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POWER METAL  |  STUDIO

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HELLOWEEN - My God-given Right (2015)
Par JEFF KANJI le 4 Juillet 2015          Consultée 10978 fois

Trente ans de carrière ! HELLOWEEN, dont le rythme de publication des albums ne faiblit toujours pas, a fait un sacré bout de chemin depuis son EP éponyme de 1985. Après moult péripéties, un âge d'or aussi bref qu'intense, et des albums qui ont maintenu un standard de qualité minimal que lui envieraient de nombreuses formations issues de son giron, la popularité d'HELLOWEEN est restée intacte et en perpétuel renouvellement depuis vingt ans. On ne dira jamais assez combien l'arrivée d'Andi Deris a sauvé le groupe qui publie aujourd'hui son cinquième album de rang avec le même line-up : du jamais-vu ! Pour mémoire le quintette Deris/Weikath/Grapow/Grosskopf/Kusch avait tenu six ans et quatre albums. HELLOWEEN a le même line-up depuis maintenant dix ans si ce n'est plus, Sascha Gerstner étant déjà là à l'époque du dernier album sorti chez Nuclear Blast, à savoir "Rabbit Don't Come Easy" (2003).

De retour dans l'escarcelle nationale, la formation hambourgeoise semble aspirer à des jours tranquilles, et dans un souci de préserver ses relations internes a opté pour un choix surprenant depuis "Straight Out Of Hell" ; laisser leur producteur et homme de confiance Charlie Bauerfeind établir la tracklist, évitant aux membres de se prendre la tête entre eux, à défendre leur bébé. Comme le dit justement Andi Deris : "quand un membre de ton groupe n'aime pas ton morceau, tu ne peux pas prendre ça bien car tu y mets tes tripes, il s'agit de ton bébé [...] avec ce système si certaines de mes compos sont dégagées et que ça évite aux gens de se dire qu'Andi a encore monopolisé la composition, ça me va !". HELLOWEEN a donc laissé les ambitions artistiques au placard depuis quelque temps déjà et veut juste prendre du bon temps en faisant la musique qu'il aime. Et ce sont trente-quatre morceaux (trente-trois si l'on excepte "Like Everybody Else" déjà ébauchée lors des sessions de l'opus précédent) qu'ont composé les quatre songwriters du groupe. Si treize atterrissent sur "My God-Given Right", Nuclear Blast fait chier… Le label en profite pour sortir de bien jolies éditions certes (dont un Earbook avec artwork en 3D, déjà presque épuisé) où des bonus tracks sont disséminés… Et AUCUNE version ne propose l'intégralité des bonus, même pas le luxueux Earbook et ses quarante euros, qui nous dispensent du puissant et véloce "Free World" de Markus Grosskopf.

"Straight Out Of Hell" a montré que le mode de fonctionnement sage et raisonné des Allemands pouvait fonctionner, car il y avait d'excellentes pépites sur cet album. Cependant, on sentait parfois de la facilité ou une tendance à se répéter. "My God-Given Right" c'est la même chose en pire, sans les tubes à la "Nabataea". Il y a beaucoup de redite dans ce nouvel album, à commencer par les poncifs maintes fois utilisés par Deris et sa bande sur "Heroes", "Stay Crazy" (mais là ça marche encore, le refrain restant incroyablement en tête, à l'image d'un "Mrs God") ou encore "If God Loves Rock'N'Roll". Le groupe a souhaité un album résumé de sa longue carrière et empreint d'un positivisme eighties, contrastant avec les paroles plus sombres de "7 Sinners" et "Straight Out Of Hell". Et bien on peut dire que le résultat n'est pas des plus glorieux, à l'image du vu et revu mais sympathique single "Battle's Won" – du Weiki pur jus (à la "Eagle Fly Free") sans originalité et aux paroles qu'on croirait datées de "Walls Of Jericho". Il en est de même pour le "If God Loves Rock'N'Roll" de Mr Andi, et ses lyrics bas du front empreints d'un esprit metalhead à la "Are You Metal?". On sait que les hardos raffolent de ce genre de gourmandises, mais il vaudrait mieux ne pas trop en abuser.

En outre le truc qui me dérange le plus c'est cette impression d'entendre régulièrement des pans de "Keeper Of The Seven Keys – The Legacy", album réalisé dans un état d'esprit similaire (il s'agissait des vingt ans du groupe). Mais on aurait préféré ne pas retrouver les mêmes mélodies et des effets d'arrangements aussi prévisibles. Bon, on est loin de l'échec d'un "Chameleon" mais on n'est pas bien avancé après avoir écouté cet album, à l'image de la fin de cet étrange "You, Still Of War", l'un des rares titres à comporter des paroles un peu fouillées, mais qu'on aura du mal à appréhender néanmoins.

Toutefois, la légende HELLOWEEN, titre loin d'être usurpé, parvient quand même à dégager de très bons moments, que ce soit dans un positivisme absolu (inspiré de faits réels) sur "Lost In America" ou dans une veine plus sombre évoquant "The Dark Ride" avec l'excellent "Swing Of A Fallen World". Mais les surprises viennent aussi des bonus : "More Than A Lifetime" et sa rythmique agressive n'auraient pas dépareillé sur "7 Sinners". "Wicked Game" est passionnante de bout en bout et des plus réjouissantes après un album si fade. "Wish I Were There" est plus étrange mais originale dans son traitement et montre un HELLOWEEN plus soucieux de briser les conventions ; je suis personnellement fan de la rupture amorcée après les soli à 2:05. Il faudra plus d'une écoute pour vous faire à son cheminement, contrairement au reste de l'album qui globalement rentre dans une oreille et ressort par l'autre. HELLOWEEN se repose maintenant sur ses lauriers et il faut espérer pour lui que ça ne dure pas. En gros si vous voulez hausser le niveau de l'album et l'approcher du 3/5, investissez…

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   (4 chroniques)



- Andi Deris (chant)
- Michael Weikath (guitare)
- Sascha Gerstner (guitare)
- Markus Grosskopf (basse)
- Dani Löble (batterie)
- Matthias Ulmer (claviers)
- Billy King (chœurs additionnels)
- Olaf Senkbeil (chœurs additionnels)


1. Heroes
2. Battle's Won
3. My God-given Right
4. Stay Crazy
5. Lost In America
6. Russian Roulé
7. The Swing Of A Fallen World
8. Like Everybody Else
9. Creatures In Heaven
10. If God Loves Rock'n'roll
11. Living On The Edge
12. Claws
13. You, Still Of War

- Earbook Bonus Tracks
1. I Wish I Were There
2. Wicked Game
3. Nightmare
4. More Than A Lifetime



             



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