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HEAVY METAL  |  STUDIO

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- Style : Iron Maiden, Absolva, The Rods, Angel Martyr, Sarasin, Wami, Krokus, Accept, Existance, Riot, Samson, Nightmare, Blaze Bayley, Girlschool
- Membre : The Scintilla Project , Michael Schenker, Oliver / Dawson Saxon
- Style + Membre : Biff Byford, MotÖrhead
 

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SAXON - Sacrifice (2013)
Par JEFF KANJI le 11 Mars 2013          Consultée 15910 fois

Je suis effaré par la vitalité de SAXON en 2013... Plus de trente ans après son premier opus, l’équipe fringante enchaîne sans relâche albums et tournées avec un tempo soutenu. Ce pionnier de la NWOBHM (1979) était promis à un immense avenir aux côtés de collègues devenus eux aussi légendaires, je pense à DEF LEPPARD et surtout à IRON MAIDEN, devenu leader dans les années 80 grâce à un enchaînement de cinq disques fondateurs du Heavy. SAXON en 1980 dépassait son challenger de la tête et des épaules et aucune formation du style ne peut se targuer comme lui d’avoir offert deux chefs d’œuvre avec les définitifs "Wheels Of Steel" et "Strong Arm Of The Law" la même année. Seulement voilà, SAXON a trébuché, plusieurs fois, et dans la légende du Metal, IRON MAIDEN demeurera la référence grâce à la vertigineuse accumulation de cartons dans son âge d’or des années 80 où elle a régné sans partage.

Mais comme le temps finit souvent par avoir raison des injustices… et surtout parce qu’il permet aux besogneux d’affirmer la qualité de leur travail, les Anglais de SAXON se sont fait une place au panthéon et le groupe s’est érigé en véritable locomotive du Heavy Metal. Loin de se laisser impressionner par de jeunes loups aux dents longues, et pas encore entré en pré-retraite (comme IRON MAIDEN justement), SAXON enfile à son tour les succès depuis 1995… jusqu’à la fin des années 2000, où son talent s’est un peu érodé après un monumental album-référence ("The Inner Sanctum"), alternant nouvelles pièces d’orfèvrerie ("Batallions Of Steel", "Call To Arms") et titres bien plus quelconques. Mais il tenait à cœur à SAXON de pratiquer moins exclusivement ce Heavy « germanisé » (qui avait trouvé son point culminant sur "Metalhead" et "Lionheart"), et de retrouver un peu le feeling Rock'N’Roll de biker qui faisait le succès des premiers opus du groupe quand Pete Gill officiait à la batterie.

S’il est évident que l’arrivée de Nigel Glockler a considérablement fait évoluer SAXON, tant sur le plan de la batterie que de la composition (le monsieur compose et joue des claviers depuis de nombreuses années sur les opus du groupe), il a insufflé dès "Power & The Glory" une approche plus heavy et carrée qui était bien dans le ton de l’époque, quand la maîtrise technique est devenue aussi (sinon plus) importante que le groove. Ainsi, après l’essai infructueux de "Call To Arms" qui, à travers des morceaux évocateurs comme "Back In 79" tentait de retrouver ces vibes : Alleluia ! SAXON parvient sur "Sacrifice" à marier le meilleur des mondes.

Car non, SAXON était encore capable d’allier à ses racines NWBOHM les relents d’AC/DC et de MOTÖRHEAD, contrairement à ce qu'’on aurait pu penser ; j’avais moi-même déduit que le groupe avait tellement affiné son style qu’il lui serait impossible de retrouver ce feeling originel. Comme quoi tout le monde peut se tromper, et SAXON fait exception à une règle à laquelle IRON MAIDEN lui-même ne peut échapper. Et si l’introduction nous plonge dans l’ambiance médiévale qui évoque l’époque 2004-2009, avec un premier titre rageur, heavy en diable - "Sacrifice" - au refrain martelé, à l’ancienne justement, "Made In Belfast" et ses mandolines, son riff basique AC/DCien, et son chant bluesy dont le balancement vous fera immanquablement dodeliner de la tête, propose l’alliance du nouveau et de l’ancien SAXON : un Heavy Metal classieux qui retrouve sa patte anglo-saxonne... que le groupe avait mis de côté après "Dogs Of War" (1995 tout de même).

D’ailleurs, on ne peut s’y tromper, tout comme un "Highway To Hell" vous fait taper du pied, "Stand Up And Fight", "Waking The Steel" (seul morceau un peu plus passe-partout, mais aux licks de guitare savoureux) ou encore "Wheels Of Terror" dégagent un groove carré implacable dont il est difficile de se défaire.
Retrouvant par là-même le Blues, Biff Byford, aux performances vocales étincelantes de classe et de justesse, et sa bande, retrouvent les joies du shuffle avec "Night Of The Wolf" et "Standing In A Queue", aux forts relents d’AC/DC si on creuse un peu.

"Sacrifice" fait écho pour moi à "Denim And Leather" autant qu’à "Strong Arm Of The Law" dont il est même plus proche. Les mélodies rageuses et enlevées de "Guardians Of The Tomb" ou "Warriors Of The Road" qui retrouve la verve de "Motorcyle Man" son arrière-grand-père, sont dignes des meilleures livraisons du groupe. SAXON se déchaîne sur cet opus où le « red noise » fait son grand retour, les guitares étant particulièrement à la fête, enchaînant soli mélodiques et efficaces, twin-guitars savoureuses, s’autorisant même des plans plus celtiques que ne renieraient pas Janick Gers ("Guardians Of The Tomb", qui m’évoque la démarche d’IRON MAIDEN sur l’intro de "Out Of The Silent Planet"). SAXON, qui nous gâte en 2013, a détrôné son petit frère, et sort là son meilleur album depuis 2007 ("Unleash The Beast" en 1997, "Killing Ground" en 2001, "The Inner Sanctum" en 2007, SAXON nous livre une nouvelle référence du Heavy tous les cinq ans environ). Tout comme les metalleux de 1981, dont Biff Byford nous clamait la fidélité ("Denim And Leather"), faites donc la queue chez votre disquaire ("Standing In A Queue") pour vous procurer ce pur moment de bonheur.

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   JEFF KANJI

 
   DARK SCHNEIDER

 
   (2 chroniques)



- Biff Byford (chant)
- Paul Quinn (guitare)
- Doug Scarratt (guitare)
- Nibs Carter (basse)
- Nigel Glockler (batterie)


1. Procession
2. Sacrifice
3. Made In Belfast
4. Warriors Of The Road
5. Guardians Of The Tomb
6. Stand Up And Fight
7. Walking The Steel
8. Night Of The Wolf
9. Wheels Of Terror
10. Standing In A Queue

- bonus édition Limitée
1. Crusader (orchestral Version)
2. Just Let Me Rock (re-recorded)
3. Requiem (acoustic Version)
4. Frozen Rainbow (acoustic Version)
5. Forever Free (re-recorded)



             



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