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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1976 Sad Wings Of Destiny
1977 Sin After Sin
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1979 Unleashed In The East
1980 British Steel
1981 Point Of Entry
1982 Screaming For Vengean...
1984 Defenders Of The Fait...
1986 Turbo
1987 Priest... Live !
1988 Ram It Down
1990 Painkiller
1997 Jugulator
1998 98 Live Meltdown
2001 Demolition
2005 Angel Of Retribution
2008 Nostradamus
2009 A Touch Of Evil Live
2010 British Steel 30th Anniv...
2011 The Chosen Few
2012 The Complete Albums Coll...
2013 Epitaph
2014 Redeemer Of Souls
  5 Souls
2018 Firepower
2024 Invincible Shield
 

- Style : Heavens Gate, Burning Witches, Thobbe Englund, Diviner, Darker Half, Absolva, The Lightbringer Of Sweden, Durbin, Existance, Tyran' Pace, Satan Jokers, Biomechanical, Cage, Sinner, Damien, Sortilège, Primal Fear
- Membre : Two, Animetal Usa, Elegant Weapons, Trapeze, Ripper, Deeds / Dirty Deeds, The Three Tremors, Fight, Beyond Fear, Charred Walls Of The Damned, Iced Earth, Yngwie Malmsteen, Tipton, Entwistle & Powell, Michael Schenker, Toto, A New Revenge, Racer X
- Style + Membre : Halford, Kk's Priest, Glenn Tipton
 

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JUDAS PRIEST - Redeemer Of Souls (2014)
Par DARK SCHNEIDER le 19 Août 2014          Consultée 23071 fois

JUDAS PRIEST fait partie de ces groupes qui risquent vite de devenir une espèce en voie de disparition. Un jour le PRIEST n’arpentera plus les scènes et la voix du Metal God ne se fera plus entendre. Le Metal perdra l’un de ses plus grands représentants, et surtout l’un des plus représentatifs du style dans son ensemble. Et d’ailleurs les Anglais ont voulu nous faire croire qu’ils prenaient leur retraite avec leur tournée Epitaph. A croire qu’ils prennent un malin plaisir à jouer avec nos nerfs, surtout après le départ surprenant de K.K. Downing, véritable fondateur du groupe (au côté du très discret Ian Hill). Le PRIEST sans Downing, franchement… Ce dernier qui semble d’ailleurs, à très juste raison, avoir été particulièrement échaudé face à l’incapacité du groupe de défendre le très bon et courageux "Nostradamus" sur scène. Downing sort donc avec les honneurs, tandis que ces anciens frères d’armes décident finalement de remettre le couvert en studio, après une tournée d’adieu qui n’en fut pas une. Soi-disant remonté à bloc avec un Ritchie Faulkner qui rajeunit la moyenne d’âge du groupe, JUDAS PRIEST nous délivre un nouvel album grassouillet, se voulant la suite direct de "Angel Of Retribution".

Pas moins de 13 titres au compteur, plus les 5 bonus tracks de la version limitée (qui du coup enlève tout intérêt à la version "normale", pratique ridicule s’il en est). "Redeemer Of Souls" contient finalement plus de morceaux que "Nostradamus" (sans compter les interludes de ce dernier). Quelque part cela se comprend vu que le rythme de sortie des albums n’a plus rien à voir avec les années 80, mais vu qu’une fois de plus on se retrouve avec un album dans lequel il va falloir tailler dans le gras, à quoi bon ? Le disque se veut une synthèse de toute la carrière du groupe, sauf évidemment l’ère Ripper Owen que l’on essaye désormais à tout prix de gommer (la grande classe décidément), ce que le groupe tient absolument à exprimer au travers d’un message obséquieux dans le livret, nous faisant bien comprendre que si KK n’est plus là, le PRIEST reste toujours le même, bien vivant, fidèle à son public et autres fadaises. On n’avait pas besoin de cela, merci. Que de maladresses de la part du PRIEST ces dernières années, décidément.

Revenons à l’essentiel, la musique. Force est de constater que le groupe n’a pas menti et que ce "Redeemer..." est effectivement une belle synthèse de la carrière du groupe. La musique navigue donc entre les 70’s, les 80’s et on pourrait y voir quelques restes de "Nostradamus" au travers des plages les plus ambiancées du disque. Une démarche qui était cependant la même que celle de "Angel Of Retribution". Le problème c’est que niveau composition c’est loin d’être vraiment à la hauteur. C’est JUDAS PRIEST cependant, donc forcément ça ne va pas sonner comme le dernier groupe de Heavy lambda issu d’Allemagne, mais à l’aune de leur production passée l’ensemble est assez moyen. Peu de titres parviennent à convaincre dans leur intégralité. Prenons "Dragonaut" par exemple : des couplets convaincants et des soli héroïques comme à la grande époque des 80’s, mais un riff moyen et un refrain kitsch. Ça lorgne régulièrement du côté de "Screaming For Vengeance" et "Defenders Of The Faith", sauf que ces albums datent d’il y a 30 ans et que Rob Halford notamment n’a plus du tout les mêmes capacités vocales. L’agressivité et la tension de ces disques ne se retrouvent pas ici.

Là où Rob déçoit particulièrement, c’est sur certains morceaux qui semblent a priori beaucoup plus adaptés à son registre actuel. Particulièrement fade sur le lancinant et rébarbatif "March Of The Damned", sorte de variation de "Metal Gods" mais sans la conviction de ce dernier, et tentant la séquence émotion sur les ballades sans que cela ne fonctionne jamais. Ballades qui sont ici synonyme de soupe indigeste, comme jamais le PRIEST ne nous en avait servi. Il y aurait tant à dire sur la performance de Rob… les montées dans les aiguës se font heureusement rares, mais il y en a toujours, à chaque fois très limite. Rob paraît trop souvent au bord de la rupture, notamment sur "Battle Cry", un titre qui aurait pu donner… dans les années 80. Bien sûr son timbre toujours aussi génial demeure intouchable, et cela reste bonnard pour le fan qui peut se raccrocher à cette branche.

Qu’en est-il du reste des troupes ? Faulkner ? Il a certes largement participé aux compositions mais rien de transcendant n’en ressort, niveau lead, l’inventivité anarchique et l’explosivité de Downing n’est malheureusement plus de mise. Tipton n’est lui pas à son plus haut niveau non plus, mais il a l’excuse de l’âge. Travis est fidèle a lui-même : irréprochable pour le heavy pied au plancher, mais complètement hors-sujet pour les passages les plus 70’s ("Sword Of Damocles"), son jeu étant dénué du groove qui sied à ce style. Ian Hill ? toujours caché derrière les guitares, là, à côté de la batterie à droite de la scène, vous l’apercevez ?

Ce n’est pas fini pour la liste des défauts. C’est bien gentil de vouloir faire un album somme, mais si c’est pour enchaîner les titres de façon totalement incongrue comme le bluesy et poussif "Crossfire" qui succède au bourrin et horrible "Metalizer", hum hum… L’ensemble est mal achalandé. Cela continue même sur le CD bonus où le très mauvais Hard Rock de "Snakebite" et la ballade à pleurer de rire qu’est "Never Forget" côtoient des morceaux qui auraient pu – dû! - trouver leur place sur le CD principal.
Et je n’ai pas évoqué le pire : C’est quoi cette prod à deux roubles ?! Les guitares ont un son synthétique laid, qui rappelle un peu celui de "Screaming..." mais en pire. À croire que les zicos ont enregistrés chacun de leur côté à l’aide d’amplis à modélisation. Du côté d’Halford c’est le même combat, tant sa voix semble parfois peu naturelle. Pour un groupe qui possède beaucoup de moyens, un tel son est juste scandaleux, tout simplement la pire prod pondue par le groupe à ce jour.

Que d’accusations à charge jusqu’à présent, mais largement justifiées. Néanmoins il y a aussi du bon sur ce disque. "Down In Flames" passerait presque inaperçu, et s’avère tout simplement être le meilleur titre de l’album : simple, direct et efficace, un refrain excellent, un classicisme de circonstance... Et c’est le titre qui reste vraiment en tête à l’issue de l’album. Le cadeau bonux "Creatures" est un peu dans la même veine aussi. Le morceau titre, bien que lorgnant un peu trop du côté de "Hell Patrol", est quand même bien entraînant. "Halls Of Valhalla", l'ambiancé et contrasté "Cold Blooded", l'atmosphérique "Secrets Of The Dead" : une série de titres tout à fait corrects.

En voulant taper dans tous les registres de sa propre carrière, JUDAS PRIEST accouche d’une œuvre sans grande cohésion, à la qualité hétérogène avec beaucoup de moments faibles et aucun coup de génie, avec une production en toc qui n’arrange rien et qui fait que même en zappant les pistes les plus dispensables, l’album conservera ce goût aigre à cause de ce son à la noix. Mais évidemment, le PRIEST reste le PRIEST. Un 2/5 à un album du PRIEST n’est pas tout à fait comparable à la même note attribuée à un groupe secondaire. Il y a forcément des moments où l’on prendra plaisir à écouter cet album, de savourer la voix si unique et incroyable de Rob, même si diminuée, ou les riffs si identifiables bien que leur tranchant soit un peu émoussé. Le jour où le PRIEST disparaîtra on ressortira "Redeemer Of Souls" de sa pochette (bien plus réussie qu’il ne paraît), et l’on se dira, un brin nostalgique, que finalement cet album il n’est pas si dégueu, surtout vu ce que nous propose la relève. On est comme ça, on est jamais content, on se plaint tout le temps, mais vient toujours le temps des regrets…

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   (4 chroniques)



- Rob Halford (chant)
- Glenn Tipton (guitare)
- Richie Faulkner (guitare)
- Ian Hill (basse)
- Scott Travis (batterie)


1. Dragonaut
2. Redeemer Of Souls
3. Halls Of Valhalla
4. Sword Of Damocles
5. March Of The Damned
6. Down In Flames
7. Hell & Back
8. Cold Blooded
9. Metalizer
10. Crossfire
11. Secrets Of The Dead
12. Battle Cry
13. Beginning Of The End
- Cd Bonus
14. Snakebite
15. Tears Of Blood
16. Creatures
17. Bring It On
18. Never Forget



             



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