Ce second album de QUEEN se résume assez facilement : il y a une face blanche, composée principalement par Brian May et une face noire, écrite par Freddie Mercury. Les différences entre les deux hommes n’en sont que plus flagrantes, mais contribuent à la recherche musicale d’un groupe qui n’a pas peur de briser les frontières.

Prenons donc la première moitié de ce disque. Brian May est beaucoup dans l’émotion, cela transpire à travers "Father To Son", délicate et dure à la fois, ou surtout par le biais de "White Queen", une ballade épique magistralement interprétée. C’est beau, tout simplement. À côté, "Some Day One Day" et "Loser In The End" (composée par Roger Taylor) font un peu pâles figures malheureusement.

Attardons nous à présent sur la seconde partie. Là, c’est la personnalité de Freddie Mercury, exubérante, qui prend le dessus et nous avons droit à une suite de cinq titres pensés comme un seul et unique morceau, tous liés pour raconter une histoire. Cela commence sur le très heavy "Ogre Battle" et va s’achever sur un "Funny How Love Is" plus léger, avec en point d’orgue "The March Of The Black Queen", aux ambiances variées. Nous passons allègrement du Hard Rock à des passages baroques complètement fous.

Nous terminons l’album sur "Seven Seas Of Rhye", le titre le plus connu de cette galette qui, à l’instar de son prédécesseur, n’est pas gâté niveau représentativité sur le "Greatest Hits I" (qui est mine de rien l’un des disques les plus vendus de QUEEN). Un final énergique, idéal pour clôturer un disque parfois un peu difficile d’accès, déséquilibré en définitive avec ces deux faces distinctes et pourtant indissociables.