Un album assez déconcertant. Précipité au fond du trou par un alcoolisme frénétique, ALICE COOPER accouche d'un album étrange à bien des égards. "From The Inside" est probablement l'œuvre la plus intéressante de cette période, en tous cas il reste de mon point de vue son meilleur album jusqu'à la sortie du flamboyant "Constrictor". Mais, comme cela est devenu monnaie courante depuis "Goes To Hell", il y a à boire et à manger. On trouve donc de tout, et notamment d'excellents titres comme "From The Inside" et son piano démoniaque, le pétaradant "Wish I Were Born In Beverly Hills" ou un "The Quiet Room" qui n'est pas sans rappeler les ambiances de "Welcome To My Nightmare".

La galette est très hétéroclite et il en découle une impression de manque de cohérence accentuée par plusieurs déséquilibres quantitatifs. Difficile, par exemple, de faire valoir une ballade aussi mièvre et médiocre que "Millie And Billie" face à l'énergique et délirant "Serious". Restent le tube "How You Gonna See Me Now" et quelques pistes énigmatiques, comme "Inmates", références plus ou moins explicites aux délires de "Goes To Hell". Un album en demies-teintes, donc, mais un bon album quand même, le dernier à tenir la route avant que le prince des ténèbres ne commence à toucher le fond.

3,5/5