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NOFX - White Trash, Two Heebs And A Bean (1992)
Par CANARD WC le 18 Juillet 2009          Consultée 8046 fois

J’aime tellement NOFX que rien que d’y penser ça me donne envie d’hurler de joie comme une nana hystérique. Et "White Thrash"… Comment dire ? Un album de cette trempe (mon préféré du groupe) est juste incroyable. Je suis prêt à faire du porte à porte le soir après le boulot pour le vendre à des inconnus, leur expliquer pourquoi ils ne peuvent pas vivre sans. Je voudrais préparer moi-même votre commande AMAZON et dédicacer votre exemplaire avec une photo de ma fesse gauche tatouée « NOFX » (1) pour que vous compreniez à quel point c’est de la balle.

Cet enchaînement "White Trash" (92) sur "Punk In Drublic" (94) est simplement la meilleure combinaison de tous les temps que le Hardcore mélodique puisse vous offrir. Rien que pour cet aspect là, NOFX mérite le respect éternel de tout le monde et la dévotion des fans. Genou à terre, main sur le cœur, bouche en cœur : ce groupe mérite l’adoration pure et simple. Un titre comme "Soul Doubt" par exemple, j’ai dû l’écouter des centaines de fois et je ne m’en suis toujours pas lassé. A chaque fois, cette agressivité délicieuse et cette force incroyable me saisissent à la gorge dès la première minute. J’en suis au point d’avoir du mal à écouter autre chose que NOFX, au point de jalouser viscéralement les quelques lecteurs qui – grâce à cette chronique – vont prendre le même pied incommensurable à découvrir la force de NOFX. J’imagine vos petits yeux englués s’ouvrir d’un coup, je vois votre visage se dilater de plaisir sous cette chape d’énergie surhumaine, ce flot de décibels merveilleux, ces riffs surexcités. Toussa sans comprendre ce qui vous arrive. Bande de veinards.

"White Trash" est un véritable ouragan qui vous déboule dessus. Plus que le tempo supersonique ; les riffs volent en éclats, les mélodies se fracassent la gueule toutes les secondes tandis que les lignes de chant accrocheuses virevoltent sans arrêt. Tout semble fade à côté. NOFX tourbillonne comme une toupie et détruit littéralement tout sur son passage avec un entrain désarmant. Album impeccable de bout en bout, les brûlots se succèdent sans aucun temps mort, tous aussi exaltants les uns que les autres. Ça brille d’intelligence, ça regorge d’inspiration. Difficile de ne pas s’exciter outre mesure tant "White Trash" est un album tout bonnement… parfait.

Après avoir donné dans le très bruyant (voire le désagréable), l’immature et l’agressivité bête et méchante ; NOFX avait amorcé avec "Ribbed" leur révolution musicale. Œuvre aussi dense qu’étonnante, NOFX s’était hissé d’un coup très haut. Véritable « pas de géant » par rapport à "S&M Airlines", le groupe avait relégué les précédents à des kilomètres de telle sorte qu’il était IMPOSSIBLE d’imaginer une suite encore plus forte. "White Trash" est ce deuxième « pas de géant » qui envoie le passé à une galaxie plus loin et place le groupe directement en haut de la pyramide du Harcore, à la droite du Très-Saint « Dieu le Père » (BAD RELIGION).

D’où la question de fond : comment un sympathique groupe de Hardcore trublion a pu devenir en l’espace de quelques années la crème de la crème du genre ? Pour qu’un canard thrasheux de mon espèce s’emballe à ce point et évoque l’élite punkoïde, il doit bien y avoir des raisons ? C’est probablement ce que vous vous demandez présentement. Un flot incontrôlable de bonnes raisons jaillit alors de mes lèvres : inspiration, force de composition, sens de la mélodie, riffs puissants, originalité, talent le plus pur, impertinence délicieuse, émotions magnifiées… Je ne sais pas par quel bout prendre l’album. J’évoquais ci-dessus la « perfection » de l’œuvre (comme cela arrive quelques fois dans l’histoire d’un genre), je la placarde officiellement pour "White Thrash". Et je n’ai pas honte.

Dénominateur commun de toutes les qualités de cet album, je n’évoquerais pudiquement que l’extraordinaire puissance de composition de "White Trash" pour vous vendre la bête. Cette force du propos hors du commun qui permet à NOFX d’enchaîner coups sur coups des titres aussi ébouriffants les uns que les autres. Que ce soit les lignes de chants, les riffs, les mélodies planquées partout ; NOFX semble rebondir sur tout ce qu’il touche pour se hisser à chaque fois un peu plus haut. Coup de trompette iconoclaste sur « Bob », riff orageux sur "Stickin in my Eyes", lignes de chant un rien révoltées sur "Soul Doubt" : NOFX multiplie les ambiances et conjugue parfaitement tout son bordel à toutes les sauces. Du Hardcore plus « traditionnel » de "You’re bleeding" au Reggae/Ska de "Johnny APPLESEED", en passant par la faussement guillerette "Liza And Louize" ; rien n’arrête NOFX. Le paroxysme de la démarche est atteint avec un "Straight Edge" version jazzy (2), véritable pied-de-nez du groupe. Même LED ZEPPELIN reprenant du ELVIS au clavier Bontempi ne pourrait pas faire plus impertinent. Ce sens de la dérision chez NOFX est à la fois leur grande force et un écueil résiduel, tant il est vrai qu’il est facile d’envoyer tout le monde se faire enculer. Même les mentors du Hardcore.

Alors on pourrait hausser les sourcils et tenter de minorer la force de NOFX en objectant que c’est bien mignon toussa mais qu’il y a aussi une grande part d’immaturité, de fraîcheur un rien adolescente (voire de superficialité). Sauf que même pas. Allez jeter un coup d’œil sur les paroles de "She’s Gone" d’une justesse confondante, ou mieux celle de "Please Play" titre génial dans lequel NOFX dissèque la recette d’un tube Pop. C’est impertinent, provocateur, poil à gratter, toujours bien vu et d’un cynisme délicieux.

"White Trash" est un album de Hardcore comme il n’en existe plus. Quand cette espèce de tornade d’enragés vous aura traversé le cerveau de par en par, comme tout le monde vous en resterez coi. Assommé par le talent, tandis que le rideau se baisse sur un "Buggley Eyes" aussi iconoclaste que peut l’être l’album. Un petit air inoffensif qui tranche (encore) de tout ce que le groupe vous a fait subir, pour une conclusion façon « Crooner des années 50 ». Finalement le seul registre que le groupe n’avait pas encore osé égratigner.

« Did you ever go to sleep with Bo Derek
And wake up with Bo Diddley? »

On pensait se manger un bon album de Hardcore et on s’est pris une baffe retentissante. C’était la leçon du jour. Merci NOFX !


Note : 5/5.


Morceaux préférés du Canard : Soul Doubt, Liza And Louize, She’s Gone
Morceau moins préféré : I Wanna Be Your Baby



(1) : La fesse droite étant déjà marquée au sceau de SLAYER, bah oui faut pas déconner.
(2) : Je vous laisse le soin de rechercher le poids philosophique de ce titre de MINOR THREAT dans le folklore du Hardcore.

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   CANARD WC

 
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- Fat Mike (chant+basse)
- El Hefe (guitare, trompette)
- Eric Melvin (guitare)
- Erik Ghint (batterie)


1. Soul Doubt
2. Stickin In My Eye
3. Bob
4. You're Bleeding
5. Straight Edge
6. Liza And Louise
7. The Bag
8. Please Play This Song On The Radio
9. Warm
10. I Wanna Be Your Baby
11. Johnny Appleseed
12. She's Gone
13. Buggley Eyes



             



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