Ah ben merde ! C'est quand j'écoute RHAPSODY que je comprends pourquoi il y a tant de groupes de Power Sympho. Pourquoi tant de jeunes musiciens essaient de recréer autant de génie, de grandeur, de magnificence. Ils sont pas cons, enfin si un peu mais c'est ça la jeunesse, ils se doutent bien que si les Italiens ont réussi, eux aussi le peuvent. Sauf que des maîtres, parfois, ça ne se fait pas dépasser.

Bien que je préfère d'autres formations à RHAPSODY, je ne peux que m'agenouiller devant sa puissance et l'incroyable talent de composition de Turilli et compagnie. Ce "Frozen Tears Of Angels" n'est pas qu'un autre album de RHAPSODY ou un énième skeud de Power Smypho pompeux de dard, c'est une putain de bombe ! Tout sur ce disque est bon, supérieur à "Triumph Or Agony", on passe de la grosse pièce accrocheuse (les fracassantes "Sea Of Fate" et "Raging Starfire", la déjà préférée Reign Of Terror" et l'excellente "On The Way Of Ainor"), au lyrisme tant chéri par le groupe ("Danza" et Lost In Cold Dreams"), sans oublier la rassembleuse "Crystal Moonlight" et son refrain impérial et la pièce-titre, la grosse pierre de l'édifice. Fabio est toujours aussi dramatique...

Turilli nous offre enfin une curieuse et vitaminée démonstration de son talent sur "Labyrinth Of Madness" ; sourire garanti !

Oui, il y a encore ce vieux grabataire de Christopher Lee, mais il est indissociable et sacrément impressionnant en narrateur. Alors cessons les chichis et trouvons plutôt de « vrais » reproches à adresser à RHAPSODY. Sinon, ça ne vaut pas la peine. Autant se vautrer dans ces choeurs et ses orchestrations terribles, fantasmagoriques.

"The Frozen Tears Of Angels" est tout bonnement géant, épique, poignant. Un gros 4,5/5 sans hésiter.