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NOFX - Cokie The Clown (2009)
Par CANARD WC le 31 Mars 2010          Consultée 4159 fois

Tout le pathos qu’on traîne avec ses parents a tendance à fondre comme du beurre au soleil pendant notre folle jeunesse (soit grosso modo de 20 à 30). Et tous ces reproches, ces interrogations, ces atermoiements et craintes resurgissent sans crier gare avec la naissance d’un enfant. Ce relationnel compliqué – conflictuel ou non – semble se matérialiser à nouveau, sous une forme nouvelle, celle d’un chérubin dont la simple présence appelle des réponses à des questions aussi vastes que :

Quel parent dois-je être ?
Qu’attend de moi cette espèce de petite larve ?
C’est quoi au juste être un « bon » papa ?


Autant d’interrogations qui renvoient directement à la notion même de parentalité et donc à ses propres relations avec ses vieux à soi. Ce voile qui se lève, cet œil neuf, cette analyse plus objective de ce « rapport » vous déboule dessus inconsciemment en même temps que vos premiers « vrais » rapports avec l’enfant (soit grosso modo quand le mioche a 4 ou 5 ans). S’ensuit bien souvent une phase de rejet, de remise en question ou au contraire de remise à zéro des compteurs avec ses propres vieux. Tout dépend du passif et de l’état des relations en question.

Je ne suis pas loin de penser que Fat Mike soit actuellement en train de passer par cette phase. Son rapport à la parentalité par son enfance le travaille. Depuis les années 2000, ce sujet revient régulièrement sur le tapis, sous des formes et des contenus différents. On tourne en dérision, on critique acerbement, on réfléchit, on vanne mais le dénominateur de ces "Dad’s Bad News", "Doornails", "What Matters With Parents Today", ou plus récemment de "My Orphan Year", reste le même.

Alors là, un petit EP de 10 minutes de rien du tout, 5 titres dont une reprise acoustique de "My Orphan Years" justement et un "Straight Outta Massachussets" qui évoque l’exode rural (et entre les lignes certains problèmes familiaux) de Fat Mike quand il avait 5 ans (soit précisément l’âge de sa fille) me fait dire avec une certaine assurance que ça le travaille au moins un peu.

Après avoir parlé de drogues, de lesbiennes toutes de cuir vêtues, de la nullité en tout genre des USA, milité contre BUSH et fait du Punk une cause à part entière, ces dernières années NOFX semble vieillir, s’assagir un rien et réfléchir dans un élan faussement guilleret. Cette « maturité » est à l’image de ce clown triste qui balance de la farine dans le nez de ses potes, se « forcer » à déconner pour oublier une certaine réalité des choses.

Soyons clairs au moins l’espace d’un petit paragraphe : cet EP est loin d’être un indispensable, même pour les amateurs du genre. Juste pour la collec’ et encore. Au menu : juste 4 titres « nouveaux » (*) dont deux assez médiocres (l’éponyme et "Fermented And Flailing") et deux plutôt bons ("Straight Outta Massachussets" et "Co-dependence Day" donc). "Cokie The Clown" ne vaut que pour le côté léger, sympa et sautillant du refrain de "Straight Outta" et le terrible break de "Co-dependence", soit deux raisons insuffisantes pour recommander chaudement la chose.

Mais il y a cette version de "My Orphan Year" en acoustique. C’est fondamentalement pas génial - juste un petit morceau bien troussé, un bête petit arpège - mais rehaussé d’un tel feeling et d’une telle sincérité qui font que vous savez que vous êtes en train d’écouter le bon truc. Toute la force de NOFX résumée en moins de trois minutes : un air, un sens de la mélodie, un zeste d’inspiration et cette petite mélancolie qui vous attaque par derrière, la traitresse. Je vous traduirais bien les paroles, mais j’en ai déjà trop dit concernant cet EP superflu. Pour que l’espace d’un instant vous captiez ce que je raconte sur NOFX, il aurait été beaucoup plus simple de vous enjoindre à cliquer sur ce lien :

http://www.youtube.com/watch?v=YsXEa61iD9A


J’ai beau chier sur Facebook ou râler contre les smileys etc. Rien que pour cette vidéo Toi-Tube : moi je dis que le Net c’est pas complètement de la merde.


Note : 2,5/5.


Morceau qui tue : "Co-dependance Day"
C’est super sympa : "Straight Outta Massachussets"
C’est presque nul : "Cokie", "Fermented"
C’est magique tout simplement : "My Orphan Year" (acoustique)


(*) J’aurais cru que NOFX aurait rajouté le « I’ve Become A Cliche » présent sur le CD bonus de "Coaster", mais non.

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   CANARD WC

 
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- Fat Mike (chant, basse)
- Eric Melvin (guitare)
- El Hefe (guitare)
- Erik Sandin (batterie)


1. Cokie The Clown
2. Straight Outta Massachusetts
3. Fermented And Flailing
4. Co-dependence Day
5. My Orphan Year (acoustic)



             



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