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HARD ROCK  |  STUDIO

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2015 Hollywood Vampires
2017 Paranormal
2021 Detroit Stories
2023 Road
 

- Style : Meat Loaf, Halestorm, Rosalie Cunningham, Traumatisme, The Throbs , Crash Kelly, Sweet Needles
- Membre : The Dead Daisies, Badlands, Impellitteri, Fifth Angel, A New Revenge, Mountain, Asia, Electric Angels, Savatage, Joe Lynn Turner, Rainbow, Winger, Dennis Dunaway , Black Country Communion, F5, Ace Frehley , Kiss
- Style + Membre : Blue Coupe, Dokken, Hollywood Vampires

ALICE COOPER - Road (2023)
Par DARK BEAGLE le 9 Octobre 2023          Consultée 3537 fois

Placer un album d’ALICE COOPER en sélection ? En voilà une drôle d’idée. Après plus de cinquante ans de carrière, le meilleur est indéniablement derrière lui, autant laisser la place aux jeunes, à moins qu’on souhaite saluer la longévité du sieur Vincent Furnier qui est toujours debout, contre vents et marées et qui affiche en prime une forme insolente. Il y a de cela, effectivement. Mais surtout, il y a cette impression d’écouter un véritable opus d’ALICE COOPER, avec ses codes, ses gimmicks et un savoir-faire admirable. "Road" est le genre de disque capable de plaire aux vieux fans qui ont tourné le dos à l’artiste depuis un moment.

Le Coop’ nous livre sa pochette la plus flippante depuis longtemps. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais imaginez que vous êtes endormi sur la banquette arrière d’une voiture, que vous ouvrez les yeux et que vous croisez ce regard dans le rétroviseur. Si vous avez lu beaucoup de Stephen King ou d’autres auteurs d’épouvante, vous allez vite comprendre que vous n’allez pas passer un bon moment et que se jeter sur le bitume à 90 miles à l’heure ne fera pas du bien à votre face d’ange, mais vous permettra peut-être d’échapper à pire. Ou pas. Bref, malgré une simplicité à toute épreuve, la jaquette fonctionne à merveille et se mémorise facilement.

Ensuite, après être retourné dans son cauchemar, s’être un peu paumé dans le paranormal et nous avoir présenté ses souvenirs de Detroit, le Père Furnier a demandé à son backing band live de lui composer l’album, ayant pour thème la route. Toujours secondé par Bob Ezrin, le Coop’ a fait confiance aux musiciens qui l’accompagnent depuis longtemps pour écrire la majorité des titres. Pourquoi ? Parce que selon le producteur et le chanteur, ces types (et cette femme) tournent depuis si longtemps en compagnie de notre parrain à tous qu’ils doivent être imprégnés de ce qu’est ALICE COOPER. Et ils ne se sont pas trompés, "Road" ressemble presque à un best of.

Mais attention, avant de parler d’auto-plagiat, il convient de définir ce qu’est un gimmick ou une trame habituelle pour une chanson d’ALICE COOPER. Si certains patterns de Glen Sobel font songer à ceux de Neal Smith (sur "I’m Alice" par exemple), peut-on parler de plagiat alors que le batteur originel abusait souvent de ce mouvement ? Est-ce qu’un solo qui évoque ceux de Buxton est forcément une insulte à l’intelligence de l’auditeur qui le remarquera de toute façon ? De mon point de vue, non, il s’agit bien plus de clins d’œil bien appuyés – et d’un hommage dans le cas de Buxton – qu’un quelconque racolage superficiel.

"Road", dont le concept est tout simplement la vie sur la route, un thème que ces musiciens connaissent très bien et raconté avec beaucoup d’humour dans les textes par le Coop’ qui s’amuse comme un petit fou, est un disque qui fait du bien. Enregistré dans des conditions live, tout n’est pas parfait au niveau du son, mais il se dégage un truc fort à l’écoute de l’album ; on sent l’envie, la passion et la joie du groupe derrière, qui s’applique à donner à son patron un effort digne de sa carrière. On reviendrait à l’esprit des années 70, mais sans s’arrêter à cette époque. C’est plutôt à un panel de toutes les époques que ressemble ce "Road".

Bref, le groupe assure. Il se montre agressif, terriblement Rock’N’Roll, mélodieux, flippant, mais surtout il s’éclate et ça s’entend. Quelques invités de prestige viennent émailler cet album (Kane Roberts qui avait déjà remplacé Nita Strauss quand celle-ci était partie soutenir Demi Lovato lors d’une tournée et qui bien sûr avait marqué la disco du Coop’ des 80s de son empreinte, Tom Morello de RATM ou encore Roger Glover de DEEP PURPLE) sans que cela ne dénature le son. Au contraire, ils incluent ces invités dans l’équipe, avec une bonne dose de respect et d’humilité envers des mecs qui connaissent aussi ce qu’est d’être sur la route.

Mais celui qui impressionne toujours le plus tant il semble increvable, c’est Alice Cooper. Quand il ne tourne pas avec son groupe habituel, il est sur scène avec les HOLLYWOOD VAMPIRES, ou en studio avec l’une ou l’autre formation et c’est reparti, encore et encore. À 75 ans, il a toujours la forme et quand on le compare avec un artiste de sa génération (au pif : Ozzy), ce n’est pas toujours flatteur pour l’autre. Il semblerait que la sobriété acquise au milieu des années 80 aura été une véritable fontaine de jouvence pour le Coop’ qui assure encore et qui possède toujours cette voix identifiable entre mille, un brin morbide, parfois souffreteuse quand il va dans le glauque ("100 More Miles", qui semble en connexion directe avec "Welcome To My Nightmare" premier du nom), ou étrangement claire par moments, comme sur la ballade "Baby Please Don’t Go", qui aurait pu figurer sur un album comme "The Last Temptation". Et qui est accessoirement le plus mauvais titre proposé.

Et "Road" tient bien la route, si vous me permettez cette expression qui prend tout son sens ici. Les différentes générations de musiciens présents ici se complètent à merveille et apportent une diversité essentielle pour le bien de ce disque. Dès le premier morceau, "I’m Alice", où le Coop’ nous explique qui est véritablement son alter ego, nous savons où nous mettons les pieds. "Road" est un album fiévreux, très Rock’N’Roll par moments ("Big Boots", l’excellent "The Rules Of The Road" qui déborde de l’humour cynique du Prince des Ténèbres), Heavy Metal à d’autres ("Dead Don’t Dance", "The Last Goodbye") qui nous ramènent à l’époque de "Raise Your Fist And Yell", voire de "Brutal Planet" l’aspect Indus en moins. Si trois guitaristes jouent ensemble, ils parviennent à sortir quelque chose de très propre malgré quelques petites imperfections de-ci, de-là, mais c’est également ce qui fait le charme ici : c’est joué live, donc c’est chaud et surtout, c’est vivant.

On appréciera également cette relecture de "Road Rats", issu du très bancal "Lace And Whiskey", qui devient "Road Rats Forever" et qui prend un sacré coup de jeune surtout, trouvant là la puissance qui lui manquait en 1977 – avec un Coop’ alors au fond du trou, certes. Difficile également de ne pas faire le lien entre "White Line Frankenstein" et le "Feed My Frankenstein" de "Hey Stoopid" tant il ressemble à sa suite directe. Et bien entendu, il est impossible de ne pas frémir face à "100 More Miles" tant on se croirait replongé en 1975, quand Furnier se lançait en solo avec "Welcome To My Nightmare" et dont la suite n’a pas vraiment connu de titre capable de nous plonger dans une ambiance aussi doucereusement morbide. Le disque aurait pu s’arrêter là, si ce n’était la reprise du "Magic Bus" des WHO, choix logique devant la thématique de "Road" et joliment interprété. Glen Sobel n’est pas Keith Moon, mais il fait drôlement bien semblant.

Certaines versions proposent en complément un DVD ou un Blu-ray (vous avez le choix selon votre équipement) qui reprend la prestation du Coop’ lors du Hellfest 2022. Un show plus court qu’à l’accoutumée, mais vraiment nickel, où il impressionne toujours par sa forme physique. "Road" est un superbe disque de ALICE COOPER. Pour ma part, il s’agit certainement de ce qu’il a fait de plus probant depuis "The Last Temptation", un opus qui divise pas mal les fans. Mais je pense également que celui-ci ne mettra pas tout le monde d’accord, entre ceux qui pointeront du doit une fainéantise au niveau de l’écriture (cela a déjà été fait avant) et les autres qui seront rassurés que le Coop’ ne tente pas de sonner absolument moderne pour coller à l’air du temps. Alice fait du Cooper, ou l’inverse et c’est son essence personnelle qui fait encore et toujours rugir le moteur.

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- Alice Cooper (chant)
- Nita Strauss (guitare)
- Ryan Roxie (guitare)
- Tommy Henriksen (guitare, claviers)
- Chuck Garric (basse)
- Glen Sobel (batterie)


1. I'm Alice
2. Welcome To The Show
3. All Over The World
4. Dead Don't Dance
5. Go Away
6. White Line Frankenstein
7. Big Boots
8. Rules Of The Road
9. The Big Goodbye
10. Road Rats Forever
11. Baby Please Don't Go
12. 100 More Miles
13. Magic Bus



             



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