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NOFX - They've Actually Gotten Worse Live ! (2007)
Par CANARD WC le 15 Juillet 2010          Consultée 4403 fois

Franchement, nos concerts de Metal à nous - même ceux de nos ténors - quel intérêt ? Oui, c’est toujours sympa d’entendre une énième version de "Creeping Death" ou de lever le point au bon moment et faire les « woh whoh » de circonstances sur "Fear Of The Dark", mais bon dans le fond, sorti du « live » en lui-même, des odeurs de sueurs de nos brothers of Metal et de la mauvaise bière à 5 € la 33cl, on s’en fout non ? Encore nos groupes seraient « généreux », seraient contents d’être là, on sentirait qu’on est important pour eux mais même pas. Même sous l’angle du symbole et de la communion, je peux même pas vous vendre du MEGADETH, du SLAYER et consorts en Live vu les récents shows blasés et tristes auxquels j’ai assisté. Bien trop « professionnel » et surtout trop froid pour une musique qui devrait sentir le souffre et faire appel d’air avec les enfers (1).

Où sont passés la bonne humeur, le second degré, le « fun » et l’audace ? C’est triste. Du coup, pour me remonter, j’écoute ce deuxième Live officiel de NOFX qui est juste en la matière un exemple. Un bon petit Live où tout va bien, où Fat Mike sort plein de vannes, où le public est vraiment là, ça joue à la cool (un peu défoncé « sorry I don’t speak well ») mais pas trop pour pouvoir assurer (1). Et quelle audace dans les enchaînements, avec un peu de place pour l’impro et des choix de titres pas évidents par-dessus le marché. D’ailleurs c’est bien simple, la majorité des titres sont issus d’EPs, de compiles et beaucoup de titres moins en vus des albums studios. Le résultat, compte tenu de ce dernier handicap, est juste bluffant.

Rien que ce "Glass War" balancé en travers de la tronche dès l’intro, putain. Rythme d’enfer, une nervosité à faire trembler le ciel et toujours cette agressivité légère qui semble vous foncer dessus. Dans la joie et la bonne humeur et sous un déluge de blagues et de private jokes en tout genre. NOFX en Live fait ce qui lui chante. Ce côté « imprévisible » est l’un des charmes particuliers du groupe en la matière. Pas trop le temps de développer, car NOFX décide subitement d’emballer la machine à un rythme inhumain : de "Murder The Government" à "Juice Head", NOFX joue 9 titres en moins de 7 minutes ! Ca défile comme jamais, on en reste groggy. Alors que le groupe se permettra un "We March" joué intégralement en mid tempo pour une durée de 6 minutes. C’est à n’y rien comprendre, ce qui tombe bien, puisqu’il n’y a rien comprendre. Juste déguster ce terrible défouloir Punk comme une gâterie hallucinogène.

Quand vous avez goûté à un tel Live, à tant d’énergie et de vitesse, comment supporter ensuite les progueries d’un DREAM THEATER (de merde), comment admettre l’interprétation au poil près identique d’un IRON MAIDEN ? On peut pas. J’y arrive pas en tout cas, faudrait me donner le mode d’emploi.

Avec ce "They’ve", NOFX fait la démonstration de ce qui est important, de ce qui compte, le groupe nous dépeint sa vision « Live » des choses, un monde où l’efficacité et le fun sont le dénominateur commun de tout ce que vous entreprenez. Une philosophie du Live qu’on pourrait résumer à ce « What Now My Love » (l’adaptation de "Et maintenant" de BECAUD) qui me troue le cul à chaque fois, où la trompette flirtouille avec la batterie à un tempo d’enfer. Qui d’autre que NOFX pouvait se permettre de faire un tel délire en plein concert juste après un "Juice Head" plus Hardcore que toute la discographie des BLACK FLAG(3). NOFX joue tour à tour la carte de la révolution en marche, du délire assumé puis de l’agressivité pure et simple ; NOFX joue à un jeu que le groupe invente lui-même, au fur et à mesure et c’est juste impeccable.

Comme si ça ne suffisait pas, comme pour accentuer le côté « imprévisible » de la chose, NOFX bouscule ses propres morceaux, joue "You’re Wrong" deux tempos au dessus en version électrique, accélère "Scavenger Type" pour un résultat survitaminé, joue "I Melvin" en mode énervé, la mélancolie du titre a changé de bord accompagnée d’un accordéon hystérique. Quand ce n’est pas tout simplement un changement de poste avec Eric Melvin au micro sur "Stinkin In My Eyes" et Fat Mike aux chœurs. NOFX s’en fout, s’amuse et explose au passage leur "I Heard They Suck" (leur premier live officiel) sur tous les tableaux.

Bref, "They’ve Actually" est un excellent Live, aussi peu évident que jouissif, bourré d’humour (4) mais sans jamais tomber dans la facilité. Un live à l’image de cette conclusion incroyable sur un orageux "Stickin", on attend que ça se termine, les premières notes retentissent, on assiste secrètement à un rappel magique : "The Decline" en clôture ! On pense tenir alors le Live parfait, mais NOFX baisse le son et leur "The Decline" s’estompe au bout de quelques minutes. Le volume déclinant. Quelque part du côté de San Francisco en 2007, certains privilégiés ont eu droit au concert de NOFX parfait. Et pendant ce temps, vous avez juste envie de tuer votre voisin pour cause de frustration ultime.


Note : 4,5/5 (-0,5 pour avoir eu le sadisme de nous aguicher avec le début de "The Decline", bande d’enfoirés)


(1) Bon, je vous refais pas le coup du MAIDEN « c’était mieux avant et en concert c’est des fonctionnaires du Heavy » ( http://metal.nightfall.fr/index.php?choix=54&edito=11 ), mais je le pense très fort.

(2) Tiens, ça me rappelle la prestation bien pourrie d’Anders Friden, complètement déchiré, lors du dernier concert d’IN FLAMES.

(3) Ouais j’exagère un peu, c’est comme ça.

(4) Bourré d’humour jusqu’au livret avec les 4 journées croisées des mecs de NOFX avant le concert, accompagné comme toujours des photos géniales (mention à Fat Mike avachi dans le Club de Golf).

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   CANARD WC

 
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- Fat Mike (chant, basse)
- Erik Sandin (batterie)
- Eric Melvin (guitare)
- El Hefe (guitare, trompette)


1. Intro/glass War
2. You're Wrong
3. Franco Un-american
4. Scavenger Type
5. What's The Matter With Parents Today
6. Longest Line
7. Happy Birthday You're Not Special
8. Eat The Meek
9. Murder The Government
10. Monosylabic Girl
11. I'm Telling Tim
12. See Her Pee
13. Can't Get The Stink Out
14. Instant Crassic
15. I Wanna Be An Alcoholic
16. Fuck The Kids
17. Juicehead
18. Whart Now My Love
19. Lori Meyers
20. We March To The Beat Of Indifferent Drum
21. I Melvin
22. Green Corn
23. Woops I Od'd
24. Stickin In My Eye



             



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