L’album du changement de look, tellement important pour le Metal… Le cuir et les clous débarquent pour de bon –il est d’ailleurs intitulé « Hell Bent For Leather » aux US-, rendant désormais le groupe parfaitement identifiable et détesté des parents.

Alors nous avons là plusieurs classiques : la subtile "Delivering the Gods" et l’époumonante "Hell Bent For Leather" sont aujourd’hui des standards, pierres angulaires des sets live des natifs de Birmingham. Glen Tipton, avec ce dernier titre, s’impose comme le principal pourvoyeur en tubes du groupe, les solos de guitare deviennent légendaires. A propos de légendaires, "Running Wild" et sa rythmique hyper carrée vont devenir symboliques des metalgods, Rob y pousse sa voix avec talent. C’est simple mais diablement efficace.
La présence de "Green Manalashi" des FLEETWOOD MAC pérpétue la tradition désormais vivace des reprises du PRIEST, et prouve s’il en était besoin que le groupe ne se limite pas au Heavy Metal. Et elle fracasse bien !
Le refrain poppy de "Take On The World" annonce de futures tentatives plus FMisantes (sans pour autant perdre leur âme, je suis même plutôt sensible quant à moi à ces aspects mélodiques tous commerciaux).
Quelques morceaux ne sont pas passés à la postérité malgré une qualité évidente : "Burnin Up" et son petit Hammond, ou l’éponyme "Killing Machine".
As usual, Rob nous colle dans les pattes un slow retentissant : "Before The Dawn". Il n’atteint pas le sublime d’un " "Beyond The Realms Of Death", mais il pourrait vous valoir quelques succès auprés de la gent féminine avec une petite acoustique, tentez le coup !

Le son a gagné en intensité et la production pèse d’un poids conséquent sur les compositions, ce n’est pas encore parfait mais on s’approche de la vérité. En totale possession de ses moyens, le prêtre de Judas poursuit son chemin vers le sommet en appliquant une recette magique que la moitié des groupes de la planète va s’évertuer à reproduire.