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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1974 Kiss
  Hotter Than Hell
1975 Dressed To Kill
  Alive!
1976 Destroyer
  Rock And Roll Over
1977 Love Gun
  Alive Ii
1978 Kiss Meets The Phantom O...
  Ace Frehley
  Gene Simmons
  Peter Criss
  Paul Stanley
1979 Dynasty
1980 Unmasked
1981 Music From The Elder
1982 Creatures Of The Nigh...
1983 Lick It Up
1984 Animalize
1985 Asylum
1987 Crazy Nights
  Exposed
1989 Hot In The Shade
1992 Revenge
1993 Alive Iii
1996 Kiss Unplugged
1997 Carnival Of Souls: Th...
1998 Psycho Circus
2009 Sonic Boom
2012 Monster
2016 Kiss Rocks Vegas
 

- Style : The Dead Daisies, Slade, Poison, Star Rats, Sweet
- Membre : Mountain, Black Sabbath, Black Country Communion, Vinnie Vincent Invasion , Alice Cooper
- Style + Membre : Ace Frehley
 

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KISS - Carnival Of Souls (1997)
Par DARK SCHNEIDER le 9 Octobre 2023          Consultée 1690 fois

Imaginez que vous êtes en 1987, époque "Crazy Nights", vous demandez alors à un fan ce qu'il penserait d'un KISS proposant un album centré sur le mal-être et les atermoiements intérieurs accompagnés de sonorités désabusées et moroses, il est plus que probable que sa réponse aurait été un simple éclat de rire. C'était sans compter sur Gene "Dollar" Simmons qui au milieu des 90's avait bien compris que le vent avait tourné, que le Hard Rock classique n'était plus à la mode et que des gars de Seattle monopolisaient la scène. "Revenge" avait pourtant été un album musicalement plutôt réussi abordant la nouvelle décennie avec intelligence, mais le succès ne fut pas suffisamment au rendez-vous selon les critères KISSien. Il n'en fallait pas plus pour convaincre le père Simmons qu'il fallait suivre une autre tendance.

Bref, KISS vire Grunge sur "Carnival Of Souls" et c'est absolument ridicule bien sûr. KISS et Grunge. Deux mots qui n'ont rien à faire dans la même phrase. Paul Stanley n'adhère pas vraiment au projet, comprenant clairement que la démarche n'avait rien de sincère. Quand KISS incorporait des influences Disco ou se fondait totalement dans le Hair Metal cela n'avait rien de surprenant : bien sûr le groupe cherchait à surfer sur des modes mais il ne trahissait en rien ses racines musicales et son état d'esprit, qui était avant tout de faire une musique fun (ce qui n'excluait en aucun cas une certaine finesse), festive, Rock'N'Roll et bankable. La seule fois où KISS a tenté de sortir de ses propres clous ce fut un échec retentissant ("Music From The Elder" bien sûr). Que le groupe veuille faire du fric est une chose, ça fait partie de leur ADN, c'est assumé. Par contre, qu'il veuille nous faire croire du jour au lendemain qu'il s'est acheté une espèce de conscience sociale et que la dépression guette ses membres est absolument grotesque et contre-nature.

Paul Stanley, le fils des étoiles, est l'incarnation même du Glam. Et il n'est absolument pas à l'aise dans ses baskets sur cet album, sa voix ne colle jamais avec le projet, il n'est pas à sa place, il le sait. L'osmose est absente entre le style musical et son timbre de voix, et on le comprend dès qu'il tente vainement de prendre les commandes sur "Rain". Au contraire de Simmons, véritable moteur du projet, qui semble plus dans son élément certes ("Hate" s'inscrivant d'ailleurs dans la continuité de ses morceaux Heavy comme "Unholy"), mais quoiqu'il fasse il n'est pas non plus crédible dans le rôle du rockeur Grungeux, on connaît trop bien le personnage pour cela, de toute façon si on peut à la rigueur sauver "Hate" le reste de ses compositions sont médiocres.

De plus, si le professionnalisme du groupe reste palpable, Stanley et Simmons peinent en réalité à se défaire de certains tics d'écritures qu'ils cherchent à 'Grungifier' parfois en vain, c'est que leurs racines Rock'N'Roll sont parfois bien mal dissimulées derrière un son volontairement dégueulassé. Prenez le seul "single" de l'album, "Jungle", écoutez donc ce refrain avec les "Yeah !" de l'ami Paulo, on est vraiment pas loin du KISS Glam tout ce qu'il y'a de plus traditionnel non ? Pas de bol Bruce Kulick vient tout gâcher avec son solo bruitiste et psyché peu inspiré. Un Bruce Kulick que l'on sent pourtant toujours habité par le feu sacré du Hard/Heavy sur la plupart de ses interventions lead, encore un signe que le projet était loin d'être abouti. Malgré tout le respect que l'on peut avoir pour le guitariste, on se serait bien passé de son chant d'une rare fadeur sur le titre final.

Dernier écueil et pas le moindre, l'album est salement long, avec des compositions qui se trainent durant de longues minutes, la faute à des tempi lancinants pour sonner plus lourd, des introductions chiantes ("It Never Goes Away" en est un bel exemple, avec encore une fois un Stanley à la ramasse au chant). Bref, il n'en fallait pas plus pour transformer l'écoute de cet album en un très ennuyeux chemin de croix.

Bénie fut la reformation du line-up original, qui aura eu pour premier mérite de faire abandonner aussitôt cette direction musicale incongrue et d'accoucher d'un album largement supérieur.

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   (3 chroniques)



- Paul Stanley (guitare, chant)
- Gene Simmons (basse, chant)
- Bruce Kulick (guitare)
- Eric Singer (batterie)


1. Hate
2. Rain
3. Master And Slave
4. Childhood's End
5. I Will Be There
6. Jungle
7. In My Head
8. It Never Goes Away
9. Seduction Of The Innocent
10. I Confess
11. In The Mirror
12. I Walk Alone



             



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