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HEAVY METAL  |  REPRISES

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- Style : Iron Maiden, Absolva, The Rods, Angel Martyr, Sarasin, Wami, Krokus, Accept, Existance, Riot, Samson, Nightmare, Blaze Bayley, Girlschool
- Membre : The Scintilla Project , Michael Schenker, Oliver / Dawson Saxon
- Style + Membre : Biff Byford, MotÖrhead
 

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SAXON - Inspirations (2021)
Par DARK SCHNEIDER le 8 Mai 2021          Consultée 2284 fois

Comme beaucoup de groupes, SAXON a dû revoir un peu son plan de carrière ces derniers mois pour une raison évidente que je ne nommerai pas. Nul doute que pour un groupe aussi actif, cette mise au repos n'a pas dû être trop aux goûts des Anglais. Et puis surtout, hein, il faut bien vivre ! Donc à défaut de sortir un album studio n'ayant aucun espoir d'être suivi d'une tournée, il fallait trouver une autre idée. Sauf que durant sa longue carrière, SAXON a déjà tenté pas mal de choses (Lives à foison, réenregistrements multiples), manquait donc plus que l'album de reprises ! Cependant, comme trop souvent avec les groupes de cette génération, ils ne prennent pas trop de risques sur le choix des titres : surtout ne pas choisir de morceaux plus ou moins récents (comprendre : postérieurs à leur premier album, à une exception près), et se contenter de titres sur lesquels ces gars se sont fait les doigts durant leur jeunesse, mais ces mecs ne sont plus tout jeunes, donc y a que des vieilleries qui nous attendent. On va appeler ça "Inspirations" comme ça y aura pas tromperie sur la marchandise. Ce qui est quand même dommage, et en plus le groupe le reconnaît lui-même, c'est que SAXON a largement été aussi influencé par des formations plus modernes, ce qui est flagrant depuis quasi vingt-cinq ans déjà. Tant pis.

Là où le groupe réussit plutôt son coup, c'est dans la spontanéité de cet enregistrement : nos compères se sont réunis dans un beau manoir du sud du Yorkshire, au plus près des racines du groupe, et ont enregistré en "live" dans un contexte différent de la froideur des studios, rappelant par là quelques délires d'antan comme le fameux couloir d'hôtel du "Machine Head" de DEEP PURPLE. Andy Sneap est pourtant toujours aux manettes, ce qui confère forcément de la puissance à l'ensemble, mais il ne dénature pas ce feeling profondément Hard Rock, ce qui change quelque peu des dernières productions du groupe, à croire que l'album solo de Biff Byford, également plus artisanal dans le son, a laissé des traces.

On remarquera d'emblée que la sélection des titres est très "anglaise", il faut dire que dans les 60s/70s le Rock et le Hard Rock était avant tout une affaire anglo-américaine. Chaque musicien aurait eu son mot à dire dans le choix des titres mais selon Biff il aurait été impensable qu'il n'y ait pas les trois grands dinosaures du Hard anglais : LED ZEPPELIN, SABBATH et PURPLE. Oui, les archéologues savent que ces trois-là ne sont pas les seuls à avoir forgé les premiers riffs d'acier, mais ils ont quand même un peu écrasés tout le monde. Malheureusement, le choix des morceaux me paraît un peu décevant. "Immigrant Song", repris de nombreuses fois, m'a toujours laissé avec un sentiment d'inachevé, en bref je n'aime pas la fin de ce titre que je trouve à la fois mémorable et bancal. Biff adapte très bien ses lignes de chant cela dit, mais cette reprise ne me touche pas plus que ça. Le choix de "Evil Woman" pour représenter SABBATH paraît plus osé. Rappelons évidemment que ce titre est déjà une reprise à la base, du groupe CROW, mais c'est bien une reprise de l'interprétation de SABBATH qui est faite ici. Il n'aurait d'ailleurs pu en être autrement étant donné que SAXON évolue sans fioritures : les cinq zicos et rien de plus. Ce qui n'était pas le cas de la version originale par CROW, d'ailleurs bien supérieure à la reprise de SABBATH que je trouve plutôt pauvre. Certes, au moins ici Nibbs Carter peut se faire bien plaisir, au contraire des gratteux qui doivent bien s'emmerder. Une fois de plus, c'est Biff qui tire son épingle du jeu, s'adaptant parfaitement aux lignes de chant d'Ozzy. Finalement, des trois dinosaures, c'est sans doute la reprise de "Speed King" qui a le plus d'intérêt pour l'énergie quelle déploie et son duel de guitares en lieu et place de l'affrontement Blackmore/Lord. Elle ne cherche bien sûr pas à rivaliser avec l'originale, mais SAXON y apporte son efficacité habituelle.

On remarquera que dans l'ensemble cet album bat constamment le chaud et le froid. L'ouverture avec "Paint It Black", là encore un titre trop souvent repris, est plutôt poussive, peu rassurante. Au contraire de la reprise d'HENDRIX, Hard Rockisée comme il faut et wah-wah de rigueur, ou celle de THIN LIZZY qui se voit assez drastiquement raccourcie pour aller à l'essentiel, là où l'originale se montrait trop bavarde et manquait un peu de vivacité (oui je critique LIZZY, j'ai le droit !). Évidemment, MOTÖRHEAD ne pouvait être ignoré, vu les liens profonds qui unissaient les deux groupes. Ce "Bomber" fait le taf.

La meilleure surprise de cet album c'est bien la reprise des BEATLES, le groupe réussiT là tout l'inverse de ce qu'il a fait avec les STONES : un choix de reprise bien moins commun, et une interprétation du riff à la sauce SAXON qui fonctionne très très bien. C'est tellement satisfaisant que je rêveraiS presque d'un album complet de reprises des BEATLES par SAXON !
"Hold The Line", dont la présence n'est pas spécialement surprenante (relisez ma chronique de "Denim And Leather") passe par contre un peu moins bien avec cette production très brut, elle aurait mieux rendu à l'époque de "Destiny". Le titre des KINKS, là pour terminer l'album sur une touche plus planante et apaisée, ne me convainc guère non plus, trop ennuyeux. Sur "Problem Child", Biff peine à faire oublier la gouaille de Bon Scott, mais l'hommage pour cette inspiration là aussi évidente est à la hauteur, et on évite la facilité de reprendre un titre de "Highway To Hell".

Alors oui, j'ai cité tous les morceaux dans cette chronique. Un honteux track by track déguisé. C'est justement cela qui est plaisant dans cet album, mine de rien tous ces morceaux ont un intérêt quelque soit le niveau de la reprise en question. Certes il aurait été plus intéressant que le groupe couvre une temporalité plus vaste, s'aventure peut-être un peu plus vers le Prog (ce qu'ils avaient fait avec leur reprise de KING CRIMSON), voire des choses plus Folk (comme l'a fait Biff sur son album solo). Néanmoins, malgré ce manque d'audace et l'absence total d'artifice, on passe un bon moment à l’issue de l'écoute de ce disque court, qui change finalement un peu après tous ces albums quelques peu mécaniques que SAXON a produit ces dernières années.

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Biff Byford (chant)
- Paul Quinn (guitare)
- Doug Scarratt (guitare)
- Nibs Carter (basse)
- Nigel Glockler (batterie)


1. Paint It Black
2. Immigrant Song
3. Paperback Writer
4. Evil Woman
5. Stone Free
6. Bomber
7. Speed King
8. The Rocker
9. Hold The Line
10. Problem Child
11. See My Friends



             



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