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HARD ROCK  |  STUDIO

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2010 Alice Does Alice
2011 Welcome 2 My Nightmar...
2014 Raise The Dead : Live Fr...
2015 Hollywood Vampires
2017 Paranormal
2021 Detroit Stories
2023 Road
 

- Style : Meat Loaf, Halestorm, Rosalie Cunningham, Traumatisme, The Throbs , Crash Kelly, Sweet Needles
- Membre : The Dead Daisies, Badlands, Impellitteri, Fifth Angel, A New Revenge, Mountain, Asia, Electric Angels, Savatage, Joe Lynn Turner , Rainbow, Winger, Dennis Dunaway , Black Country Communion, F5, Ace Frehley , Kiss
- Style + Membre : Blue Coupe, Dokken, Hollywood Vampires

ALICE COOPER - Detroit Stories (2021)
Par DARK BEAGLE le 26 Mars 2021          Consultée 3467 fois

Si Alice Cooper est lié à la ville de Phoenix, le gaillard est né à Detroit et il y a connu également ses premiers succès. Après deux gadins en Californie, il avait décidé de remonter dans sa ville natale avec ses musiciens pour tenter sa chance et bien lui en a pris. Detroit est une ville foncièrement Rock. Très industrialisée (les usines automobiles y étaient légion), la cité avait vu une scène Rock émerger et un public à l’avenant. Plus rude, plus violent que dans d’autres coins des USA, il fallait assurer quand on y passait et cas échéant, l’accueil y était phénoménal. Ça, les New-Yorkais de KISS l’avaient bien compris, en écrivant l’hymne "Detroit Rock City".

Imaginez un peu le vivier qu’était la ville à la fin des années 60 et au début des ’70, cette effervescence avec des groupes comme le MC5, les STOOGES, GRAND FUNK RAILROAD, les AMBOY DUKES de Ted Nugent, ou encore le ALICE COOPER BAND qui signait ses premiers classiques. Un demi-siècle plus tard, Vincent Furnier décide de rendre à son tour un hommage à Detroit, à travers un nouvel opus studio qui succède à un "Paranormal" mi-figue mi-raisin. Derrière une pochette assez quelconque se cache donc un album qui se veut un retour dans le temps, où il va renouer avec le son d’une scène qui lui tient à cœur.

Et pour se faire, il va s’entourer d’une pléiade d’invités, principalement des locaux, comme Mark Farner (guitare, légende vivante qui avait mené le GRAND FUNK RAILROAD à la gloire avant d’être un brin oublié), Steve Hunter (guitare, Lou REED, Tracy CHAPMAN…), Wayne Kramer (encore une légende vivante, qui avait érigé le MC5 avec ce son garage caractéristique), pour n’en citer que quelques-uns. Avec eux, il va tenter de recréer l’alchimie de l’époque, de renouer avec un son, voire avec une attitude qui allait avec.

Et pourtant, le disque démarre avec une reprise du "Rock & Roll" de… Lou Reed, enfin du VELVET UNDERGROUND. Plus new-yorkais, voire bobo (ce qui ne veut pas dire que ce n’était pas bien), tu meurs. Mais ici, le son est plus abrupt, plus raide. Steve Turner, qui avait joué avec Reed, place un solo de toute beauté et la voix du Coop’ fonctionne très bien, éraillée juste ce qu’il faut, conservant son côté un brin macabre qui fait son charme. Le titre pourrait être une archive d’époque, un morceau enregistré au début des années 70 par le ALICE COOPER BAND et qui serait resté dans les tiroirs, ce ne serait pas déconnant tant tous les marqueurs sont présents.

Et l’artiste nous balade dans Detroit, il nous montre les coins qu’il aime. Ce ne sont pas toujours les plus beaux endroits, on s’en doute, mais il nous retrace tout un pan d’histoire avec une sincérité qui ne semble pas feinte. Cela a commencé par une reprise. Il y en a d’autres, à commencer par ce "Sister Anne" qui fonctionne toujours aussi bien, un Rock bien énervé qui oscille entre les ROLLING STONES et les WHO et qui porte la marque du MC5, puis le "East Side Story" de Bob SEGER, que le Coop’ se réapproprie parfaitement. Furnier va aussi revisiter son "Detroit City" issu de l’album "The Eyes Of Alice Cooper" (2003) pour lui donner un son du cru. Était-ce indispensable ? Cela reste dans la thématique.

Mais Detroit, c’est également la ville qui a vu naître la Motown, cette célèbre maison de disque spécialisée dans la Soul (et dont le nom est un clin d’œil à la ville, Motor Town, contracté en Motown, du fait de toutes ces usines de voitures). Alice Cooper ne va pas l’écarter du tableau de l’époque et va se livrer à l’exercice de style en jouant un "$1000 High Heel Shoes" qui aurait pu figurer sur "Goes To Hell" voire sur "Lace And Whiskey" et qui se veut assez entraînant avec ses cuivres et ses chœurs qui rappellent avec une certaine nostalgie les grandes heures du label.

"Detroit Stories" se veut assez varié. Foncièrement Rock, il épouse également des chemins parfois plus Pop ("Our Love Will Change The World", qui ressemble beaucoup à un clin d’œil aux BEATLES), ou au contraire, plus Punk, comme en atteste "Go Man Go", qui voit Wayne Kramer sortir le grand jeu à la guitare. C’est rapide, hargneux, et terriblement direct et cela fonctionne plutôt bien. Là encore, on est dans un esprit proche de la scène Punk de la ville, qui avait encore une vision différente de ce qui se pratiquait alors à New York.

Et nous avons à nouveau le plaisir de croiser les anciens compagnons de route du Coop’ que sont Michael Bruce, Dennis Dunaway et Neal Smith le temps de deux titres, le furibard "Social Debris", devenu depuis un single porteur pour le disque et le Punk sketch qu’est "I Hate You" où chacun va balancer sur l’autre le temps d’un couplet, pour finir par en mettre plein la tronche à Glen Buxton. C’est connu, les absents ont toujours tort, surtout quand ils sont morts.

L’album, en revanche, est un peu long et aurait très bien pu se voir amputé de quelques titres pour le rendre plus digeste, l’ensemble donne l’impression de ramer quelque peu sur la fin. Ce n’est pas non plus rédhibitoire, les morceaux proposés restant corrects, même si certains donnent l’impression de faire un bond dans le temps, d’accrocher la fin des ’70, voire le début des ’80 avec quelques sonorités qui restent Rock, mais qui tirent un peu sur la New Wave ("Wonderful World"). Et surtout il y a cette voix qui semble inusable, qui continue à toujours aussi bien sonner, malgré les excès de l’époque. Comme quoi, il y a du bon dans la sobriété.

"Detroit Stories" ne mettra pas tout le monde d’accord. Et on s’en fout. Le Coop’ signe là un très bon disque, peut-être le meilleur depuis "The Last Temptation", ce qui ne nous rajeunit pas. Volontiers rétro, produit aux petits oignons par Bob Ezrin qui reste pour le coup très sobre, ce disque est une ode à une autre époque, mais c’est également un bel hommage à une ville qui a beaucoup compté pour l’artiste derrière le micro et qui lui rend un peu de ce qu’elle lui a donné. C’est fait avec simplicité, ainsi qu’avec une certaine humilité. Mais ça n’oublie jamais de transpirer la scène de cette époque. Un beau disque.

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   DARK BEAGLE

 
  N/A



- Alice Cooper (chant, harpe)
- Michael Bruce (guitare, chant)
- Garret Bielaniec (guitare)
- Tommy Henriksen (guitare)
- Wayne Kramer (guitare)
- Joe Bonamassa (guitare)
- Mark Farner (guitare)
- Steve Hunter (guitare)
- Tommy Denander (guitare, claviers)
- Steve Crayn (guitare)
- Matthew Smith (guitare)
- Rick Tedesco (guitare)
- Dennis Dunaway (basse, chant)
- Paul Randolph (basse)
- Jimmy Lee Sloas (basse)
- Neal Smith (batterie, chant)
- Johnny 'bee' Bedanjek (batterie)
- Larry Mullen Jr (batterie)
- Keith Kaminski (saxophone)
- John Rutherford (trombonne)
- Walter White (trompette)
- Bob Ezrin (orgue, percussions, chœurs, programmation)
- James Shelton (orgue)
- Carla Camarillo (chœurs)
- Calico Cooper (chœurs)
- Sheryl Cooper (chœurs)
- Camilla Sledge (chœurs)
- Debra Sledge (chant)
- Tanya Thillet (chœurs)


1. Rock & Roll
2. Go Man Go
3. Our Love Will Change The World
4. Social Debris
5. $1000 High Heel Shoes
6. Hail Mary
7. Detroit City 2021
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9. Independence Dave
10. I Hate You
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12. Sister Anne
13. Hanging On By A Thread (don't Give Up)
14. Shut Up And Rock
15. East Side Story



             



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