Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par DARK BEAGLE

CHRONIQUES DE KISS, ACTE 5 : WE GOT THE POWER, Scène 2

1995 : on est jamais aussi bien servi que par soi-même et KISS décide de superviser un Tribute album avec des groupes qui reprennent des standards du groupe (ANTHRAX, Lenny KRAVITZ notamment). Un livre sur le groupe est également en préparation. Avec cette vague de nostalgie, de nombreux fans espèrent une reformation du grand KISS maquillé (avec Ace Frehley et Peter Criss dont les carrières battent de l'aile). Paul Stanley et Gene Simmons démentent ces rumeurs et déclarent d'ailleurs préparer un nouvel album (le futur "Carnival Of Souls" dont il est question ici).

1996 : KISS fait son MTV Unplugged sur la scène du même nom. Et miracle ! Les quatre sont rejoints par Ace Frehley et Peter Criss ! Plus personne n'osait y croire. Coup médiatique ? Appât du gain ? Toujours est-il que le Grand KISS décide de se reformer. Les gars se remaquillent et décident d'organiser une tournée de reformation. Les pauvres Bruce Kulick et Eric Singer n'ont plus que leurs yeux pour pleurer. Déjà, Bruce a pris contact avec John Corabi (chanteur viré de chez MÖTLEY CRÜE) pour former un groupe.

1997 : Des bandes pirates de l'album "Carnival Of Souls" (qui ne devait jamais sortir) se trouvent au marché noir (un copain avait trouvé un CD avec les extraits non-mixés !). Paul Stanley et Gene Simmons décident alors de donner les bandes à mixer et sortent l'album sur le marché.

Que dire de cet album avorté si ce n'est que l'on sent un groupe plus lourd et plus désespéré que jamais ? La tête qu'ils font sur la pochette ! Vous n'êtes pas obligé de considérer ce disque dans la discographie du groupe. Pour le contenu, KISS reprend la puissance des compos, inaugurée sur "Revenge", mais quelle tristesse ! Les titres sont lents ou mid-tempo et sans enthousiasme à part quelques titres : le hargneux "Hate" (la suite logique de "Unholy"), l'entraînant "Master & Slave", "Seduction Of The Innocent" et ses touches orientales (à la "Kashmir"), le sympa "In The Mirror". Sinon, les autres titres sont décevants ("It Never Goes Away" lourd et chiant, "Childhood's End" que ne renierait pas SOUNDGARDEN).

Album-culte pour les fans, mais tristounet ("I Will Be There") et qui manque d'enthousiasme et de feeling pour être un disque attachant.