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NOFX - Home Street Home (2015)
Par CANARD WC le 26 Juin 2016          Consultée 2793 fois

Au départ, je ne comptais pas vous parler de ce « truc » parce que, pour le coup, on est loin, trop loin du monde du Metal, que même sur Forces Parallèles personne n’est cap’ de vous chroniquer ça. Mais d’un autre côté, ça m’emmerdait de pas me fendre d’un petit papier vu que je me suis fadé la disco complète de NOFX, qu’un lecteur m’a récemment demandé mon avis dessus et que, façon défi personnel, si j’arrive à vous donner envie par le présent blabla à vous faire jeter une oreille sur cet inattendu projet alors on pourra dire que je suis l’un des meilleurs chroniqueurs de NIME du monde.

Donc le « projet », j’y viens.
Du calme, c’est fou ce que vous êtes pressés.
Une comédie musicale « Punk ».
Voilà. Oui, y a de quoi en rester coi. Non pas, quoi. Coi.

Vous imaginez sans doute un truc à chier par terre, façon Elie Chouraki (chorégraphie de Kamel Ouali) produit par Dove Attia, une sorte d’opéra de supermarché avec des crêtes bicolores et des « Fucks » balancés à tous les coins de rues. Sauf que je n’ai pas dit qu’il s’agissait d’une « comédie musicale de merde », mais bel et bien d’un projet à part qui mérite le coup d’oreille.

Avouez que vous êtes intrigué(e), que vous vous demandez à quoi ressemble la chose et je suis bien embêté pour vous répondre. Notamment parce que Fat Mike, le leader de NOFX (je ne devrais même pas à devoir le préciser) et compositeur de "Home Street Home", a fait appel à une bonne dizaine de copains à lui (*) pour pondre cette comédie sans aucune entièreté : d’un titre à l’autre, ça diffère, on passe d’une ambiance à une autre, de variation de genres à toutes sortes d’univers musicaux. Du coq à l’âne, ouais. Mais surtout de choses touchantes, tristes à du nuancé, de la tristesse, mais aussi du dingue, du désabusé. Y a de la cornemuse à un moment ("I’m Suicide"), du Ukukeke ("Bad Decision"), du piano solennel (« eltonjohnien » aurais-je envie de dire) qui accouche sur du Punk Rock sympatoche et guilleret sur "Bearly Legal" mais aussi plus « classiquement » des trompettes ("High Achievers"), des arpèges mignons tout plein etc. Donc c’est un gros bordel, mais étrangement ce mélange s’emboite assez bien façon puzzle et finit par former un tout cohérent. Qui l’eut cru ? Pas moi, en tout cas.

Mieux (ou pire), "Home Street Home" dégage de prime abord une telle homogénéité qu’on a parfois l’impression d’écouter le même titre, que certains passages se ressemblent quand même beaucoup. Décousu et répétitif, précisément cette ambivalence qui m’a gêné en découvrant la chose et sans doute ce qui rebutera la plupart d’entre vous.

Dommage car il y a de véritables pépites, des morceaux qui, si on les avait écoutés isolément, auraient eu votre faveur. Puis il y a aussi ce qui divise. "Missing Child" par exemple : chant féminin larmoyant, paroles à l’avenant (ça cause de fugue), un bout de piano qui dégouline et… c’est tout. Certains seront « touchés », d’autres vont soupirer en insultant ma mère (c’est pas très gentil). Je fais bien entendu partie des premiers, ceux qui trouvent ce genre de « performance » (par-delà l’audace que représente la présence d’un titre comme celui-là en plein milieu du skeud) plutôt émouvante. Ou je vieillis tout simplement, alors je me ramollis, je sais pas, ne me jugez pas.

Le pari étant plus que risqué, NOFX et surtout Fat Mike avaient tant à perdre dans cette affaire et le fait qu’ils s’en tirent au final avec les honneurs, font que j’invite à reconsidérer ce qui se cachent derrière cette chose ; soit le talent de composition, l’originalité et le sens mélodique à (presque) tous les étages. Un peu de respect donc, voire un genou à terre pour l’homme (Fat Mike) qui fait plus d’une centaine de concerts par an, gère d’une main de fer un super label de Punk indépendant, produit des tas de groupes supers et … prend le temps de se consacrer à un projet aussi détonnant. Respect donc, s’il vous plait.

Donc je me limite au 3/5 par cohérence, pour tenir compte de l’étrangeté, de l’hétérogénéité étrangement linéaire de ce "Home Street Home", mais aussi pour ne pas survaloriser l’initiative, 3/5 enfin pour vous donner quand même un peu envie, parce que ça change un peu de ce qu’on écoute dans les parages habituellement. Puis la reprise de "Agony of Victory" (super titre présent sur l’album "Coaster" de NOFX) vaut à elle seule son pesant de cacahuètes, soit une autre bonne raison de pousser l’écoute de "Home" jusqu’au bout.

Bref, 3/5.
Ouais.

Morceau préféré : "Monsters" (quelle into, mazette).
Morceau préféré (bis) : "Agony of Victory" (quelle conclusion, bordel).

(*) Songs from Fat Mike’s musical performed byNOFX and members of Descendents, Lagwagon, No Use for a Name, Alkaline Trio, Mad Caddies, Frank Turner, The Living End, Old Man Markley, Me First and the Gimme Gimmes, Dropkick Murphys, Bad Cop/Bad Cop, Dance Hall Crashers, The Aggrolites, Limp, The Real McKenzies, Mariachi El Bronx, R.K.L. and Hedwig & the Angry Inch.

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   CANARD WC

 
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1. Monsters
2. Three String Guitar
3. Urban Campers
4. Fecal Alcohol Syndrome
5. Three Against Me
6. High Achievers
7. Gutter Tarts
8. Bad Decision
9. Missing Child
10. I’m Suicide
11. Let’s Get Hurt
12. Safe Words
13. Another Bad Decision
14. Seeping Beauty (reprise)
15. Bearly Legal
16. Because I Want To
17. Life… Oh What A Drag
18. The Agony Of Victory



             



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