Le plus grand groupe de Metal au monde (ex aequo avec Steve & co ok !) encore en activité a sorti un nouvel album, "72 Seasons", et dire qu'il est attendu comme le messie est un doux euphémisme puisque toutes sortes de réactions passionnées voire déchaînées vont faire irruption de toutes parts...

)=^^^^^^^^^^^/§=54$)l:45777777777777777777777777774444444444444444444 Ah ma chatonne Zoé a donné son avis, elle hésite entre un 7 et un 4 avec un coût total de 54 dollars, ça fait cher dis-donc !

Comme toujours avec les METS, il y a du bon et du moins bon, et c'est malheureusement une constante depuis l'ère "Load" dirons-nous. "Screaming Suicide", sorte de "Fuel" du pauvre n'est guère enthousiasmant, à part à 3'00 et ce riff de James qui vient nous bêtonner la tête comme une enclume, un titre bancal dans sa construction, comme un enchevêtrement d'idées mal canalisées, le point faible de cet album. "Sleepwalk My Life Away" avec une belle intro de Robert est encore anecdotique, alors oui c'est Heavy à souhait mais lourdingue à la longue. James & Cie ont cette mauvaise habitude de se saborder depuis longtemps en allongeant des titres qui ne le nécessitent pas forcément, et à l'inverse, se prennent le pied dans le tapis en exploitant pas suffisamment une idée, que ce soit un pont, une harmonie, un riff, qui, détachés de ces bribes assemblées maladroitement, auraient pû être déterminants au sein d'une chanson bien écrite.

Alors oui, "Lux Aeterna" est un single réussi, concis pour une fois, avec ce riff à la DIAMOND HEAD, grande influence des deux géniteurs, même si le refrain scandé n'en est pas vraiment un mais cela fonctionne, avec un solo incendiaire de Kirk, pour une fois inspiré... Mais, mais, METALLICA se retrouve une fois de plus à faire du remplissage, un comble pour un groupe de quarante ans d'existence ! "Crown Of Barbed Wire" et "You Must Burn!" possédent quelques passages intéressants mais ne font clairement pas le job, les soli de Kirk ne se retiennent pas alors qu'il est réputé pour les écrire rigoureusement. Quelques harmonies "Lizzyennes" bienvenues sont à noter mais bien trop peu nourries et exploitées. Sinon "Room Of Mirrors" est... nulle !

Il y a certes plusieurs passages sympas sur ce "72 Seasons", à l'instar de "If Darkness Had A son" avec ce gimmick de départ et ce couplet sombre mais d'une durée de sept minutes où les parties instrumentales n'apportent rien. METALLICA aurait-il le syndrome MAIDEN ? Le parallèle n'est pas loin. "Too Far Gone" tient toutefois la route avec sa ritournelle entêtante, soyons justes. Nous voyons enfin l'aurore avec "Inamorata", pourvu d'un peu de substance, un riff lançinnant avec de la teneur, du tanin, dommage que le pont et le refrain fassent encore une fois référence à "Load". On entend un peu Robert, et soudain le miracle ! Une fin instrumentale bien ficelée mais qui se pose là sans connexion avec la trame du titre. La voix de James est étrangement en retrait dans le mix mais comme il ne la module plus ou peu, cela n'a guère d'importance finalement.

En réalité, ce qui choque le plus sur cet album est l'absence totale d'harmonies mémorisables, de passages lents où il se passe des choses, là il n'y a pas vraiment d'émotions déployées. De plus lorsqu'avant les longs titres étaient à tiroirs, avec beaucoup moins de répétitions du thème principal, on trouve sur cet album de la redondance qui à la longue ennuie. À l'époque du Black Album, à l'inverse tout était simplifié mais très écrit. Aujourd'hui, qui retient les interventions de Kirk ? James reste un redoutable riffeur mais tout cela sonne comme inachevé. Bon, ils fonctionnent tellement en circuit fermé dorénavant que plus personne ne les contredit. J'ai toujours pensé qu'une certaine pression extérieure était salutaire pour un groupe de cet acabit, mais ils ont leur label, leurs masters, etc...

Un album de plus à leur palmarès, mais à plus de soixante ans, pouvons-nous leur en vouloir ? Et bien certainement oui (sic).