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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1976 Sad Wings Of Destiny
1977 Sin After Sin
1978 Stained Class
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1979 Unleashed In The East
1980 British Steel
1981 Point Of Entry
1982 Screaming For Vengean...
1984 Defenders Of The Fait...
1986 Turbo
1987 Priest... Live !
1988 Ram It Down
1990 Painkiller
1997 Jugulator
1998 98 Live Meltdown
2001 Demolition
2005 Angel Of Retribution
2008 Nostradamus
2009 A Touch Of Evil Live
2010 British Steel 30th Anniv...
2011 The Chosen Few
2012 The Complete Albums Coll...
2013 Epitaph
2014 Redeemer Of Souls
  5 Souls
2018 Firepower
 

- Style : Heavens Gate, Burning Witches, Thobbe Englund, Diviner, Darker Half, Absolva, The Lightbringer Of Sweden, Durbin, Existance, Damien, Cage, Satan Jokers, Sortilège, Biomechanical, Primal Fear, Sinner
- Membre : Trapeze, Elegant Weapons, Two, Animetal Usa, The Three Tremors, Ripper, Toto, Deeds / Dirty Deeds, Fight, Beyond Fear, Charred Walls Of The Damned, Iced Earth, Yngwie Malmsteen, Tipton, Entwistle & Powell, Michael Schenker, Racer X, A New Revenge
- Style + Membre : Kk's Priest, Halford, Glenn Tipton
 

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JUDAS PRIEST - Firepower (2018)
Par DARK SCHNEIDER le 3 Avril 2018          Consultée 16369 fois

Mais quel est donc ce monstre de Metal aux formes insaisissables qui orne la cover du nouveau JUDAS PRIEST ? Rien d'autre que la création issue de la fusion métallique entre le Hellion et le Metallian, le dieu de la puissance de feu, j'ai nommé : Titanicus !

Ouais, ils nous promettent du lourd avec ce visuel flamboyant et détonnant, qui accroche la rétine des vieux fans nostalgiques de la période 82-86, qui reste, incontestablement, la plus prestigieuse du groupe. Un pari osé, car si le contenu n'est pas à la hauteur, gare aux critiques aussi incendiaires que ce visuel. C'est sa crédibilité que JUDAS PRIEST met en jeu, surtout après le décevant "Redeemer Of Souls". Néanmoins, dans le baratin promotionnel précédent la sortie de cet opus, quelques indices, en lisant entre les lignes, laissaient penser que le groupe avait parfaitement conscience des erreurs de l'album de 2014 : l'annonce du retour de Tom Allom, le producteur de la grande époque, corroborait le désir des Anglais d'obtenir une production de meilleure qualité, point noir de "Redeemer...". Un groupe qui prend conscience de ses erreurs passées, c'est plutôt rassurant et ça suscite beaucoup d'espoir. Et cela paye tellement ici que ça en devient même un cas d'école !

Element de contexte : "Firepower" fait un carton, et notamment au USA. Le groupe parvient même pour la première fois à placer un single dans les charts avec "Lightning Strike", ce qu'il n'avait plus fait depuis "Revolution" en 2005 (qui bénéficiait à l'époque du retour d'Halford). On pourra toujours dire que cela ne présage en rien de la qualité de l'album, mais ça fait quand même vraiment plaisir de voir un groupe en fin de carrière, qui officie dans un style que beaucoup veulent considérer comme étant daté, has-been ou je ne sais quoi, revenir ainsi sur le devant de la scène. Et à mon sens, pas la peine de se lancer dans une longue analyse pour comprendre le pourquoi du comment d'un tel succès et répondre à l'énigme suivante : pourquoi "Firepower" qui ne contient sans doute aucun classique aussi fort que ce que JUDAS PRIEST produisait dans les années 80 donne envie d'être écouté, réécouté, encore et encore ? C'est qu'il y a un truc. Et ce truc, c'est l'âme du groupe, ni plus ni moins. "Firepower" contient toute l'essence même des dieux du Metal, parfaitement mise en valeur par un son du feu de dieu (c'est le cas de le dire). Et je n'aurais jamais cru dire ça pour un album sans K.K Downing. C'est comme au cinéma où un bon réalisateur saura diriger du mieux possible ses acteurs : un bon producteur va savoir tirer le meilleur des musiciens. C'est exactement le cas ici. Le travail de Tom Allom, surtout auprès de Rob Halford, dont il extrait la substantifique moelle, s'avère d'une redoutable efficacité, tandis qu'Andy Sneap est le garant d'un son puissant et moderne, mais sans excès. Notre duo infernal tire le meilleur de musiciens qui ont largement dépassé la soixantaine (à une exception près), et le résultat est là : peut-être pas de classique ultime, mais un album ultra solide.

"Lightning Strike", premier single jeté en pâture, pourrait presque paraître anodin de prime abord. En fait il n'en est rien, le titre devenant même assez obsédant au fil des écoutes. Parce que Rob Halford apparaît comme ressuscité. Ses lignes de chant sont d'une précision diabolique. L'homme n'a pas gagné son titre de Metal God pour rien, quand son chant est parfaitement maîtrisé il est intouchable. Et c'est évidemment le cas ici. Peu importe que sa tessiture se soit réduite, son timbre de voix est lui toujours aussi inimitable, et quand cette voix est parfaitement contrôlée, exploitée, et surtout pleine de cette rage plus ou moins contenue caractéristique du Heavy, alors on tutoie les sommets du genre. Un Rob Halford a son meilleur niveau au vu de ses capacités actuelles, un songwritting qui coule de source, un riff de guitare plus mémorable qu'il ne paraît, un morceau qui ne s'éternise pas : juste une parfaite définition de ce que peut être le Heavy Metal.

Et globalement, toute la première partie de l'album est à l'image de ce "Lightning Strike" : fonceur, destructeur, tout en flamboyance, mais sans jamais oubliez la nuance. Si finalement le title track s'avère un peu moins efficace que le premier single, "Evil Never Dies" quant à lui, joue la carte de la brutalité Priestienne mais sans sombrer dans la caricature d'un "Metalizer", ses arpèges à la "Nightcrawler" rappelleront bien sûr l'opus de 1990. Et dans le genre qui rappelle la grande époque, son successeur, l'excellent "Never The Heroes", fait de même, mais ici on pensera à "Turbo" avec cette première incartade dans le mid-tempo mélodique, effet de synthé compris. Léger moment de faiblesse (rien de méchant) ensuite avec "Necromancer", peut-être pour mieux introduire le très lourd "Children Of The Sun". Un titre apocalyptique, sous fond de réchauffement climatique, qui nous rappelle qu'à leurs débuts les Anglais officiaient beaucoup plus dans les tempos lents façon rouleau-compresseur que dans les speederies. Rob Halford est une fois de plus impérial sur ce titre.

"Guardians" marque une rupture et annonce une seconde partie d'album qui lorgne un peu plus sur des atmosphères épiques, un chouïa plus expérimental mais sans jamais trop en faire (on reste loin de l'ambition d'un "Nostradamus", mais la qualité d'écriture s'en rapproche grandement). Comment dire du mal de morceaux comme "Rising From The Ruins" ou "Traitors Gate" (qui recycle un peu le riff de "Halls Of Valhalla") ? Impossible. "Spectre" montre un PRIEST moderne, qui semble ne pas souffrir du poids des ans et qui surtout n'est pas déconnecté de l'évolution du Metal. Tenez, comme ce "Lonewolf" qui se veut carrément Stoner. JUDAS PRIEST est même capable de refaire un tube pour les stades : "No Surrender", peut-être finalement le morceau le plus surprenant de cette galette !

Forcément, avec quatorze titres pour une heure de Metal on a droit à deux fillers : "Necromancer" et "Flame Thrower". Et c'est parfois les fillers qui donnent un indice sur la véritable qualité d'un album : bien qu'en-dessous du reste ces morceaux se laissent écouter sans problèmes, je n'en dirais pas tant de certains titres de "Redeemer Of Souls" !

Quel album, mais quel album !! Ce son incroyable, cette voix impériale, ces riffs qui retrouvent le tranchant des 80s, ce soupçon de grandiloquence toute 70s, cette intelligence dans le propos qui sait user avec pertinence de certaines tendances modernes du Metal. Et ce Ritchie Faulkner qui assure le gros des solos avec maestria, sans rien avoir en commun avec les shredders actuels ultra techniques mais terriblement froids et cliniques. Ce gars a l’attitude, comme il le prouve sans cesse sur scène. "Firepower" est on ne peut plus digne de cette légende du Heavy qu'est JUDAS PRIEST. Et il se termine en beauté par une power ballade magnifique, "Sea Of Red", ça c'est de la classe toute anglaise. D'ailleurs s'il fallait à tout prix extraire un classique de cet album, c'est peut-être ce morceau que je choisirais.

Malheureusement, "Firepower" nous ramène aussi à notre pauvre condition d'humain si fragile. Car si les duels de guitare de cet album ne peuvent égaler ceux des oeuvres passées, c'est qu'il y a une explication toute simple que tout le monde connaît désormais : Glenn Tipton est malheureusement atteint de la maladie de parkinson. Depuis plusieurs années déjà, mais désormais la maladie prend sérieusement le dessus. L'homme est diminué, et l'on comprend mieux ses prestations live très "sages" de ces dernières années. Glenn Tipton est un soliste incroyable, très très bon technicien, excellent mélodiste, mais surtout doté d'une réelle inventivité dans ses phrasés, avec un usage assez dingue des harmoniques. Un guitariste unique. Un exemple de volonté et d'abnégation. Réussir à réaliser un tel album dans de telles conditions... On s'incline. On respecte. Alors merci Glenn pour tout ce que tu nous a offert.

Et longue vie au Titanicus !

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   (4 chroniques)



- Rob Halford (metal god)
- Glenn Tipton (metal god)
- Ritchie Faulkner (metal god)
- Ian Hill (metal god)
- Scott Travis (metal god)


1. Firepower
2. Lightning Strike
3. Evil Never Dies
4. Never The Heroes
5. Necromancer
6. Children Of The Sun
7. Guardians
8. Rising From Ruins
9. Flame Thrower
10. Spectre
11. Traitors Gate
12. No Surrender
13. Lone Wolf
14. Sea Of Red



             



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