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POWER METAL  |  STUDIO

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- Style : Gamma Ray, Helloween, X Japan

LOVEBITES - Awakening From Abyss (2017)
Par DARK BEAGLE le 15 Janvier 2018          Consultée 3315 fois

La pochette semble sortie d’un vieux RPG vu la qualité du graphisme et de l’illustration. De nos jours, c’est presque le carton jaune direct parce que bon, à part Steve Harris, il n’y a pas grand-monde susceptible de s’en contenter. Les mecs d’HELLOWEEN peut-être. Bref, on s’en fout, là n’est pas la question. La pochette est terriblement moche et ne donne vraiment pas envie de s’attarder sur ce truc. D’ailleurs, elle nous dit quoi la jaquette ? Que soit on se tape un Metal Gothique un peu nerveux, soit du Metal Sympho avec les meuglements d’une vache que l’on égorge (là, je sens que je ne vais pas me faire que des amis). Un coup d’œil à l’arrière du disque nous présente cinq japonaises en tenue courte et blanche, presque virginale (ok, en virginale sexy). Et là on se dit que cela pourrait être un ersatz de BABYMETAL avec le côté kawaï so japanese… C’est à peu près là que l’on se fout le doigt dans l’œil. Jusqu’au coude.

LOVEBITES, c’est du Power Metal à l’allemande avec quelques petites fioritures. Mais il y a là de quoi filer du complexe aux papes du genre qui petit à petit ralentissent les tempi. Nos Japonaises n’ont peut-être pas les tenues de l’emploi avec leur look d’Idols, mais il est certain qu’elles connaissent leur affaire quand il s’agit d’envoyer le pâté. Ce qui est très moche comme expression quand on l’applique à des jeunes femmes. Après une intro qui amène un souffle épique, elles nous cueillent avec un "Hammer Of Wrath" qui décolle le papier peint des murs. On retrouve donc pas mal d’influences allemandes, HELLOWEEN et GAMMA RAY en tête, mais il y a également un petit quelque chose de X-JAPAN des débuts, au niveau du chant qui est amené de façon moins policée que chez nos Teutons.

Alors oui, les Japonaises de LOVEBITES, déjà fortes d’un EP salué dans le Pays du Soleil Levant, se veulent impressionnantes dans leur interprétation. Les guitares sont véloces, elles rebondissent parfois sur des lignes de clavier pour repartir de plus belle dans une avalanche de notes, quand elles ne se livrent pas de duels durant les soli, à la façon d’un Glenn Tipton et d’un KK Downning à la grande époque de JUDAS PRIEST. Derrière, la rythmique tabasse sévèrement, la double grosse caisse est de mise. Quant au chant de Asami, il est volontaire, gentiment rentre-dedans, loin du cliché justement de l’Idol qui chante de façon tellement suraiguë que cela en devient insupportable. Au contraire, elle a une voix qui passe bien une fois que l’on s’habitue au phrasé très sec de la demoiselle.

Le problème, et c’est là que c’est dommage parce que quelque part, on sait qu’on est en face d’un groupe avec un réel potentiel, c’est que l’ensemble manque cruellement de relief. De contraste. Les filles ne semblent prendre leur pied qu’avec la vitesse (et sortie de son contexte, cette phrase devient très moche) et presque tous les titres vont à cent à l’heure, sans interruption, avec des riffs qui finissent par tous se ressembler. Il faut plus d’une écoute pour commencer à pleinement différencier les titres et sur la longueur, l’écoute peut donc s’avérer un brin fatigante, à avoir l’impression de toujours déguster le même morceau, encore et encore, avant qu’enfin le palais ne s’affine.

Pourtant, quand elles décident de ralentir un peu le propos, elles restent très en verve. "Liar" est un petit bijou qui ne se laisse pas étouffer par ses voisins plus rapides (même si "Burden Of Time" vient lui faire de l’ombre avec son refrain qui fonctionne à merveille). "The Hammer Of Wrath" donne donc le ton de l’album, "Warning Shot" affine quelque peu le propos. Par moment, LOVEBITES va s’amuser à brouiller les pistes en proposant des introductions qui font songer à des ballades ("Inspire", "Edge Of The World"), pour mieux nous assommer par la suite en se replaçant dans leur zone de confort. Mais malgré un effort sur l’écriture, on n’échappe pas à une certaine forme de linéarité un peu décevante tant les filles semblent capables de voir plus loin et de varier le propos. Ce qui permet de se retrouver avec un disque très « in your face », certes, mais également un brin frustrant vu ce que laisse présager un "Liar".

"Awakening From Abyss" demeure un album de Power Metal intéressant. Handicapé par sa pochette, il s’avère pour le moins étonnant. Pas formidable non plus, il est inutile de s’extasier devant ce disque bien interprété mais trop monotone pour mériter plus que le trois dont il se retrouve affublé ici. LOVEBITES, en revanche, s’inscrit dans l’héritage de ces groupes qui ont dû faire la jeunesse des musiciennes, ces HELLOWEEN et autres X-JAPAN et pourrait très bien réellement créer la surprise dans les années à venir, plus qu’avec ce disque salué par les Michael Weikath, Hansi Kürsch et autres grands noms du Metal germanique. Le temps de se trouver une originalité ou d’oser d’autres types de morceaux ? Seul l’avenir nous le dira, mais voilà bel et bien une formation à surveiller de près.

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   (2 chroniques)



- Asami (chant)
- Midori (guitare)
- Mi-ya (guitare, claviers)
- Miho (basse)
- Haruna (batterie)


1. The Awakening
2. The Hammer Of Wrath
3. Warning Shot
4. Shadowmaker
5. Scream For Me
6. Liar
7. Burden Of Time
8. The Apocalypse
9. Inspire
10. Don't Bite The Dust
11. Edge Of The World
12. Bravehearted (awakened Version)



             



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