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HEAVY SPEED METAL  |  STUDIO

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2019 Burn The Night
2022 Electric Elite
 

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RIOT CITY - Electric Elite (2022)
Par DARK SCHNEIDER le 4 Février 2023          Consultée 2035 fois

Quand un groupe réalise avec son premier album un véritable coup de maître, transformer l'essai équivaut à franchir l'Everest. C'en est presque une malédiction, surtout pour les groupes évoluant dans des registres très balisés pour lesquels on ne va pas s'attendre à des changements drastiques d'un album à l'autre (les tentatives en la matière de leurs ancêtres ayant toujours été des échecs, n'est-ce pas JAGUAR ?). RIOT CITY, dont le "Burn The Night" est définitivement devenu un classique du Heavy Speed, à ranger pas loin du "Thundersteel" de RIOT tout court, est donc confronté à un enjeu de taille, peut-être bien insurmontable... ETERNAL CHAMPION n'est pas parvenu avec son deuxième album à égaler son chef d’œuvre initial, les Canadiens seront-ils confrontés au même écueil ?

Ce qui est sûr d'emblée, c'est que l'illustration qui orne "Electric Elite" ne nous dépaysera pas. La continuité est parfaitement assurée : un nouvel animal cyborg, les yeux lasers, le clin d’œil à JUDAS PRIEST... Bref on l'aura vite compris : "Electric Elite" est la suite directe de "Burn The Night". On est en terrain parfaitement connu, aucune surprise à ce niveau. Huit morceaux d'un US Power Metal extrêmement énergique, toujours mélodique et surtout sans concession. On sait ce qu'on vient chercher, et on l'aura.

Venons-en directement à la grande nouveauté de cet album : "Burn The Night" s'était largement distingué par les vocalises du guitariste Cale Savy, mais ce dernier a désormais cédé sa place à un véritable frontman, Jordan Jacobs. Forcément, une fois qu'on aura compris dès "Eye Of The Jaguar" que le style du groupe n'a pas bougé d'un iota c'est sur le chant qu'on va prêter une attention toute particulière. Jacobs ne cherche pas à chanter plus aigu que Savy (cela était-il possible ?), mais on comprend vite pourquoi il remplace ce dernier. Car outre ses qualités de frontman sur scène, Jacobs apporte nettement plus de puissance (quitte à ne pas toujours être des plus justes), parfois plus criard aussi, moins fondamentalement inspiré par Halford, s'inscrivant un peu plus dans une veine nord-américaine (et on pensera pas mal à VICIOUS RUMORS ou AGENT STEEL), et n'oubliant pas de lâcher de-ci de-là des screamings saisissants. Il n'est pas garanti qu'il remporte tous les suffrages, certains regretterons sans doute le chant de Savy, mais on peut encore entendre ce dernier sur certains choeurs. Pour ma part, j'apprécie grandement l'apport de Jordan Jacobs, surtout que ce dernier est réellement capable de reproduire ses prouesses en live.

Donc le chant je valide. Celui-ci est servi par des compositions qui certes ne surprennent pas vraiment, mais s'avèrent toujours des plus rutilantes. L'excellent "Tyrant", avec son refrain mid-tempo incroyable, est un hymne évident, porté par des chœurs qui ont une véritable identité ; plus que dans les guitares et le riffing c'est dans ces choeurs qu'il faut chercher la principale caractéristique qui distingue RIOT CITY. "Beyond The Stars" et autres "Eye Of The Jaguar" sont autant d'uppercuts Speed Metal imparables. La fête du riff est ininterrompue, les rythmiques ultra rapides vous découpent en petits morceaux, les compositions fourmillent d'idées, le sens mélodique cher aux formations européennes n'est jamais oublié. L'hommage aux anciens est inévitable, mais sans tomber dans la copie béate, sur "Lucky Diamond" c'est IRON MAIDEN qui se voit honoré.

Alors certes, RIOT CITY propose parfois tellement d'idées dans ses morceaux que l'on peut peiner à réellement les retenir et les distinguer les unes des autres, c'est un peu le risque lorsque l'on propose des compos denses sous un rythme aussi soutenu. Ainsi, malgré ses atours vifs et querelleurs l'album demande en réalité pas mal d'écoutes pour bien en percer tous les secrets. Et oui, pas besoin de faire du Prog pour se montrer exigeant tant pour soi-même que pour ses auditeurs. On notera également quelques morceaux/passages qui s'inscrivent un peu trop dans la continuité, voire la redite, de ce que le groupe proposait sur "Burn The Night", et c'est sans doute cela qui fait que "Electric Elite" échoue à surpasser son prédécesseur. La montée en puissance de "Ghost Of Reality" rappelant un peu trop celle de "In The Dark" du premier album, et ce n'est qu'un exemple.

Malgré tout, "Electric Elite" s'évertue à faire preuve d'une certaine ambition : sensiblement plus long que son prédécesseur, il s'achève par un titre épique de presque 10 minutes qui clôt les hostilités de la plus belle des manières.

Alors certes, RIOT CITY ne parvient pas à surpasser son premier album avec ce "Electric Elite", l'effet de surprise n'opère plus, néanmoins cela ne doit pas faire oublier que le groupe demeure en la matière largement au-dessus du lot et surclasse même bien de ses modèles. Une élite électrique, vraiment ? C'est un oui !

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Jordan Jacobs (chant)
- Cale Savy (guitare)
- Roldan Reimer (guitare)
- Dustin Smith (basse)
- Chad Vallier (batterie)


1. Eye Of The Jaguar
2. Beyond The Stars
3. Tyrant
4. Ghost Of Reality
5. Return Of The Force
6. Paris Nights
7. Lucky Diamond
8. Severed Ties



             



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