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- Style : Heavens Gate, Burning Witches, Thobbe Englund, Diviner, Darker Half, Absolva, The Lightbringer Of Sweden, Durbin, Existance, Damien, Cage, Satan Jokers, Sortilège, Biomechanical, Primal Fear, Sinner
- Membre : Trapeze, Elegant Weapons, Two, Animetal Usa, The Three Tremors, Ripper, Toto, Deeds / Dirty Deeds, Fight, Beyond Fear, Charred Walls Of The Damned, Iced Earth, Yngwie Malmsteen, Tipton, Entwistle & Powell, Michael Schenker, Racer X, A New Revenge
- Style + Membre : Kk's Priest, Halford, Glenn Tipton
 

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JUDAS PRIEST - Angel Of Retribution (2005)
Par DARK BOUFFON le 28 Mars 2005          Consultée 27538 fois

Oyez, oyez, foule métallique ! Voici venir la nouvelle bénédiction de Judas, emmenée par son illustre grand prêtre Rob Halford !

Quinze ans !!! Quinze longues années que la foule de fidèles attendait devant le parvis du temple priestien en espérant retrouver le grand ordonnateur Halford donner enfin cette nouvelle bénédiction. Si ça, ce n’est pas de l’attente ! De l’abnégation, oui !! Mais le retour du chanteur durant l’été 2003 ne réglait pas forcément les errements métalliques de ces dernières années. En effet, nos chers frères d’armes Glenn Tipton et K.K. Downing, ceux-là même qui avaient été à la base (avec Halford) de purs bijoux dans les 70’s, les 80’s et même au début des 90’s, semblaient bien en peine ces dernières années de composer des titres toujours aussi pertinents. Cet "Angel Of Retribution" était donc finalement attendu… au tournant !! Car la réunion de la formation dite « classique » de Priest ne résolvait pas tout. Encore fallait-il que les compos assurent !

Les premières écoutes de ce nouvel album permettent d’éloigner certaines peurs légitimes. D’une part, les Anglais ont retrouvé le sens du riff et de la mélodie. Dès les premiers titres, on perçoit des riffs bien tranchés, marques de fabrique de l’usine Priest, ainsi que des solos de guitare flamboyants, là encore griffes très personnelles de Tipton et Downing. D’autre part, la production est puissante tout en restant bien claire (œuvre de Roy Z en association avec le groupe), enfin libérée de tous ces effets et bruits parasites qui transformaient certains titres en bouillie sonore sur les deux opus précédents.

Mais un disque ne se limite pas qu’aux premières impressions, surtout pour un album comme celui-ci, tant espéré, tant imaginé, tant décortiqué par les fans avant même d’en avoir entendu une seule note. Et c’est à partir de ce point que chroniquer un tel opus devient un exercice périlleux, sans filet ni filin de sécurité (Note au webmaster : Stef, je demande une prime de risques !! ;-). Car tout fan de Priest, qu’il ait connu le groupe dans les 70’s, les 80’s ou les 90’s s’est forcément imaginé l’opus qu’il aimerait entendre en découvrant cet "Ange du Châtiment". Et tout fan s’est lui-même créé une bonne raison d’être désappointé à l’écoute de cette nouvelle livraison, forcément différente de celle qu’il avait imaginée. Je ne pense ainsi pas être hors-sujet en affirmant que certains attendaient par exemple un "Painkiller" 2. Eh bien, ceux-là doivent être cruellement déçus !!

Car, réjouissez-vous mes frères, loin de nous proposer un album facile, le groupe nous offre finalement quelques chose de relativement casse-gueule. En effet, ici les titres vraiment speed sont en minorité, le chant d’Halford est toujours aussi excellent mais finalement assez éloigné de ces aigus auxquels il nous avait habitués (on ne retrouve que quelques cris sur "Judas Rising", "Demonizer" ou "Hellrider" et aucun titre n’est chanté dans des notes extrêmes sur sa totalité) et l’album, loin de constituer un bloc de béton armé du début à la fin, sent bon la diversité et passe allégrement par plusieurs « styles » différents. Enfin, ce qui risque de surprendre le plus et qui est pourtant à mon sens une initiative pertinente et bienvenue de la part du groupe est la référence implicite de nombreux passages de cet opus à la musique Rock des… 70’s !! Bien sûr, le son est actuel et certaines compos se rapprochent plus de "Jugulator" que de "Sin After Sin" (je pense à "Demonizer" ou à "Hellrider") mais le feeling ou la structure de certains morceaux (dont "Revolution", "Angel", "Eulogy" et "Lochness") font référence de manière discrète à l’héritage des premières années du heavy et constituent une manière habile pour Priest de faire le lien avec ses débuts et donc de proposer quelque chose de nouveau… avec une continuité évidente et un lien avec son passé (ce qui manquait tant à "Jugulator" et "Demolition").

Notons que je n’aime pas particulièrement le titre à titre mais sur un opus aussi varié, il va permettre à votre serviteur d’être plus lisible par le lecteur potentiel :). Commençons donc par la première offrande : "Judas Rising", un titre déroutant de prime abord puisqu’on s’attend à un titre d’ouverture speed. Ici, certes la double pédale de Scott Travis est à fond mais la caisse claire n’est pas particulièrement rapide. Le côté heavy du Priest est néanmoins présent pour un titre très pertinent au bout de plusieurs écoutes, avec des solos réussis. "Deal With The Devil" accélère le tempo pour un titre qui pourra faire penser à du Halford en solo mais qui reste bien « priestien » dans l’esprit. Et c’est avec "Revolution" que survient la première grosse surprise de l’album. Avec son style assez Rock groovy relativement inhabituel pour les Anglais, ce titre n’a pas convaincu tous les fans lors de sa sortie en single quelques semaines avant l’album. Ne devant pas être de constitution normale, je trouve ce titre vraiment intéressant, avec ce refrain entêtant, cette structure basique et ce groove me faisant penser aux lointaines 70’s. Même Halford s’y met sur la fin du morceau avec une voix lead qui évoque un autre Robert… Plant !

Les surprises ? Eh bien, elles continuent avec "Worth Fighting For" que certains vont assurément détester. Cependant, ce mid-tempo très mélodique n’est pas le premier titre pouvant être taxé de commercial produit par Priest. Et oui, repassez-vous "Evening Star", "Before The Dawn", "Solar Angels" et autre "Living After Midnight" (bon, OK et puis "Turbo" aussi ;-), et vous vous rendrez compte que JUDAS PRIEST s’était depuis trop longtemps auto-censuré ce genre de titres bien agréables qui présentent une autre facette du groupe. "Demonizer" enchaîne et la transition en devient violente. En effet, on se retrouve ici devant une sorte de « Painkiller meets Jugulator », guitares et chant bien agressifs, batterie à fond, pour un morceau qui est surtout mis en valeur par son break et son final tous deux priestiens à souhait. S’en suit le titre peut-être le plus faible de l’album : "Wheels Of Fire" (non, ce n’est pas une reprise de MANOWAR ;-) qui donne certes envie de taper du pied (tempo enlevé et bon groove) mais tout ça ne décolle pas vraiment et aurait pu figurer en bonus-track sur un album d’Halford. Sympathique donc, mais pas transcendant. On se rattrape bien vite avec "Angel", la ballade de l’album. Même si certains n’y verront qu’une mélodie mièvre, ce titre met en valeur la voix du chanteur d’une manière magnifique (chanson pratiquement acoustique avant un petit sursaut vers la fin). Et j’ose le dire, je ne peux m’empêcher de penser à "Last Rose Of The Summer" et à "Beyond The Realms Of Death" à l’écoute de ce morceau touchant et très réussi.

S’en suit un autre fleuron de l’album : le bien nommé "Hellrider". Sans verser dans les aigus à outrance, ce titre est le "Painkiller" de l’album : agressif, truffé de guitares « priestiennes », doté d’un passage central pertinent, ce morceau est une vraie réussite aussi bien au niveau de la composition que de l’interprétation. "Eulogy" propose une troisième plage calme pour un titre très court faisant immanquablement penser à "Epitaph" figurant sur "Sad Wings Of Destiny" avec son piano (accompagné de guitare sèche) et la voix très calme d’Halford. Ce titre, véritable OVNI, est un hommage aux fans (cf. les paroles imagées) et sert d’intro au dernier morceau, "Lochness", véritable pachyderme de 13 minutes. Et pachyderme est vraiment le terme approprié car, pour la première fois de sa carrière, Priest nous propose un titre qui fait de douces œillades au… doom ! Incroyable ? Mais finalement très judicieux ! Des guitares lourdes et grasses, un tempo lent, un chant habité… BLACK SABBATH voire même Candlemass par moment ne sont pas loin. Le refrain se veut plus mélodique, plus catchy, tout en restant dans le ton du morceau, donnant ainsi une tonalité épique à l’ensemble. Une véritable réussite pour un morceau dont le seul (petit) point faible est ce break un poil trop long qui fait retomber un peu trop le soufflet.

Bref, quel plaisir de retrouver un JUDAS PRIEST en bonne forme dans la composition comme dans l’interprétation (bonne performance de l’ensemble des musiciens même si j’aurais aimé entendre plus clairement la basse de Ian Hill). Et même si pour certains, cet album n’est pas le chef d’œuvre attendu, il n’en reste pas moins un opus de grande qualité, finalement personnel et qui malgré sa diversité ne cherche pas forcément à ratisser large pour plaire au plus grand nombre. Pour ma part, je craignais un album bien plus bourrin annihilant tout feeling ou, pire, un album consensuel, sorte de "Painkiller" 2. Il n’en est rien et c’est donc rassuré que je m’en vais suivre attentivement le début de la quatrième décennie d’existence de ce groupe décidément increvable et déjà mythique.

Allez donc en paix mes frères, le Prêtre Judas est de retour !

NOTE SUR L’EDITION LIMITEE
L’album est disponible sous la forme d’un digipack-livre. De très jolie facture, cette édition nous propose en sus de l’album un dvd de 70 min contenant un reportage/interview (possibilité de sous-titrer en français – très bonne initiative !) de 40 min alternant extraits live (un peu trop longs dans le cadre de l’interview) et déclarations du groupe sur la reformation, la composition du nouvel album, la tournée 2004, la motivation du groupe à continuer ainsi que l’héritage qu’il a pu apporter à la scène métallique depuis plus de 30 ans. Soyons honnêtes : si vous vous tenez un tant soit peu renseigné sur Priest, cette interview est loin d’être utile, d’autant plus qu’elle sert de prétexte à de nombreuses reprises à une auto satisfaction un peu lourde. Au contraire, les 30 min de live (enregistrées à Valence et Barcelone et au menu desquelles vous retrouverez "Breaking The Law", "Metal Gods", "A Touch Of Evil", "Hell Bent For Leather", "The Hellion/Electric Eye", "Diamonds And Rust" et "Living After Midnight") sont très intéressantes (mention spéciale pour la version acoustique de la reprise de Joan Baez) et permettent à tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion de les voir récemment de mieux cerner l’actuelle facette live du groupe avec un Rob Halford parfait dans son jeu de scène robotique et glacial.

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- Rob Halford (chant)
- Glenn Tipton (guitare)
- K.k. Downing (guitare)
- Ian Hill (basse)
- Scott Travis (batterie)


1. Judas Rising
2. Deal With The Devil
3. Revolution
4. Worth Fighting For
5. Demonizer
6. Wheels Of Fire
7. Angel
8. Hellrider
9. Eulogy
10. Lochness



             



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