Il y a des albums qu’on aime détester. Piece of Mind est l’album de MAIDEN sur lequel j’ai chié abondamment pendant des années. Quand ça parlait MAIDEN au collège, au lycée, à la fac… je sortais ma « science » : « ouais PoM, c’est un album sans intérêt, sans compos « fortes », chiant et mou de la bite ». J’étais si sûr de mon jugement, que c’était devenu une sorte d’axiome : PoM = CDLM. Elu « Pire album de la première période » (bah oui il en faut bien un). Si comme moi, vous avez jeté un coup d’œil aux paroles, il y a des chances de piquer un fou rire devant leur nullité et d’avoir du grain à moudre en cas de débat. C’est rassurant ce genre de certitude (ça tient chaud) et en plus ça fait « mec qui a un avis tranché et qui sait de quoi il parle ».

Sauf que non. Je me suis planté, cet album est excellent. Faut pas chipoter, ni couper les cheveux en 4 pour chercher un maillon faible qui n’existe pas : tous les albums 80 de MAIDEN sont bons. PoM est le seul album de cette période qui demande du temps et des écoutes attentives pour en puiser la moelle. Des compos plus longues, plus « progressives » (pas dans le sens de DT hein), de la montée en puissance, un seul tube (The Trooper) et deux ratés qui font un peu tâche (Quest for Fire et Sun and Steel). Bref, de prime abord, PoM est moins « éblouissant » et semble en deçà par rapport aux albums de cette période.

Sauf que non (bis). PoM se gagne avec le temps. Il s’apprivoise comme un petit chiot tout paniqué d’être séparé de sa maman. Il faut caresser chaque morceau dans le sens du poil, ne pas s’énerver et y aller progressivement et en douceur (j’aurais dû changer de métaphore). Le coté « épique » des morceaux se révèlent alors et c’est la Revelations ! On redécouvre des titres comme « To Tame a Land » et on pleure d’émotions devant l’extraordinaire puissance de « Flight of Icarus ». Je vais pas tous les citer non plus, on s’est compris.

Saint MAIDEN, pardonne-moi car j’ai pêché, par orgueil et vanité j’ai douté de toi.


Note : 4/5


Morceau préféré : Flight of Icarus
The Tube : The Trooper
Evidemment que ça tue : Revelations, Where Eagles Dare, Die with your boots on
A redécouvrir : To Tame a Land