA ARCTICA qui nous est familier. Parce qu’il est décevant, même quand on apprécie Unia, de réaliser dans le même temps que l’on perd un des fleurons du speed mélodiques.
D’un point de vue personnel, je trouve ce disque très bon, bien qu’il ait un paquet de défauts, il faut l’avouer. Marqué par la prise de risque, rempli à une ou deux exceptions près par des compositions intelligentes, dévoilant une maturité impressionnante, Unia est un album qui se travaille au corps (quelle expression à la con) et qui nécessite des écoutes répétées pour être jugé, mais qui recèle un véritable intérêt.
En toute honnêteté, je pense que cette chronique ne sert pas à grand-chose. Unia échappe à une description claire et rapide, défie l’avis arrêté. Le seul recours, c’est encore de l’écouter soi-même, de dépasser éventuellement la déception initiale pour aller plus au coeur de l’album, sous peine, peut-être, de passer complètement à côté.

A vous de vous faire votre opinion.

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- Tony Kakko (chant)
- Henrik Klingenberg (claviers)
- Jani Liimatainen (guitare)
- Marko Paasikoski (basse)
- Tommy Portimo (batterie)


1. In Black & White
2. Paid In Full
3. For The Sake Of Revenge
4. It Won't Fade
5. Under Your Tree
6. Caleb
7. The Vice
8. My Dream's But A Drop Of Fuel For A Nightmare
9. The Harvest
10. The Worlds Forgotten, The Words Forbidden
11. Fly With The Black Swan
12. Good Enough Is Good Enough



             



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