Comme la logique n’existe pas, voilà contre toute attente un album du PRIEST que j’adore. Peut-être parce que j’ai commencé avec lui, mais il n’empêche, les années n’ont jamais entaché mon attirance pour la formule musicale ici employée.

Plusieurs classiques de l’opus sont issus du même tonneau : le titre d’ouverture "Heading Out To The Highway" est carré et sans fioriture, mais d’une qualité rare. "Desert Plains", sans doute ma préférée de l’album, est une merveille mélodique, j’apprécie cette rythmique tout en douceur, ce refrain scandé sur un beat de batterie assez hallucinant, les chorus de guitare extrêmement maitrisés sont aussi à la hauteur. Bien sûr, tout ceci est beaucoup moins agressif que sur l’album précédent. "Solar Angel" achève ce tryptique de chansons en béton armé un rien monolithiques je l’admets mais fortement jouissives.

J’aime fredonner "Troubleshooter" le matin sous ma douche. Voilà c’est comme ça, non ça ne se discute pas. Dans mon esprit "Troubleshooter" c’est une nana insupportable mais indispensable… On s’en fait des drôles de films. Je pense toujours à ma nana dans ces cas là… Non je ne pense pas à elle que dans ces moments là, bande de vicelards.

Et puis la petite rythmique de "Turning Circles", combien de fois j’ai pu la jouer ? Le chant calme et posé de Rob me plaît infiniment. Un petit coté inéluctable vivote dans ce titre un brin poppy mais fondamentalement métal tout de même. Un joli cri de Rob à signaler sur la partie atmosphérique qui rappellera à certains les portions calmes de "Victim Of Changes", si c’est pas de la référence !

Certes "You Say Yes" est perturbante et "Don’t Go" ne sert à rien, ok, je vous l’accorde, mais l’album se termine sur les chapeaux de roue avec "On The Run".
J’adore cet album sous-estimé et haï de bien des fans.