Comment donner suite au formidable "Painkiller", véritable incarnation de ce qu’est le Metal et le tout sans Rob Halford, the Metal God, voix et icône du groupe ?
Après de nombreuses années de disette, de rumeurs en tout genre (Devin Townsend par exemple), JUDAS PRIEST semble avoir trouvé la perle rare en la personne de Ripper Owens dont l’histoire inspirera le film Rockstar (pas forcément une référence cinématographique tant il cumule les clichés).
Owens singe Halford à la perfection, mais pas que. Son spectre vocal est beaucoup plus large, plus agressif, que celui de son illustre prédécesseur.

Que dire donc de ce "Jugulator" ? Cet album est le plus brutal de toute la discographie du Priest. Des morceaux comme "Blood Stained", "Burn In Hell", "Bullet Train" sont de véritables uppercuts. On sent que la tournée avec PANTERA et ANNIHILATOR est passée par là.
Seul le "Cathedral Spires" rappelle quelque peu le Priest de "Painkiller" avec son côté "One Shot At Glory".
Pour autant cet album se révèle assez difficile à digérer. Le son des guitares est très particulier, bourré de distorsion et d’effets (d’ailleurs quid des solos flamboyants de "Painkiller" cruellement absents ici) et certains morceaux sont assez moyens comme le title track ou un "Dead Meat" sans grand intérêt.

Et Owens dans tout ça ? Et bien il faut avouer que le gars à une p----n de voix, monte dans les aigus avec une facilité déconcertante mais est loin d’avoir l’aura et la classe de Rob Halford. je pense d'ailleurs qu'Owens n'a eu qu'un simple rôle d'exécutant, rôle qui lui collera d'ailleurs à la peau après son passage dans ICED EARTH, MALMSTEEN et récemment dans KK'S PRIEST.

Par le passé, JUDAS PRIEST n’a jamais eu peur d’innover, que ce soit avec des albums comme "Turbo" ou "Painkiller", et il le fait une fois de plus avec ce "Jugulator" qui a défaut d’être l’album du siècle montre un Priest conquérant avec une furieuse envie d’en découdre.

Mention assez bien donc avec une petite pointe de déception.