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NOFX - Ribbed (1990)
Par CANARD WC le 17 Septembre 2009          Consultée 4482 fois

Ça me fait mal au cœur de l’admettre, mais à votre avis où serait allé NOFX avec des albums de la trempe de S&M ? Pas loin. Ce Punk gueulard, vomi en studio et aussi réfléchi que les déclarations de Roselyne BACHELOT n’aurait jamais permis à NOFX d’être pris au sérieux. Le groupe valait mieux que ça.

Alors NOFX a retroussé ses manches et s’est mis en selle à travers cet album explosif de talent, d’audace et d’envie. On pose tout à plat pour mieux repartir de l’avant. Chant énervé mais contrôlé, tempo supersonique, chœurs discrets à la BAD RELIGION, riffs en béton armé. Tout y est. Sauf qu’en plus, NOFX prend un malin plaisir à jouer de la cassure. Ça breake, rebreake, débreake. La machine s’emballe, se calme et repart de plus belle quand on s’y attend le moins du monde ("The Malachi Crunch"). Quelques coups de double et solos furibards plus loin ("Nowhere") et le groupe a envoyé ses morceaux sur orbite sans que vous ayez eu le temps de réaliser. Vous vous êtes fait avoir ah ah ah !!!

Et il y a cette dispersion, cette polyvalence des registres, ces nuances délivrées aux kilomètres. NOFX brouille de prime abord les pistes et donne l’impression de ne pas savoir dans quelle direction aller. On ne comprend pas où le groupe nous emmène, alors on croise les doigts à chaque virage et on retient son souffle devant tant de prises de risque. A chaque titre, on frôle l’accident musical et à chaque fois le miracle se produit grâce à cette énergie incroyable, ce fun irrévérencieux avec toujours le zeste de folie qu’il convient. NOFX zappe rapidement, fait passer le chaud et le froid en un rien de temps. Ton provocateur, envie de tout péter, de défoncer toutes ces minettes siliconées avec en option la conclusion cynique sortie de nulle part ("New Boobs"). Riff accrocheur comme du velcro, refrain improbable et accélération agressive sur « Cheese, where’s my slice ». L’enchaînement a de quoi laisser perplexe. De prime abord. Puis les choses deviennent claires au fil des écoutes. C’est de cet équilibre précaire entre les rudes exigences du Punk et cette envie de déconner à plein tube que NOFX vient de trouver son créneau.

Que NOFX s’amuse ou pas, on frôle alors la perfection comme avec ce "Green Corn" impeccable et son break de fin à emballer n’importe quel rythme cardiaque. Toussa en moins de deux minutes. De quoi donner le tournis à n’importe quel amateur de Spimélo sous amphet’. Sans temps mort, les titres pleuvent, s’enchaînent. 14 exercices de funambules avertis en 37 minutes : de quoi rester estomaqué devant l’incroyable vitalité déployée ! Sachant qu’en plus NOFX cherche tout du long à jouer avec votre attention, à tout démolir systématiquement. Hors de question de répéter deux fois le même refrain ou de broder à la gratte. Les bonnes idées se succèdent à une densité folle. Pas le temps de s’attarder sur le phrasé de "Showerdays", de comprendre l’incartade acoustique de "Together in the Sand". Tout est génial et sorti de nulle part. "Ribbed" est l’album d’un petit groupe devenu grand, qui vient de se projeter dans une nouvelle dimension où il règne en maître, une dimension où rien n’est sérieux, où tout peut exploser à chaque instant.

De cette luxuriance d’idées, de ce brassage de registres à la vitesse de la lumière NOFX vous étourdit et trouve son style. Un style, une « patte » où le Punk parle de cul (la thématique principale de l’album) en faisant parler la poudre, où les innovations se croisent dans un « mosh » incessant, où chaque registre aussi audacieux soit-il trouve sa place dans un puzzle jouissif (allez écouter "I don’t want you around" nom d’un schtroumpf). L’univers qui nous est dépeint donne envie d’hurler à la mort et de pleurer de rire à la fois. Cet univers ressemble à ce "Malachi Crunch", la conclusion qui donne envie de tout massacrer. Désespérante et énergisante à la fois. On en pleurerait et on en rigolerait à la fois. Tout dépend de votre humeur du moment.

Quoiqu’il en soit, NOFX fait mouche.


Note : 4/5.


Morceau préféré : Malachi Crunch
C’est magnifique : I don’t want you around, Nowhere, Green Corn
Morceaux moins adorés : Food, Sex & Ewe, El Lay

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   CANARD WC

 
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- Erik Sandin (batterie)
- Eric Melvin (guitare)
- Fat Mike (basse, chant)
- Steve Kidwiller (guitare)


1. Green Corn
2. The Moron Brothers
3. Shower Days
4. Food, Sex And Ewe
5. Just The Flu
6. El Lay
7. New Boobs
8. Cheese
9. Where's My Slice?
10. Together On The Sand
11. Brain Constipation
12. Gonoherpasyphlaids
13. I Don't Want You Around
14. The Malachi Crunch



             



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