Terminé le bourrinage des années 90... si Angel Of Retribution était tout juste correct, à peine meilleur que Demolition, Nostradamus lui contient certainement les plus belles mélodies du Priest à travers certains interludes magnifiques (Peace, Shadows in the flame, Hope, Calm Before The Storm) ou même les guitares acoustiques de New Beginnings. Magnifique prestation de Rob Halford sur l'ensemble du disque, plus timoré à l'image de Visions ou Conquest, un nouveau style pour le groupe qui revoit complètement sa façon de composer. Les titres plus simples et heavy sur le premier CD sont également implacables et accrocheurs (Prophecy, Revelations), War et Death valent le détour.

A partir de là, on a l'impression d'assister à quelque chose d'énorme... le Priest ose se renouveller contrairement à tous les fonctionnaires du heavy. Simplement, les très nombreux interludes finissent par casser le rythme, certaines orchestrations n'ont rien d'extraordinaires et rappelleraient même ce qu'a fait Timo Tolkki sur Hymn To Life (Future Of Mankind, Pestilence And Plague). Et globalement, certains morceaux paraissent interminables (Alone, Exiled, Future Of Mankind, le trop mielleux Lost Love...), dommage. Et ces longueurs se retrouvent aussi bien sur le 1er CD que sur le 2ème, mon appréciation aurait été la même si le groupe avait condensé ses meilleures compositions sur un seul disque. Nostradamus reste l'album le plus intéressant et ambitieux du Priest depuis Painkiller, sans problème.