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- Style : Iron Maiden, Absolva, The Rods, Angel Martyr, Sarasin, Wami, Krokus, Accept, Existance, Riot, Samson, Nightmare, Blaze Bayley, Girlschool
- Membre : The Scintilla Project , Michael Schenker, Oliver / Dawson Saxon
- Style + Membre : Biff Byford, MotÖrhead
 

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SAXON - Battering Ram (2015)
Par DARK SCHNEIDER le 1er Janvier 2016          Consultée 10141 fois

Parfois, noter durement un album s'avère être un vrai crève-cœur. Si vous pensez que l'on prend un plaisir jubilatoire à détruire par des mots l’œuvre de musiciens qui eux ont eu le mérite de créer de l'art, vous avez tort. Surtout quand l'on évoque un groupe qui nous est cher. Et c'est le cas, évidemment, pour cette chronique. Une fois n'est pas coutume j'utiliserai la première personne du singulier. Car cette introduction serait sans doute fortement différente si j'avais pris le temps de rédiger cette chronique avant un certain 13 novembre... On s'en souvient tous, après que nous fument tous frappés d'effroi, chacun y alla de son commentaire sur les réseaux sociaux, besoin compréhensible de lâcher ce que l'on a sur le coeur. Et parmi toutes ses réactions, forcément, il devait y avoir celles des groupes ayant foulés les planches du Bataclan. Parmi eux : SAXON, un des plus prompts à réagir, et pour cause, un des proches du groupe faisant partie des victimes. Quel sens donc donner à une critique dans de telles conditions ? Comment se permettre de dire "du mal" d'un album d'un groupe dont la sincérité est une des marques de fabrique et qui vient de passer une épreuve si difficile ?* Un groupe dont la réaction fut digne, et qui s'est montré solidaire d'un pays tout entier, celui du chroniqueur en l’occurrence. Plus que jamais, la prise de recul est nécessaire, mais celle-ci n'a que rarement été aussi difficile à prendre.

Bref, sans transition, venons-en donc à ce "Battering Ram". Comme pour son prédécesseur, l'album entame les hostilités avec le title track, et comme son prédécesseur ce dernier s'avère Heavy, dynamique, ultra classique et convenu. Même si à vrai dire, je le trouve quand même plus sympa que "Sacrifice". De quoi faire office, pour les shows à venir, de titre d'ouverture relativement efficace et qui devrait être aussitôt oublié lors de la tournée suivante. Heureusement, "The Devil's Footprint" qui lui succède semble confirmer un état de forme fringant, il y a même de la narration pour marquer une touche d'originalité, c'est dire. On continue ensuite dans le gros mid-tempo plus ou moins mélodique avec "Queen Of Hearts", un titre pas forcément évident et qui peut déplaire, surtout pris isolément, mais qui au sein de l'album révèle finalement un charme hypnotique. Comme quoi. Trois premiers titres globalement corrects donc, même si bien sûr SAXON nous a habitués à mieux par le passé. On n'en dira pas autant de la suite.

Continuons donc notre description linéaire, mais pas d’inquiétudes car nous voici dans le ventre mou de l'album, donc ça va aller vite. 4 morceaux se succèdent dans l'indifférence générale. Si SAXON se plait toujours à écrire des textes pour bikers ("Hard And Fast"), il donne surtout l'impression d'avoir enclenché, une fois de plus, le pilotage automatique. Le groupe présente sa facette la plus Heavy, voire bourrine (aggravée par une production trop épaisse), mais aussi la moins inspirée. Heureusement que "Top Of The World" - quelque part entre "Conquistador" et "Princess Of The Night" - vient nous rafraîchir (et de fraicheur, il est question avec cette histoire d'ascension de l'Everest), très certainement le morceau le plus plaisant de l'album. Dommage que l'on dégringole aussitôt du sommet avec le très lourdingue et pénible "To The End".

On s'étendra un peu plus sur ce qui se veut sans doute être la pièce maîtresse de l'album : "Kingdom Of The Cross". Un titre véritablement novateur pour SAXON. On le sait, le groupe a toujours aimé parler de la guerre, et c'est le cas ici avec ce texte sur la première guerre mondiale, traitée sous un angle éminemment dramatique puisque évoquant la perte de toute une jeune génération (très proche dans l'esprit de "Broken Heroes", en bien plus développé). Le morceau ne joue donc pas la carte de l'épique (rien à voir avec un SABATON), mais celle de l'émotion pur face à la tragédie. Il se caractérise par une atmosphère brumeuse et les narrations de David Bower (HELL). Derrière ce côté très écrit, on soupçonnera l'influence de l'album de SCINTILLA PROJECT, avec Biff. Une belle réussite, sans pour autant détrôner un "The Thin Red Line". Du coup, le très Rock'n'Roll "Three Sheets To The Wind" qui suit, peut paraître incongru et hors contexte (il s'agit d'ailleurs d'un bonus selon les éditions), bien qu'il soit largement meilleur que son alter ego sur "Sacrifice" ("Standing In A Queue").

Un démarrage alléchant à défaut d'être transcendant, un gouffre, un sursaut prodigieux mais qui ne se confirme pas puis un beau final suivi d'un after sympathique, on pourrait résumer "Battering Ram" ainsi. Tout en ajoutant quelques précisions sur la forme. Depuis que Andy Sneap a pris en main la production, SAXON n'a jamais sonné aussi Heavy et agressif, et franchement, ça ne convient pas forcément au groupe qui a aussi besoin d'avoir un son un peu plus léger pour mettre mieux en avant sa facette biker. C'est à l'image du chant de Biff Byford, celui qui pendant longtemps semblait pouvoir traverser les affres du temps sans dommage, commence un peu à accuser le coup. Son chant a des aspects parfois un peu forcé, toujours notamment en terme d’agressivité, et c'est finalement quand il adopte des lignes de chants plus aériennes ou posées que Biff est le meilleur.

"Battering Ram", un bélier qui ne casse pas totalement la baraque, loin de là. S'il avait été plus concis, à l'image de "Sacrifice", il aurait sans doute mérité une étoile de plus. Le groupe demeure méritant, a au moins tenté un truc ("Kingdom Of The Cross"), et se révèle dans le genre sans doute un peu plus pertinent que des congénères assez semblables dans leur démarche (MOTÖRHEAD ?). Ce n'est pas parcequ'il ne récolte qu'un maigre 2/5, qu'il ne vaut finalement pas l'écoute. Intrinsèquement moyen, ce n'est certainement pas cet album (et encore moins cette chronique !) qui va remettre en cause le statut de légende du Metal de SAXON. On respecte, un point c'est tout. Et on écoute SAXON.

* Surtout que quelques mois auparavant, Nigel Glockler avait failli passer l'arme à gauche en raison d'un AVC.

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Par GEGERS




 
   DARK SCHNEIDER

 
   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Biff Byford (chant)
- Paul Quinn (guitare)
- Doug Scarratt (guitare)
- Nibs Carter (basse)
- Nigel Glockler (batterie)


1. Battering Ram
2. The Devil's Footprint
3. Queen Of Hearts
4. Destroyer
5. Hard And Fast
6. Eye Of The Storm
7. Stand Your Ground
8. Top Of The World
9. To The End
10. Kingdom Of The Cross
11. Three Sheets To The Wind (the Drinking Song)



             



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