Avec "Killing Machine", JUDAS PRIEST évolue (comme il l'a toujours fait d'ailleurs) et aborde doucement la NWOBHM qui pointe son nez, il est évident que cet album en est un gros précurseur. Du coup, "Killing machine" se veut nettement plus direct que ses prédécesseurs, mais il n'est pas encore aussi dépouillé que "British Steel".

Ainsi, on trouve sur cet album des hymnes heavy metal qui tuent tout ! "Delivering the goods" et son riff énorme, le culte "Hell bent for leather", le speed "Running wild". Mais cet album est aussi très varié ce qui un de ses gros points forts. Ainsi, certains morceaux sonnent plus rock comme les excellents "Rock forever" (sacré performance vocale d'Halford sur le refrain), le très "chaud" "Burnin' up" (et son pont excellent au milieu), la super reprise "The green manalishi" et son gimmick de guitare entêtant, et le bizarre "Killing machine". 2 morceaux sonnent plus commerciaux : si le stadium "Take on the world" est plutôt raté ce n'est pas le cas du sublime "Evening star", un des meilleurs titres de l'album. Quant à la ballade "Before the dawn", elle est magnifique et très émouvante.
Dommage par contre que l'album se termine sur un "Evil fantasies" un peu faible. Il n'empêche que si cet album contient deux titres un peu en dessous, le reste est tellement bon que le disque dans son ensemble demeure excellent. Et ces morceaux plus faibles restent de meilleurs qualités que ce que "Stained Class" contenait de moins bons, ce qui place logiquement "Killing Machine" un cran au-dessus de son prédécesseur.

Avec "Killing Machine", JUDAS PRIEST signait une fois de plus un nouveau grand classique du heavy metal.