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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1982 Zipper Catches Skin
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1986 Constrictor
1987 Raise Your Fist And Y...
1989 Trash
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1991 Hey Stoopid
1994 The Last Temptation
1995 Classiks
1997 A Fistful Of Alice
1999 The Life And Crimes Of A...
2000 Brutal Planet
2001 Dragontown
2003 The Eyes Of Alice Coo...
2005 Dirty Diamonds
2008 Along Came A Spider
2010 Alice Does Alice
2011 Welcome 2 My Nightmar...
2014 Raise The Dead : Live Fr...
2015 Hollywood Vampires
2017 Paranormal
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- Style : Meat Loaf, Halestorm, Rosalie Cunningham, Traumatisme, The Throbs , Crash Kelly, Sweet Needles
- Membre : The Dead Daisies, Badlands, Impellitteri, Fifth Angel, A New Revenge, Mountain, Asia, Electric Angels, Savatage, Joe Lynn Turner, Rainbow, Winger, Dennis Dunaway , Black Country Communion, F5, Ace Frehley , Kiss
- Style + Membre : Blue Coupe, Dokken, Hollywood Vampires

ALICE COOPER - Brutal Planet (2000)
Par ALANKAZAME le 27 Janvier 2008          Consultée 11087 fois

En cette année 2000, Alice COOPER est une véritable légende vivante. Et il choisit l'année inaugurale du nouveau millénaire pour faire son grand retour, après six ans d'absence dans les bacs. On se souvient de son météore "Trash", qui reste encore aujourd’hui l’un de ses plus grand succès internationaux. On se souvient moins de sa suite logique, "Hey Stoopid", et encore moins de "The Last Temptation", album expérimental et intimiste pourtant très intéressant. Seulement voila, ce dernier album remonte à… 1994. L’actualité artistique d’Alice COOPER sera, durant la période séparant "The Last Temptation" de "Brutal Planet", relativement pauvre, les fidèles de ce monument immortel du rock’n’roll devant se contenter d’un live honnête, de deux sempiternels best of et d’une tournée peu médiatisée. Pourtant le cerveau de Vincent Furnier continue de bouillonner, plus actif que jamais depuis sa rencontre avec Rob ZOMBIE, ce dernier comparant leur relation avec celle qu’entretient Luke Skywalker avec Dark Vador dans Star Wars. Son esprit créatif est à nouveau en branle, et puisque ça faisait près de quatre ans qu’on attendait un nouvel album, il fallait frapper fort.

Alors le Coop’ accoucha de "Brutal Planet", dans un nouveau coup de théâtre artistique. Puisque Furnier n’a pas son pareil pour soumettre les modes à son propre style, il s’en prend à un genre popularisé par Marilyn MANSON, NINE INCH NAILS et, bien entendu, Rob ZOMBIE, à savoir… le Metal Indus. "Brutal planet" porte bien son nom, c’est à n’en pas douter l’album le plus lourd et le plus agressif de la carrière du chanteur maquillé. Le son est massif, les guitares rugissantes, pour créer un sentiment de puissance assez réussi. D’autant plus que contrairement à certains artistes Indus, COOPER opte assez peu pour les synthétiseurs et les sonorités électro, préférant se baser sur l’essentiel pour donner un sentiment de force brut. En témoigne le titre éponyme chargeant en première ligne, qui fait l’effet d’une véritable gifle en travers de la figure. Gros riff, atmosphère sombre et torturée, ambiance malsaine amplifiée par des chants féminins froids comme de l’acier : rien n’a été laissé au hasard. Exit la sobriété de "Last Temptation" : c’est le grand retour du maquillage, des déguisements délirants et des décors théâtraux et grandiloquents, avec leur lot de sabres, de serpents et de guillotines !

Le choix d’une certaine violence dans la musique n’est pas dû au hasard ou à un simple désir de coller aux modes du moment (en 2000, le Neo Metal et ses guitares saturées est en plein essor). Récemment (re)converti au christianisme, COOPER le born again s’est découvert des convictions bien ancrées et souhaite les faire partager. Il déclarera d’ailleurs que l’écriture de ses textes était clairement motivée par la redécouverte de sa foi. Plus que de prosélytisme, il est question d’expression de points de vue sur quelques questions de société et d’actualité. Ainsi, les paroles de "Wicked Young Man" évoquent les tueries de masse dans les écoles nord-américaines, celles de "Take It Like A Wooman", les violences domestiques, celles de "Blow Me A Kiss", les préjugés, celles de "Pick Up The Bones", la guerre et celles de "It’s The Little Things", les sociopathes. Des sujets sérieux, donc, relatés sous un angle fictionnel plus que revendicatif. Il fallait donc concevoir un album collant avec ces textes souvent dramatiques et pessimistes.

La première partie de l’album est une véritable charge à tambours battants. Les pistes s’enchainent efficacement sans temps morts dans un océan de riffs ravageurs. Les amateurs de Metal moderne et lourd apprécieront. C’est clair et concis, mais cela manque souvent de fantaisie. A partir de "Pick Up The Bones", très proche des compos de Marilyn MANSON, on en vient à des choses plus recherchées. Cette chanson lugubre, avec ses couplets inquiétants, presque murmurés, est très réussie. "Pessi-Mystic" s’inscrit dans le même registre avant un "Gimme" moins nuancé mais néanmoins très bien foutu, avec là encore un refrain mémorable. D’ailleurs COOPER ne s’y trompera pas puisqu’il consacrera un clip à cette chanson. Avec "It’s The Little Things" et son super jeu de caisse claire, et surtout "Take It Like A Woman" et ses incursions au violon et au piano, on s’éloigne du registre général de l’album pour se rapprocher des ambiances plus traditionnelles du rock’n’roll cher à l’artiste. Vient ensuite le bouquet final "Cold Machines", probablement le titre qui s’inscrit le plus dans la veine de l’Indus Metal avec sa structure couplet/refrain/couplet/refrain carrée, et une bonne dose de bottage de fesses malgré une voix un peu plus mélodique.

Ainsi se conclut "Brutal Planet". Certains auditeurs seront enthousiastes, d’autres franchement sceptiques. L’album divisera les fans et les critiques. Il faut dire que le virage artistique était assez osé après un excellent "The Last Temptation" beaucoup plus nuancé. On reconnait bien là l’audace d’Alice COOPER, qui ne craint décidément aucun virage artistique à 180°. Finalement, si cet album s’éloigne profondément des compositions et des sonorités traditionnelles du chanteur, il reste, dans sa démarche, fondamentalement COOPREien.

A l’heure de la conclusion, toutefois, disons-nous les choses franchement. Ce disque a le mérite d’être très homogène, mais il ne met à mon sens pas suffisamment l’accent sur la variété, un défaut que corrigera sa suite logique, "Dragontown". "Brutal Planet" est réussi, c’est indéniable, mais sur la durée, rien n’y fait, on s’en lasse. L’écoute d’une traite de l’album est parfois fatigante, usante, et on n’hésitera plus, après quelques écoutes, à zapper deux ou trois pistes. Pris un par un, les multiples brulots de cet album ne manquent pourtant pas de panache. On en retrouvera d’ailleurs certains régulièrement en concert, même plusieurs années plus tard ("Gimme", "Brutal Planet", "Wicked Young Man")(1). Mais "Brutal Planet" n’est pas assez fouillé, pas assez fin, pas assez recherché pour être considéré comme un grand album d’ALICE COOPER. Certains lui mettraient sans hésiter 1/5, tandis que d’autres, probablement moins en phase avec les inconditionnels du COOP’, opteront pour un gros 4/5. Pour ma part, ce sera 3/5 : l’album ne manque pas de qualités ni d’intérêt, mais au sein de l’immense discographie d’Alice COOPER, il est trop souvent surclassé.

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(1) Les plus nostalgiques retrouveront même sur le Net une archive collector : une interprétation très réussie de "Blow Me A Kiss" sur le plateau de la défunte émission Nulle Part Ailleurs !

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   (2 chroniques)



- Alice Cooper (chant)
- China (guitare)
- Phil X (guitare)
- Ryan Roxie (guitare)
- Bob Marlette (guitare, basse, claviers)
- Eric Singer (batterie)


1. Brutal Planet
2. Wicked Young Man
3. Sanctuary
4. Blow Me A Kiss
5. Eat Some More (taste The Pain)
6. Pick Up The Bones
7. Pessi-mystic
8. Gimme
9. It's The Little Things
10. Take It Like A Woman
11. Cold Machines
12. Can't Sleep, Clowns Will Eat Me



             



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