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POWER METAL  |  STUDIO

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- Style : Gamma Ray, Helloween, X Japan

LOVEBITES - Clockwork Immortality (2018)
Par DARK BEAGLE le 4 Janvier 2019          Consultée 3481 fois

Les Japonaises de LOVEBITES sont hyperactives ou tellement conditionnées par la culture du travail de leur pays qu’elles ont donné un successeur à "Awakening From Abyss", sorti en 2017. Cette fois-ci, la pochette se veut plus froide, avec ses tons bleus, et elle nous présente une espèce d’horloge géante suspendue dans l’immensité de l’espace. Cela pourrait presque passer pour une pochette classique de Power Metal ou de Prog lambda, bien de chez nous, si ce n’était ce loup avec son espèce de houppette qui surgit d’une fissure qui évoque immanquablement un RPG. "Clockwork Immortality" nous indique d’où il vient, même si encore une fois, une bonne partie de son ADN trouve des souches dans le vieux continent.

En effet, "Clockwork Immortality" a été produit par Steve Jacobs. Cela devient une habitude, il est derrière les filles de LOVEBITES depuis les débuts. Une fois encore, le groupe a donné sa confiance à Mikko Karmila (à peu près tout ce qui compte, a compté ou aurait pu compter en Finlande à la fin des années 90 et une bonne partie des 2000) et aux Finnvox Studios pour le mix de l’album et le résultat en vaut la peine. Les Japonaises disposent d’un son puissant, qui sert complètement la fougue de leurs compositions. Et il est bon de noter que la batterie n’envahit pas tout le spectre musical de LOVEBITES et qu’elle laisse les autres instruments s’exprimer assez pleinement. C’est du Power Metal maîtrisé, pas toujours très subtil, et avec un drôle d’accent japonais qui lui donne une originalité.

Parce que bon, elles sont bien mignonnes, les filles, mais elles n’ont pas inventé le fil à couper le beurre, ni même une variante. Elles ont parfaitement assimilé le Petit HELLOWEEN Illustré et elles usent et abusent des codes du Power Metal sans le moindre relâchement. Mais là où elles forcent le respect, c’est qu’elles ne semblent jamais lâcher prise, qu’elles ont constamment le pied sur l’accélérateur. Là où tous les ténors du genre, les HELLOWEEN, GAMMA RAY ou encore SONATA ARCTICA posent souvent des mid-tempos pour souffler un peu, les LOVEBITES tabassent sans discontinuer. À grands coups de semelles compensées et de talons aiguilles. Et le fait que la batterie ne sonne pas comme du STRATOVARIUS ou autre NOSTRADAMEUS est forcément un plus.

Tout aussi speed et jusqu’au-boutiste qu’il soit, "Clockwork Immortality" n’est pas franchement usant, il se laisse même écouter avec beaucoup de plaisir. Il faut dire que l’entame nous plonge directement dans le vif du sujet, avec une certaine élégance. Contre toute attente, c’est une guitare acoustique qui nous accueille, dynamique, qui balise le terrain pour l’électricité. Et alors là, ça fait mal. Le riff est incisif, la rythmique puissante, le chant d’Asami paraîtra toujours un peu bizarre à cause de son accent, mais fonctionne plutôt bien. Les cinq jeunes femmes (six si l’on compte Mao, la claviériste, qui n’est pas membre à part entière de la formation) ne se sont pas assagies en un an et l’on retrouve toute la verve de leur Power Metal, éblouissant sans qu’il ne vire forcément à la démonstration.

On pourra vite objecter que les riffs sont un peu redondants. Si ça y va comme si demain ne devait pas exister, il est vrai que les schémas ne diffèrent guère. Et là se situe le principal point faible des jeunes filles, qui s’illustrent plus sur les soli qu’autre chose. Alors pour être honnête, cet album n’est pas le recyclage continuel d’un ou deux riffs, elles savent varier, même si l’on remarque quelques accointances finalement assez logiques. Et pour palier à cela, le clavier de Mao (ou de Miyako) est là pour faire la différence, comme sur "Rising", qui prend alors une dimension épique, ou alors sur "The Final Collision", donnant à l’ensemble un côté plus sautillant pour ce qui est ce qui ressemble au final le plus à un mid tempo.

Mais en même temps, comment leur en vouloir puisqu’elles font ça bien ? Des titres comme "Addicted", "Rising" ou surtout "M.D.O." lumineux avec sa succession de soli endiablés, sont des petits bijoux du genre. On pourrait même parler de petites merveilles tant ces morceaux sont tout simplement jouissifs. Et si nos Japonaises semblent avoir un petit problème avec le concept de mid-tempo, elles savent toutefois céder aux sirènes de la ballade comme en témoigne "Epilogue", tout en douceur, mais qui connaît un final un brin plus remuant, lui donnant un souffle épique bienvenu, qui permet de terminer cet album en beauté. Et il est vrai que qu’après les dernières notes, on a juste envie de refaire un tour de manège, encore, et encore.

Avec leur second album, les filles de LOVEBITES franchissent un nouveau palier en termes d’efficacité. Dans un genre qui a tendance à tourner complètement en rond, voire de régresser, elles apportent un vent de fraîcheur et si elles parviennent à corriger leur défaut de redondance dans leur style de riff, il y a de fortes chances que la prochaine étape pour elle sera de tutoyer les sommets du genre, quand les ténors commencent à montrer de sérieux signes de fatigue. Pour l’instant, il y a ce "Clockwork Immortality" qui mérite bien que l’on se penche sur lui, qu’on l’écoute, qu’on l’apprécie ou non. Bref, qu’on lui donne une chance.

Note réelle : 3,5/5, avec un petit coup de pouce.

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   (2 chroniques)



- Asami (chant)
- Midori (guitare)
- Miyako (guitare, claviers)
- Miho (basse)
- Haruna (batterie)
- Mao (claviers, programmation - guest)


1. Addicted
2. Pledge Of The Saviour
3. Rising
4. Empty Daydream
5. Mastermind 01
6. M.d.o.
7. Journ Ey To The Otherside
8. The Final Collision
9. We The United
10. Epilogue



             



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