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POWER METAL  |  STUDIO

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HELLOWEEN - Helloween (2021)
Par DARK BEAGLE le 23 Juin 2021          Consultée 1813 fois

Le retour d’HELLOWEEN avec Kai Hansen et Michael Kiske tient du miracle pour de nombreux vieux fans pour qui les deux volets des "Keepers" font souvent office de disques de chevet. Même si les propos de l’ancien chanteur des Citrouilles de retour au bercail étaient virulents, notamment quand il s’agissait d’évoquer Michael Weikath, il est un peu difficile de ne pas voir là un épisode d’Halloween des Bisounours tant cela semble too much.

Quand on regarde un peu en arrière, HELLOWEEN était aux fraises, l’après "Gambling With The Devil" ressemblant à une longue traversée du désert d’un point de vue artistique. GAMMA RAY ? Le groupe ne parvenait plus à toucher la grâce qu’il avait dans les années 90 et était devenu générique. On sentait d’ailleurs que Kai Hansen prenait plus son pied au sein d’UNISONIC, où l’on retrouvait Kiske justement, lui qui s’était longtemps désolidarisé du Heavy Metal alors que le Heavy Metal le faisait vivre.

Là encore, on se souviendra des paroles de l’ancien blondinet, aujourd’hui bien chauve, toujours très agressif concernant Weiki, pour ne pas dire péremptoire concernant un éventuel retour dans HELOWEEN (en gros, si Weikath se barrait). Je ne saurai dire si les retrouvailles sont sereines, si cette « amitié retrouvée » est sincère ou feinte (si elle est sincère, Kai Hansen mérite le prix Nobel de la paix), mais sur scène ça fonctionne et le titre "Pumpkins United", aussi sympathique soit-il, restait tout de même un brin prévisible.

Puis arrive cet album. Fantasmé, rêvé, prié pour de nombreuses personnes. Gerstner et Deris sont toujours de la partie, mais il y a aussi Kiske et Hansen, ainsi que le fantôme de Ingo Schwichtenberg vu que c’est avec un kit lui appartenant qu’a été enregistrée la batterie. La pochette est magnifique, bien mieux que les euh… beaucoup de pochettes précédentes. Elle renoue avec les thèmes habituels, le Gardien, les Clés, l’Heroic Fantasy. Puis le titre. "Helloween". Comme une évidence. Parce que oui, c’est du HELLOWEEN pur jus qui nous est proposé là.

Mais voilà, il reste Deris et Gerstner. Leur style et leur personnalité font que le groupe ne regarde pas que dans le rétroviseur, qu’il continue par moments à se fondre dans un décorum plus moderne avec des passages bien Heavy ou Andi peut laisser ressurgir l’agressivité dont il est capable vocalement. Avec deux chanteurs et demi (vu le nombre de ses interventions, Hansen compte comme une demi part), il y a moyen de faire de belles choses et effectivement, les vocaux sont soigneusement partagés.

La voix de Kiske sur du HELLOWEEN, des décennies plus tard, forcément, ça fait un petit pincement au cœur. Mais passé cette crise nostalgique, on remarque que sa voix a évolué, que les aigus sont un peu moins purs, mais qu’il reste charismatique en puissance, qu’il maîtrise son sujet et que sa complémentarité avec Deris est plus que probante. Et là, HELLOWEEN déroule le tapis, sur des tempi enlevés, comme à la grande époque, avec de la double pédale en veux-tu en voilà, sans forcément retrouver la candeur de certains morceaux propres aux "Keepers" ("Dr Stein", "Future World"…).

Puis il y a "Skyfall", qui voit Hansen signer son seul morceau sur l’album, douze petites minutes au compteur, qui prend sur cette durée toute son ampleur quand la version single la charcutait sans retenue. Le meilleur morceau de Hansen depuis "Rebellion In Dreamland" ? Un point d’orgue qui conclut à merveille un disque qui renoue avec la réussite ("Fear Of The Fallen", "Angels", "Robot King"…). Et oui, cela fonctionne. Oui, on en redemande. Alors pourquoi 4 et pas 5, hein ?

Parce que le groupe est un peu gourmand et qu’il y a du remplissage, quand un ou deux titres de moins aurait pu complètement changer la donne. Parce que la formule est convenue, qu’elle a fait ses preuves et qu’elle est un brin redondante. Parce que malgré les effets d’annonce, la pub monstrueuse et l’attente que suscitait cette reformation, "Helloween" est juste un très bon album, qui fait le job et qui est peut-être bien le meilleur depuis "Gambling With The Devil", voire "The Dark Ride". Ce qui était presque inespéré vu les derniers essais en date Mais un chef d’œuvre ? Non.

Mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit : ce disque est très plaisant à écouter, bien ficelé quoiqu’un peu long, mais il ne faut pas se laisser subjuguer par les retours combinés de Hansen et de Kiske. Cela fait plaisir, moins bien cela aurait été sacrilège, mieux était grandement espéré.

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   (4 chroniques)



- Dani Löble (batterie)
- Markus Grosskopf (basse)
- Sascha Gerstner (guitare)
- Michael Weikath (guitare)
- Kai Hansen (guitare, chant)
- Andi Deris (chant)
- Michael Kiske (chant)


1. Out For The Glory
2. Fear Of The Fallen
3. Best Time
4. Mass Pollution
5. Angels
6. Rise Without Chains
7. Indestructible
8. Robot King
9. Cyanide
10. Down In The Dumps
11. Orbit (instrumental)
12. Skyfall



             



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