Ce troisième album live d’HELLOWEEN se base sur des concerts de le tournée du "Keeper Of The Seven Keys – The Legacy" , d’où son titre, bravo pour ceux qui suivent ! Et pour se faire, le groupe va articuler sa setlist autour de morceaux tirés des deux albums mythiques sortis dans les années 80 ainsi que de leur dernier bébé, qui sans être un Part III, s’inscrit dans cette continuité (même si cela est sujet à caution pour certains fans).

Et force est d’avouer une chose : Andi Deris a fait d’énormes progrès sur les morceaux écrits à l’origine pour la voix de Michael Kiske. Il ne l’imite pas, il ne cherche pas à atteindre des notes que de toute manière il ne peut même pas espérer. Non, il se « contente » de les chanter à sa façon, en laissant passer le feeling plus que la technique à proprement parler et il parvient à s’imposer, voire à s’approprier totalement certains titres, comme le magnifique "A Tale That Wasn’t Right".

La prestation des musiciens est de très bonne facture également. Les anciens morceaux se marient très bien aux plus récents, Dani Löble s’est très bien intégré à l’équipe. Le son est très correct et on entend très bien la ferveur du public d’HELLOWEEN. La réponse de la fosse se fait en effet ressentir et il y a une ambiance terrible qui se dégage de ce double live et cela ne le rend que plus intense.

On peut reprocher une absence de prises de risque quant à la setlist, qui pour le coup se veut très convenue. Mais en même temps, qu’est-ce qu’on attend d’un album live, sinon qu’il nous abreuve de classiques enflammés par la fièvre de la scène ? Et de ce point de vu, ce double tient très bien son rôle.

Le live essentiel d’HELLOWEEN.